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éditorial

Electricité : vite, un plan de mesures, svp !

Pas de panique ! L’iceberg de la crise énergétique n’a pas encore pourfendu la coque du Titanic suisse. Mais la situation est sérieuse : chaque individu, ménage ou entreprise doit se préparer à une fin d’année plutôt difficile et devrait sans tarder connaître les recommandations de notre Gouvernement.

Pierre-André Page
Pierre-André Page
conseiller national Châtonnaye (FR)

Parler de baisser le chauffage de la maison ce prochain hiver peut paraître incongru… Et pourtant ! Les études et analyses des spécialistes sont formelles : notre pays est menacé par une pénurie d’électricité. Une étude de l’Empa de février dernier l’explique : « Nous devons abandonner l’idée que nous pouvons couvrir l’ensemble de nos besoins énergétiques avec de l’énergie renouvelable produite en Suisse ». Mais voilà ce que nous proposait la Stratégie énergétique 2050 qui, nous devons l’admettre aujourd’hui, est un échec.

Pour plaire à la protection du climat, pour réduire les émissions de CO2, rien n’était aussi beau : fermer la centrale nucléaire de Mühleberg, interdire les moteurs à combustion et autres chauffages à mazout, augmenter les prix des carburants ou encore rationner la consommation de viande… Des mesures de la gauche rose-verte auxquelles auraient répondu des productions accrues d’énergie issues de panneaux photovoltaïques, d’éoliennes et d’autres installations alternatives.

Pour plaire à la protection du climat, rien ne valait mieux qu’une débauche d’électrification : voitures et chauffages électriques… Mais comment répondre à cette demande sans résoudre les questions de stockage ? Nous ne pouvons pas nous passer des énergies fossiles ou de l’énergie nucléaire.

Face à cette situation – encore aggravée par le conflit en Ukraine et les menaces sur l’approvisionnement notamment en gaz – que faire ?

Les mesures proposées (depuis longtemps déjà) par l’UDC sont simples et pragmatiques :

  • Il faut poursuivre l’exploitation des centrales nucléaires existantes et en réaliser de nouvelles, dernier cri (mini-réacteurs) ;
  • Il faut permettre le développement de l’énergie hydraulique (rehaussement de nos barrages) en suspendant le droit de recours des associations ;
  • Il faut encore constituer des stocks de gaz dans notre propre pays ;
  • Il faut aussi reporter les objectifs de réductions d’émissions de CO2 au profit de la sécurité de l’approvisionnement énergétique fédéral.

Mais il est surtout nécessaire que le Conseil fédéral reconnaisse rapidement l’échec de sa Stratégie énergétique 2050, parle d’une seule voix et, sans tomber dans une dictature écologiste (inutile et contraire à nos principes démocratiques), qu’il explique à nos concitoyens et concitoyennes les mesures qui permettront de garantir à notre économie de poursuivre ses activités et à notre population de vivre sans craindre de couler, corps et biens, comme le Titanic.

En attendant, que chacun et chacune s’y mette : avant d’acheter des bougies, apprenons à mieux utiliser l’électricité en nous rappelant qu’elle ne tombe pas du ciel… sauf la foudre bien sûr.

Pierre-André Page
Pierre-André Page
conseiller national Châtonnaye (FR)
 
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