Communiqué de presse

La propagande d’economiesuisse

Une « majorité claire » de l’économie suisse soutient prétendument l’accord-cadre avec l’UE, affirme l’association économique faîtière « economiesuisse » en se fondant sur un sondage. De la propagande pure: les résultats de cette enquête sont tout sauf clairs. On peut en tirer tout aussi bien une conclusion inverse.

Economiesuisse défend depuis toujours le point de vue selon lequel les accords bilatéraux avec l’UE ne peuvent être sauvegardés que moyennant un accord-cadre. Il n’est donc guère étonnant que cette organisation interprète à sa façon les résultats de l’enquête de l’institut gfs.bern publiés aujourd’hui.

L’allégation selon laquelle la majorité de l’économie approuve l’accord-cadre avec l’UE ne résiste pas à une analyse détaillée. Ce sondage donne en effet un tableau plutôt confus de la position des entreprises. 50% des entreprises interrogées sont favorables ou plutôt favorables à une adhésion à l’UE alors que, parallèlement, 47% se prononcent pour les accords bilatéraux actuels sans développement ultérieur.

Les résultats effectifs de ce sondage
Les résultats du sondage diffèrent sur bien d’autres points de ce que l’organisation economiesuisse tente de faire croire:

  • 18% des entreprises interrogées sont critiques à l’égard des accords bilatéraux;
  • 33% des entreprises interrogées estiment que les accords bilatéraux ne sont pas ou sont peu importants;
  • 41% des entreprises comptant moins de 49 employés considèrent les accords bilatéraux comme sans importance ou comme ayant peu d’importance (53% en 2018);
  • 41% des fournisseurs de services financiers estiment que les accords bilatéraux sont sans importance ou qu’ils n’ont que peu d’importance (33% en 2018);
  • en 2019, 69% des entreprises affirmaient que la sécurité du droit par rapport à l’UE était d’une importance centrale pour l’économie. Cette proportion a baissé de 5% en l’espace d’un an. L’insécurité des entreprises en matière de droit a augmenté entre 2018 et 2019. Alors qu’en 2018 environ 10% des sujets interrogés étaient sans avis concernant la sécurité du droit par rapport à l’UE, cette proportion était de 18% en 2019.
  • 55% des entreprises affirment que les rapports bilatéraux entre la Suisse et l’UE ne doivent pas être étendus à d’autres domaines, respectivement qu’ils doivent même être réduits. La proportion d’entreprises qui sont favorables à une extension de la coopération avec l’UE est en baisse (39% en 2019, 37% en 2019).
  • entre 22 et 38% des entreprises (selon les branches) estiment que l’accord-cadre institutionnel n’est utile qu’à un petit nombre d’entreprises et aux professeurs de droit.
  • 36% des entreprises de moins de 49 employés sont d’avis que l’accord-cadre institutionnel est un traité de soumission à l’UE; cette proportion est de 33% chez les entreprises occupant entre 50 et 249 personnes.
  • l’influence d’economiesuisse est en baisse, car cette organisation perd de sa crédibilité. En 2018, 71% des entreprises interrogées estimaient qu’economiesuisse devait s’engager activement dans des campagnes de votations; elles ne sont plus que 67% à défendre cet avis en 2019.

L’UDC est bien entendu aussi intéressée à de bonnes relations économiques avec l’UE, mais l’accord-cadre négocié par le Conseil fédéral est inacceptable. Il mine la démocratie directe, la neutralité et le fédéralisme et menace la prospérité de la Suisse. L’UDC invite donc le Conseil fédéral à refuser ce projet d’accord et à bien expliquer à Bruxelles que la Suisse est intéressée à des rapports économiques entre partenaires de droit égal, mais qu’elle ne signera pas un traité qui viole l’article définissant le but de la Constitution fédérale, à savoir la garantie de l’indépendance nationale et des droits du peuple.

 
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