Communiqué de presse

Le statut S ne doit plus être octroyé à l’aveugle

Le groupe parlementaire fédéral UDC s’est réuni à Bâle en amont de la session d’été. Ce dernier a décidé de déposer des interventions relatives à l’octroi du statut de protection S aux réfugiés de guerre ukrainiens. Concrètement, l’UDC demande une limitation régionale du statut S. En outre, il demande de mettre un terme à l’utilisation abusive du statut S par les migrants en quête d’asile ; en effet, quelque 1000 personnes sans passeport ukrainien ont obtenu le statut S.

Il est évident que celles et ceux qui fuient la guerre en Ukraine trouvent de l’aide en Suisse. Au cours des 3 derniers mois, la Confédération a accueilli 50’000 personnes en provenance de ce pays et s’attend à ce que ce nombre s’élève à 120’000 d’ici l’automne. Si cette augmentation devient effective et si l’on tient compte des autres demandeurs d’asile, du regroupement familial et de la migration régulière (par exemple via la libre circulation des personnes), notre petit pays comptera quelque 250’000 personnes supplémentaires rien qu’en 2022.

Même si l’aide aux réfugiés de la guerre est justifiée, les conséquences financières pour notre pays sont énormes. Pour 40’000 réfugiés, la Confédération à elle seule prévoit des dépenses supplémentaires de près d’un milliard de francs ! 120’000 personnes bénéficiant du statut de protection S engendreraient un coût de plus de 3 milliards de francs aux contribuables suisses, sans compter les coûts que doivent supporter les cantons et les communes pour les écoles, l’aide sociale ou encore la sécurité. Ce qui est particulièrement choquant, c’est de constater qu’au moins 1’000 personnes ont déjà obtenu le statut de protection S alors qu’elles n’ont pas de passeport ukrainien (on parle ici d’afghans, d’irakiens, de nigérians et d’algériens).

Pour ces raisons, le statut S ne doit plus être accordé à l’aveugle. Lors de sa réunion de ce jour à Bâle, le groupe parlementaire fédéral UDC a décidé, à l’unanimité, de déposer des motions en ce sens lors de la session d’été :

« Examen géographique régulier et dynamique et adaptation du statut S »
La validité géographique du statut S au sein de l’Ukraine doit être réexaminée régulièrement et de façon dynamique et doit, cas échéant, être adaptée (surtout s’il se confirme que la guerre se déplace vers l’Est de ce pays 15 fois plus grand que le nôtre). Dès qu’un retour en toute sécurité dans les régions d’ouest, du centre ou du nord de l’Ukraine est possible, le statut de protection S ne doit plus être accordé qu’aux personnes qui ont véritablement besoin d’une protection. La possibilité de déposer une demande d’asile en Suisse n’est pas concernée par cela.

« Procédure d’asile régulière au lieu du statut de protection S pour les personnes originaires de l’ouest, du centre et du nord de l’Ukraine »

Le statut S doit être réservé aux personnes originaires de l’Est et du Sud de l’Ukraine ainsi que de la Crimée.

« Pas de statut S pour les personnes originaires de pays tiers »
Nous devons éviter que des migrants abusent du statut S. Ceux qui déclarent avoir vécu en Ukraine ou y avoir effectivement vécu avant la guerre mais qui ne possèdent pas de passeport ukrainien doivent retourner dans leur pays d’origine. Les demandeurs d’asile reconnus par l’Ukraine ne devraient pas être concernés.

Nous devons dès maintenant renforcer l’armée
La gauche rose-verte a systématiquement affaibli l’armée suisse ces dernières années. Au regard de la situation sécuritaire profondément modifiée par la guerre en Ukraine, l’augmentation des moyens financiers et humains de l’armée est aujourd’hui urgente. Le groupe UDC soutient à l’unanimité le « Message sur l’arme 2022 (22.005) » tout comme la « Motion Salzmann 22.3034 : augmenter les dépenses et l’effectif de l’armée ».

Dans le message du l’armée, le Conseil fédéral propose au Parlement des crédits d’engagement pour un montant total de 9.3 milliards de francs. Ces crédits comprennent également l’acquisition des avions de combat F-35A, du système de défense aérien sol-air « Patriot » et des mesures liées à sa construction. Concernant le F-35A, le groupe UDC se montre favorable à ce que le Conseil fédéral signe les contrats d’achat immédiatement, ou au plus tard à l’expiration du délai d’offre le 31 mars 2023.

L’UDC s’oppose en revanche à la mise hors service des avions de combat Tiger F-5. Ces avions remplissent une fonction importante à l’entrainement en tant que représentation de l’ennemi et pour le tir air-air. Ils peuvent encore être utilisés pendant 20 ou 30 ans et restent efficaces en termes de coûts et plus avantageux que le F/A-18.

 
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