Comment la politique de gauche et la surrèglementation menacent l’emploi en Suisse

En tant que Président de l’Union suisse des arts et métiers (USAM) qui représente 230 associations et quelque 500 000 entreprises, il me semble important de souligner aujourd’hui les plus grandes préoccupations de nos membres. À l’UDC, nous écoutons activement les PME car ils représentent 98% de toutes les entreprises et sont donc l’épine dorsale de l’économie suisse. Comme nous savons tous, si les entreprises vont bien le marché de l’emploi restera bon et les conditions d’emploi seront favorables aux employés.

Jean-François Rime
Jean-François Rime
conseiller national Bulle (FR)

Nous avons trois tendances qui menacent gravement les conditions cadres pour nos entreprises et en conséquent mettent en danger la prospérité de la Suisse.

Premièrement, notre prospérité est menacée par les exigences de la Gauche. La Gauche souhaite remplacer au nom d’une politique autoritaire l’esprit entrepreneurial suisse par une dictature bureaucratique. Cette dictature socialiste aura pour but de détruire les conditions cadres en faveur des entreprises en introduisant des nouvelles charges sociales, par exemple pour un congé paternel, renforcer la protection contre le licenciement, établir des salaires minimaux ou d’instaurer une semaine à 35 heures. Toutes ces mesures sont une atteinte directe aux entrepreneurs et aux employées car eux seront obligés de payer pour ces mesures. Le bon équilibre pour maintenir la paix sociale sera rompu car les socialistes mettent en question le capitalisme en soi. Jusqu’à maintenant, le peuple suisse avait la possibilité de repousser ces atteintes à la prospérité, comme à titre d’exemple, l’initiative populaire pour six semaines de vacances en 2012.

La Gauche veut imposer des mesures couteuses et elle veut le faire vite
Dans le même contexte, l’UDC est le seul parti politique qui demande à réfléchir avant d’imposer des mesures radicales pour arrêter le changement climatique. Déjà, le fait que nous pensons que nous pouvons, en tant que l’humanité, arrêter tout changement climatique est naïve. Encore plus naïve est la tendance de croire que la Suisse devra agir plus vite que les autres Etats. Car les suisses sont déjà responsables aujourd’hui. La Gauche veut imposer des mesures couteuses et elle veut le faire vite. Elle souhaite entre autres imposer l’énergie solaire, ce qui coûterait environ 2’600 CHF par famille par an, abandonner les chauffages au fioul ce qui coûterait 1’100 CHF ou imposer de la nourriture bio ou durable ce qui couterait 2’500 CHF. Ces exemples montrent également que les entrepreneurs et les employées seront touchés, notamment les PME, car le transport sur la route deviendra beaucoup plus cher comme je viens de vous le dire. Mais également, la proposition de doubler la TVA à 15%, pour arriver à un niveau d’une TVA comme dans l’UE, nuit gravement l’esprit entrepreneurial.

Les coûts pour la réglementation s’élèvent à 60 milliards de francs par an
La deuxième tendance est indirectement liée à la première. La régulation accélérée augmente pour tous les acteurs et limite encore une fois l’esprit entrepreneurial. Une PME doit déjà aujourd’hui consacrer 55 heures de travail par mois afin de pouvoir réaliser les exigences bureaucratiques par exemple concernant les assurances sociales, les impôts, les statistiques établit par la Confédération, l’environnement etc. Les régulations sont énoncées dans les lois et entre 2005 et 2015 nous avons augmenté la quantité de pages nécessaires pour codifier ces règlementations par 24% ! Nous estimons entre outre que les coûts pour la réglementation s’élèvent à 60 milliards de francs par an, soit 8% de notre PIB. En bref, nous souhaitons par exemple plus de transparence dans les marchés publics, des procédures de constructions plus simples et généralement moins des frais pour obtenir des autorisations.

Troisièmement, l’accord institutionnel avec l’UE pend comme une épée de Damoclès sur la Suisse. L’UDC est le seul parti politique qui s’oppose à la reprise quasiment automatique du droit européen. Il est clair que dans la version actuelle de l’accord, la Cour de Justice exercerait une influence matérielle sur la procédure de règlement des différends dans la mesure où ses interprétations juridiques doivent être adoptées de manière contraignante. Le but principal de la Cour de Justice en relation avec la Suisse sera de promouvoir la synchronisation du droit européen avec le droit suisse et pas vice versa ! Nous devrons nous adapter comme nous avons dû nous adapter le 19 mai 2019 lors d’une votation populaire avec le but de renoncer à notre fiscalité libérale des entreprises car l’Union européenne n’en voulait pas parce qu’elle ne pouvait pas créer les mêmes conditions cadres.

Jean-François Rime
Jean-François Rime
conseiller national Bulle (FR)
 
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