Communiqué de presse

Schengen sert avant tout à pousser la Suisse dans l’UE.

Les citoyennes et les citoyens recevront ces prochains jours la documentation pour les votations du 5 juin. La campagne atteint ainsi son apogée. L’application de la fameuse "Conception de…

(UDC) Les citoyennes et les citoyens recevront ces prochains jours la documentation pour les votations du 5 juin. La campagne atteint ainsi son apogée. L’application de la fameuse « Conception de l’information Schengen » fonctionne à merveille. Bien que les arguments concrets parlent tous contre Schengen, le Conseil fédéral et l’administration se battent avec acharnement pour un oui. Pourquoi? Pour augmenter de 1 pour-mille le nombre d’arrestations en Suisse? Certainement pas. L’unique raison est qu’avec l’acceptation de l’accord de Schengen l’objectif convoité depuis longtemps d’une adhésion à l’UE est en enfin à portée de main.

On ne sait toujours rien de précis sur les coûts et les effets juridiques de Schengen. Quelles sont les conséquences des futures directives UE que la Suisse devra appliquer? Quelles restrictions apporteront-elles au secret bancaire? Dans quelle mesure le droit libéral suisse en matière d’armes sera-t-il durci? A quelles restructurations et dépenses la Confédération et les cantons devront-ils faire face?

Face à ces constats, l’utilité tant vantée de l’accord paraît minimale et même douteuse. Plus on apprend de faits sur l’espace Schengen, plus le château de cartes faits d’arguments purement théoriques des partisans de Schengen tend à s’effondrer. Le Système d’information de Schengen (SIS) est d’une efficacité pour le moins restreinte. Le ministère allemand de l’intérieur a en effet annoncé pour 2003 156 arrestations grâce au SIS, soit moins d’un pour-mille des quelque 210’000 arrestations opérées chaque année dans ce pays. Extrapolée à la Suisse, cette proportion signifie que 11 à 14 personnes pourraient être arrêtées en Suisse grâce au SIS. A ce chiffre, il faut opposer les 35’294 personnes arrêtées et 88’735 personnes refoulées actuellement par le Corps des gardes-frontière. L’efficacité de l’accord de Dublin est tout aussi douteuse. L’an passé, l’Allemagne a pu, sur la base de l’accord de Dublin, renvoyer 2765 requérants d’asile dans les autres pays de l’espace Schengen. A l’inverse, l’Allemagne a dû reprendre, toujours à cause de l’accord de Dublin, 2681 requérants provenant d’autres pays Schengen. Donc l’Allemagne a pu renvoyer 84 requérants de plus qu’elle n’a dû en accepter, ce qui fait 0,2% des demandes déposées en 2004.

Malgré ces chiffres révélateurs, les explications du Conseil fédéral en vue de la votation du 5 juin font le panégyrique du dossier Schengen. Sur une cinquantaine de pages, le gouvernement vante les prétendus avantages de cet accord alors que les adversaires de ce projet ont juste eu droit à 2 pages.

Quelques questions viennent inévitablement à l’esprit: pourquoi la « Conception d’information Schengen » a-t-elle été préparée aussi longtemps à l’avance? Pourquoi le Conseil fédéral et l’administration tiennent-ils obstinément à adhérer à l’accord de Schengen? Pourquoi fait-on taire les adversaires et passent-t-on sous silence les aspects négatifs? Pourquoi les partisans de Schengen ont-ils aussi peur d’un « non » le 5 juin prochain? Il n’y a qu’une réponse à ces questions: parce que l’unique but de Schengen est de pousser la Suisse dans l’UE – à n’importe quel prix.

Berne, 6 mai 2005

 
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