Communiqué de presse

Libre circulation des personnes: le Conseil fédéral sÈme la panique

Le Conseil fédéral s’est servi de sa conférence de presse d’aujourd’hui sur la libre circulation des personnes pour tenter de semer la panique dans la population. La vérité n’est…

(UDC) Le Conseil fédéral s’est servi de sa conférence de presse d’aujourd’hui sur la libre circulation des personnes pour tenter de semer la panique dans la population. La vérité n’est manifestement pas le premier de ses soucis. L’UDC recommande au peuple suisse de ne pas se laisser impressionner par les arguments fallacieux du gouvernement et de se contenter de peser les avantages et les inconvénients du projet mis en votation.

Le Conseil fédéral fait pression sur le peuple suisse. Il n’hésite pas à peindre le diable sur la muraille pour le cas où le souverain helvétique oserait refuser le projet de libre circulation des personnes le 8 février 2009. Comme en 1992, où l’on développait des scénarios d’horreur dans le cas d’un refus de l’EEE, on tente une fois de plus de faire peur aux citoyennes et aux citoyens et leur annonçant des conséquences épouvantables s’ils disent non à la libre circulation. L’UDC condamne sévèrement cette intervention peu crédible du Conseil fédéral. Il est infiniment regrettable que le gouvernement du pays s’abaisse à propager des demi-vérités et même des mensonges.

Premièrement, le Conseil fédéral prétend qu’en cas de refus du projet le 8 février 2009 le temps ne suffirait pas pour lancer un nouveau projet soumis au référendum jusqu’au 31 mai 2009. Après un refus populaire, le Conseil fédéral devrait dénoncer les accords bilatéraux I en vertu de la clause guillotine. C’est faux ! En cas de refus, le Conseil fédéral doit simplement adopter deux nouveaux projets, les soumettre au référendum obligatoire et les présenter séparément au peuple. Voilà la seule manière de déterminer correctement la vraie volonté du peuple.
Deuxièmement, le Conseil fédéral prétend que la libre circulation des personnes ne permet pas à chaque citoyen UE de venir en Suisse. C’est faux. Chaque citoyen UE peut se présenter comme personne exerçant une acticité lucrative indépendante et obtient ainsi le droit de venir en Suisse, d’y vivre, d’y travailler et d’y revendiquer des prestations sociales. De surcroît, chaque citoyen UE peut venir six mois en Suisse pour y chercher du travail.
Troisièmement, le Conseil fédéral prétend que nous avons déjà six ans d’expérience avec l’ouverture de notre marché du travail. C’est faux. Le marché du travail n’est ouvert que pour les 15 anciens membres de l’UE et depuis 2007 seulement. Avant cette date, la Suisse imposait des contingents qui limitaient quantitativement l’immigration. De plus, cette modeste expérience date d’une époque de haute conjoncture.
Quatrièmement, le Conseil fédéral prétend que le problème lancinant que pose l’arrivée en force de Roms en Italie n’a aucun rapport avec la libre circulation des personnes. De qui se moque-t-on? Il est évident qu’une immigration en masse est une des conséquences possibles de la libre circulation des personnes.
Cinquièmement, le Conseil fédéral prétend que la libre circulation des personnes est nécessaire parce que les entreprises suisses ne peuvent pas couvrir leurs besoins en main-d’œuvre en Suisse uniquement. C’est n’importe quoi! Le marché suisse du travail a toujours été attractif et jouit d’une bonne popularité pour les travailleurs étrangers. La Suisse peut adapter à tout moment la loi sur le séjour des étrangers.
Sixièmement, le Conseil fédéral prétend que les travailleurs UE n’ont droit aux indemnités de l’assurance-chômage que s’ils ont cotisé pendant un an au moins. Ce n’est que la moitié de la vérité. A l’avenir, la durée de cotisation minimale pourra aussi être atteinte dans un pays UE. Le travailleur étranger qui remplit cette condition aura donc droit aux prestations sociales suisses dès le premier jour de travail en Suisse.
Septièmement, le Conseil fédéral affirme que la Suisse non plus n’accepterait pas la discrimination de certains cantons. Cette comparaison est déplacée. La Suisse a conclu les accords bilatéraux avec l’UE et si cette dernière accueille de nouveaux membres, c’est son affaire. Le territoire de la Suisse, lui, reste inchangé. La Suisse n’a pas agrandi son territoire depuis la naissance de l’UE en accueillant de nouveaux cantons.

Reste que même le Conseil fédéral est contraint admettre que la libre circulation des personnes n’a pas que des avantages. Il doit constater que l’immigration en provenance des pays UE a fortement augmenté à la suite de la libre circulation. Il ne peut nier que le chômage-socle a progressé et que, malgré la haute conjoncture, le chômage n’a pas retrouvé en Suisse le bas niveau qui était le sien en 2000 et 2001 (avant l’introduction de la libre circulation des personnes). Le Conseil fédéral fait un lien entre la baisse hésitante du chômage et la plus forte concurrence sur le marché du travail à la suite de la libre circulation des personnes. Il admet aussi que la pression concurrentielle sur les travailleurs augmente, donc que l’on doit compter avec une baisse des salaires et une augmentation du chômage. Le Conseil fédéral se contente de relever que la pression de la concurrence pourrait augmenter pour les individus, c’est à dire une baisse des salaires et une hausse du chômage.

En fin de compte, l’UDC doit constater que le Conseil fédéral entre dans cette campagne de votation en recourant à des méthodes déloyales et en informant de manière unilatérale. L’UDC mettra tout en œuvre pour dénoncer cette propagande étatique et mettre en garde le peuple suisse contre les conséquences véritables de la libre circulation des personnes. Les citoyennes et les citoyens pourront ainsi prendre une décision fondée en connaissant les avantages et les inconvénients du projet.

Berne, le 2 décembre 2008

 

 
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