Avec la valeur locative, l’État impose aujourd’hui un revenu fictif. Ce n’est pas correct.
Si un couple travaille et génère ainsi un revenu, ce revenu doit être imposé. Sur la partie du revenu qui n’est pas dépensée pour les dépenses courantes telles que l’électricité, la nourriture ou la mobilité, un deuxième impôt sur la fortune doit être payé à la fin de l’année. Si un couple a réussi, malgré les impôts sur le revenu et sur la fortune, à économiser suffisamment d’argent pour acheter un appartement ou une maison pour lui-même et ses enfants, il n’est pas correct que cette famille soit à nouveau mise à contribution au cours des années suivantes en devant verser à l’État des impôts sur un revenu fictif. Elle a en outre déjà payé deux fois des impôts sur l’argent avec lequel elle a acheté l’appartement : une première fois sur le revenu et une deuxième fois sur la fortune. Le fait que cette famille soit maintenant sollicitée une troisième fois par l’État pénalise la classe moyenne qui travaille dur.
Mais il existe d’autres raisons qui plaident en faveur de la suppression de la valeur locative : aujourd’hui, le système est tel qu’il est financièrement intéressant de s’endetter. En tant que société, nous devrions toutefois mettre en place des incitations qui renforcent la responsabilité individuelle. Les dettes ne devraient plus bénéficier d’avantages fiscaux et il devrait à nouveau être intéressant de les rembourser et c’est exactement ce qui se passera grâce la suppression de la valeur locative. En outre, le Parlement a élaboré une réforme équilibrée : la valeur locative sera supprimée, mais en contrepartie, les déductions pour les intérêts hypothécaires et l’entretien seront également supprimées. Il est important de noter que les intérêts hypothécaires pour les biens loués à des tiers pourront eux toujours être déduits intégralement. De même, les déductions au niveau cantonal pour les rénovations énergétiques resteront autorisées. Enfin, il convient de souligner que les impôts sur la valeur locative augmenteront massivement à l’avenir, en particulier en Suisse romande, ce qui impactera notamment les familles à faibles revenus si rien n’est entreprit.
Pour les raisons exposées ci-dessus, il est important et urgent de voter OUI à la suppression de la valeur locative le 28 septembre. Cela permettra de rétablir l’équité et de mettre fin à la discrimination dont est victime aujourd’hui la classe moyenne travailleuse.