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éditorial

Le Conseil national opte pour une économie planifiée à la mode socialiste

Le Conseil national a fait cette semaine des choix qui affectent la sécurité de l’approvisionnement et augmentent le prix de l’énergie.

Albert Rösti
Albert Rösti
conseiller national Uetendorf (BE)

Le Conseil national a fait cette semaine des choix qui affectent la sécurité de l’approvisionnement et augmentent le prix de l’énergie. La facture de cette politique sera une fois de plus payée par la classe moyenne et les PME.

Le principal souci de l’UDC face à la Stratégie énergétique 2050 est que ce projet affecte la sécurité de l’approvisionnement de la Suisse tout en générant des coûts élevés (obligations, interdictions et subventions). La question de savoir comment l’approvisionnement électrique de la Suisse sera assuré à l’avenir quand il n’y pas de vent que le soleil est caché n’a pas reçu de réponse dans le débat d’entrée en matière. L’unique solution qui restera à la Suisse sera d’importer de l’électricité ou de construire des usines combinées au gaz. Or, ce ne sont pas là des solutions satisfaisantes – surtout si le courant importé provient de centrales nucléaires ou au charbon. La question de la sécurité de l’approvisionnement est d’autant plus brûlante que les actuelles importations d’électricité allemande bon marché parce que subventionnée remettent en question les investissements dans la force hydraulique.

Nonobstant ces réserves largement justifiées, le Conseil national a rejeté presque toutes les propositions visant à orienter la stratégie énergétique vers l’économie de marché.  En revanche, les idées de la gauche, qui impose tout simplement un régime d’économie planifiée sur le marché énergétique, ont passé facilement la rampe grâce au soutien des partis du centre: la rétribution à prix coûtant des injections d’électricité a été augmentée pour passer à 2,3 centimes/kWh et compétence a été donnée au Conseil fédéral d’augmenter la taxe sur le CO2. Tout cela devra être payé par les PME et les familles.

La rétribution à prix coûtant des injections d’électricité génère sur le marché de l’électricité des subventions pour un montant de 1,4 milliard de francs (total de la consommation électrique suisse, soit 60 milliards de kWh multiplié par 2,3 centimes). Pour accroître le rendement énergétique des bâtiments, le Conseil fédéral prévoit 450 millions financés par le biais de la taxe CO2 à condition que les cantons apportent de leur côté 225 millions. Les subventions dépassent donc deux milliards de francs par an. Si on divise ce montant par 8 millions d’habitants et si on multiplie le résultat par quatre, on obtient une facture de 1000 francs par famille de quatre personnes et par an. Le coût exorbitant de cette politique passera par la hausse du prix de l’électricité qui frappera l’économie et les familles. Les PME et l’industrie la répercuteront sur le prix des produits, ce qui une fois de plus chargera le budget des ménages.

Albert Rösti
Albert Rösti
conseiller national Uetendorf (BE)
 
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