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Les infrastructures de transport au centre de l’intérÊt

Le Conseil fédéral a approuvé vendredi dernier le rapport stratégique sur l’avenir des réseaux d’infrastructure nationaux. On peut s’attendre à ce que les infrastructures nationales et, plus…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Le Conseil fédéral a approuvé vendredi dernier le rapport stratégique sur l’avenir des réseaux d’infrastructure nationaux. On peut s’attendre à ce que les infrastructures nationales et, plus particulièrement, celles des transports deviennent un thème politique prioritaire durant les années à venir. Financement, conception des tarifs, demande croissante, besoins énergétiques, surcharge des infrastructures à cause de l’immigration, voilà quelques aspects qui, parmi beaucoup d’autres, susciteront sans doute des débats animés. Ce qui compte, c’est que la politique prenne d’emblée le bon cap.

Des infrastructures fonctionnelles et performantes sont à la base de la croissance économique et de la prospérité. Le Conseil fédéral a fini par se rendre compte de cette évidence pour enfin publier, après des années d’attente et d’atermoiements, un aperçu de l’état des infrastructures suisses. Cela fait longtemps que l’UDC a mis le doigt sur les capacités insuffisantes, notamment dans le domaine des transports, et sur les goulets d’étranglement qu’il faut éviter. Mais aujourd’hui comme hier, c’est le financement qui pose le plus de problèmes. Les projets annoncés coûtent un multiple des fonds à disposition. Pour réaliser les projets nécessaires, il faut donc commencer par en garantir le financement.

Comme on pouvait s’y attendre, le Conseil fédéral ne voit d’autre solution que l’introduction d’une nouvelle « redevance de mobilité » (mobility pricing) qui, perçue pour tous les modes de transport, serait censée remplacer toutes les autres redevances pour l’utilisation des infrastructures. Le Conseil fédéral refusant de préciser la conception de cette nouvelle redevance, on ne peut qu’adopter une position critique à l’égard de ce projet. La nécessité de rechercher aujourd’hui déjà de nouveaux instruments de financement paraît en effet plus que douteuse. Car si on cessait enfin de détourner les fonds routiers pour financer d’autres projets, procédé condamnable qui dure depuis des décennies, et si on retenait la rentabilité et la transparence financière comme principaux critères pour la planification des futurs projets, il ne serait pas nécessaire aujourd’hui de planifier une nouvelle attaque contre le porte-monnaie des contribuables et des usagers.

Pour l’UDC, la future politique des transports doit répondre en priorité aux exigences suivantes:

Pratiquer une politique du possible au lieu d’obéir à des idéologies
Il est indispensable d’engager les différents modes de transport en fonction de leurs forces et de leurs faiblesses réelles. Chaque mode de transport doit recevoir les moyens financiers qu’il génère lui-même. Il faut enfin stopper le détournement systématique de fonds routiers pour des dizaines de milliards de francs dans le but de subventionner d’autres modes de transport, voire pour boucher les trous des caisses de la Confédération et des cantons.

La qualité avant la quantité
Compte tenu des moyens financiers limités à disposition, il est indispensable de fixer des priorités pour les projets de transport. Des désidératas régionaux et avancées solitaires n’ont plus leur place dans cette politique. Pour commencer il faut garantir la réalisation des projets approuvés depuis des décennies, comme l’achèvement du réseau des routes nationales et la suppression des goulets d’étranglement sur les autoroutes.

Transparence des coûts et recherche de la rentabilité
Une politique des transports conformes aux règles de l’économie et, partant, financièrement supportable exige avant tout la transparence des coûts. L’UDC demande donc que les coûts réels de tous les modes de transports soient calculés et présentés sans artifice comptable. Pour éviter d’onéreuses erreurs de planification, l’aménagement et l’utilisation des différents systèmes de transport doivent se baser sur une analyse coût/utilité. Ce calcul doit aussi tenir compte des futurs coûts d’exploitation.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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