NON à l’initiative « service citoyen » le 30 novembre !

L’idée d’un « service citoyen » général semble séduisante. Mais derrière le titre de cette initiative se cache une dangereuse aberration qui aurait des conséquences considérables pour l’économie, l’État et l’armée.

Werner Salzmann
Werner Salzmann
conseiller aux Etats Mülchi (BE)

Si l’initiative « Service-Citoyen » était acceptée, deux fois plus de personnes seraient retirées de leur travail quotidien qu’aujourd’hui. Aujourd’hui déjà, il est particulièrement difficile pour les petites entreprises lorsque leurs employés passent du temps dans l’armée ou la protection civile. Cependant, l’armée est essentielle à notre sécurité et le maintien de la sécurité intérieure et extérieure est la tâche la plus importante d’un État. Le « service citoyen » prévu n’a rien à voir avec cela. Ceux qui souhaitent s’engager peuvent déjà le faire aujourd’hui. Il n’est pas nécessaire que l’État les y oblige.

Des coûts supplémentaires se chiffrant en millions

Les cantons devraient supporter des coûts supplémentaires se chiffrant en millions pour coordonner les interventions dans les nouveaux domaines d’activité. Ils devraient mettre en place de nouvelles structures et des capacités de formation supplémentaires. Au lieu d’exercer leur profession de manière productive, les gens assumeraient des tâches pour lesquelles ils ne sont pas formés. Ils devraient donc d’abord être formés en conséquence. Les coûts et les bénéfices seraient disproportionnés. À cela s’ajouteraient des coûts supplémentaires d’environ 800 millions de francs par an pour les allocations de remplacement de salaire, ainsi que des coûts supplémentaires d’environ 160 millions de francs par an pour l’assurance militaire. La facture serait payée par les employés et les employeurs via des retenues sur salaire.

Non à la suppression du service militaire obligatoire

Pour être opérationnelle, l’armée a besoin d’effectifs fiables. L’initiative le promet, mais ne pourra pas tenir cette promesse. Si, en plus du service militaire, il est possible d’effectuer n’importe quelle mission dans le domaine de l’aide sociale ou de la protection du climat, les effectifs de notre armée ne pourront plus être garantis.

Au lieu de bouleverser le service militaire obligatoire, la Suisse devrait renforcer les structures existantes de volontariat et de milice, là où la motivation et les compétences sont déjà présentes.

Pour ces raisons, je dirai NON à l’initiative « service citoyen » le 30 novembre prochain.

Werner Salzmann
Werner Salzmann
conseiller aux Etats Mülchi (BE)
 
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