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Energie
Communiqué de presse

L’élève modèle Doris Leuthard sauve le monde

Le Conseil fédéral a mis aujourd’hui en consultation une révision totale de la loi sur le CO2 qui réduit de moitié d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre en Suisse par rapport à leur niveau de 1990. En lançant ce projet, la conseillère fédérale Doris Leuthard, dont on connait la tendance à jouer les élèves modèles, montre son vrai visage. De concert avec les idéologues internationaux du climat, elle veut sauver le monde pour s’assurer des applaudissements lors des belles conférences du monde entier. La facture de cette mise en scène devra une fois de plus être payée par les entreprises, automobilistes, propriétaires immobiliers et contribuables suisses.

Le Conseil fédéral veut réduire d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre en Suisse d’au moins 30% par rapport à leur niveau de 1990. Au maximum 20% de cette réduction pourra se faire à l’étranger. Madame Leuthard se réfère en cela à des conventions internationales, mais refuse de voir que la Suisse joue une fois de plus les premiers de classe. En lisant son rapport on cherche en vain la mention des conséquences d’une immigration massive et d’une forte croissance démographique.

Du poison distillé par l’Etat sous la forme d’impôts et de redevances

Le cocktail de mesures présenté par la conseillère fédérale est en réalité une boisson hautement toxique sous la forme d’un train monstrueux de nouvelles prescriptions et interdictions. D’un côté, le Conseil fédéral veut interdire d’ici à 2029 au niveau national les chauffages au mazout. Le projet de loi lui donne en outre la possibilité de porter la taxe CO2 sur les combustibles d’actuellement 84 francs par tonne de CO2 à 240 francs par tonne, donc de tripler ce prélèvement par rapport à aujourd’hui, voire de le sextupler par rapport à 2014! Mais ce n’est pas tout: le gouvernement a déjà préparé un autre supplément indigeste avec son projet de système d’incitation en matière de climat et d’énergie qui prévoit une hausse massive de l’imposition des carburants. Et comme si cela ne suffisait pas, le projet mis en consultation propose toute une série de programmes d’occupation pour les fantaisistes du climat et – cela va de soi – une extension de la bureaucratie fédérale. Ainsi, la Confédération entend à l’avenir coordonner les mesures d’adaptation au changement climatique, réunir des connaissances de base sur le climat et apprécier les risques pour la santé provoqués par les vagues de chaleur…

La Suisse a fait son travail

Comme de coutume les auteurs de cet énorme train de contraintes étatiques refusent de voir la réalité des faits. La Suisse est aujourd’hui déjà l’un des pays industrialisés qui produit le moins de gaz à effet de serre. En comparaison internationale les entreprises suisses doivent aujourd’hui déjà répondre à des exigences extrêmement sévères et l’industrie suisse subit une régulation d’une densité beaucoup trop élevée par rapport à d’autres pays. Cette nouvelle réforme imposera des contraintes étatiques encore plus lourdes aux entreprises et à toute la population. La conséquence est évidente: une détérioration supplémentaire de la compétitivité de la Suisse dans une concurrence globale, une hausse massive des coûts pour la population et les entreprises et, partant, une perte d’emplois et une baisse de la prospérité générale.

Une pierre d’achoppement supplémentaire: la Stratégie énergétique 2050

Cet endoctrinement et cette rééducation de la population par l’Etat sont une chose; compliquer la réduction des émissions de gaz à effet de serre par des lois concurrentes en est une autre. Or, c’est exactement ce que fait la Stratégie énergétique 2050 qui interdit les centrales nucléaires, donc cette ressource énergétique aux émissions de CO2 extrêmement basses et qui, à côté de la force hydraulique, constitue le pilier principal de notre production électrique dont elle assure 35%. C’est une vérité de la Palice que le remplacement des agents énergétiques fossiles exige une autre ressource, en l’occurrence de l’électricité. Paradoxalement, la Stratégie énergétique 2050 réduit précisément la production électrique, et cela de manière massive.

Renforcer l’indépendance de la Suisse en veillant à un approvisionnement énergétique sûr, suffisant et avantageux, cette exigence fondamentale n’a plus guère d’importance pour un Conseil fédéral obnubilé par son obsession de jouer les élèves modèles au niveau international.

 
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