
Chers amis du parti,
Chères et chers délégués et invités de l’UDC Suisse,
Le titre de mon discours d’aujourd’hui est : « Comment les partisans de l’UE nous trompent et nous manipulent ».
Ce n’est pas une phrase très agréable, je le sais bien.
Mais c’est une affirmation qui, hélas, est vraie.
Et je vais vous montrer avec quels stratagèmes les partisans de l’UE tentent de tromper la population suisse et ce, depuis le début.
Vous souvenez-vous de la poignée de main radieuse entre l’ancienne présidente de la Confédération Viola Amherd et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ? C’était le 20 décembre 2024. Les deux femmes célébraient la conclusion des négociations.
Madame Amherd a fait l’éloge de l’excellent accord conclu avec l’UE. Si Madame Amherd le dit… Elle avait également négocié et loué l’accord avec les États-Unis pour l’avion de combat F-35. Prix fixe compris. Il s’avère maintenant que les avions de combat coûteront plus d’un milliard de francs supplémentaires.
Je ne dirai qu’une chose : qui n’est même pas capable de commander quelques avions ne peut pas non plus négocier correctement un accord de 2’207 pages avec l’UE !
Cet accord avec l’UE aura des conséquences bien plus importantes pour la Suisse. Il ne nous coûtera pas seulement quelques milliards, mais nous coûtera notre autodétermination et notre démocratie directe. Nous perdrons tout ce qui fait la Suisse.
Des mois de secret
Nous en sommes toujours au 20 décembre, lorsque Mesdames Amherd Von der Leyen ont célébré ensemble les accords avec l’UE. Le traité négocié a-t-il alors été publié et rendu accessible à tous ?
Non. Les magouilleurs de l’UE ont déclaré qu’il fallait encore peaufiner les détails juridiques. C’était la raison officielle. La véritable raison était qu’ils voulaient nous laisser le moins de temps possible pour étudier ce traité monstrueux.
L’ensemble du paquet de traités n’a été publié qu’après 6 mois, le 13 juin 2025. Et les partisans de l’UE ont immédiatement su et fait savoir partout à quel point ces traités étaient formidables.
Excusez-moi, mais si ces traités sont si formidables, pourquoi les a-t-on cachés pendant des mois ? Pourquoi tout ce mystère ?
Ce n’est que sous la pression que quelques élus ont pu consulter les accords au préalable, dans une arrière-salle du Palais fédéral. En outre, personne n’avait le droit d’emporter son téléphone portable.
Chers membres de l’UDC… ça sent mauvais.
La partie adverse peut fixer de nouvelles règles à tout moment
Comment les partisans de l’UE nous trompent et nous manipulent. Ils nous trompent et nous manipulent avec des mots et des concepts.
Cela commence déjà par le titre. Personne ne sait plus comment s’appellent exactement ces accords. Pas moins de 10 appellations différentes circulent à propos des accords prévus avec l’UE, du « paquet Suisse-UE » aux « Bilatérales III ».
On veut manifestement semer la confusion dans l’esprit des gens et en dissimuler le véritable contenu. Les accords actuels n’ont en tout cas rien à voir avec des « accords bilatéraux ». Les accords bilatéraux sont des accords entre deux parties contractantes sur un pied d’égalité.
Or, il s’agit ici d’un accord flagrant et unilatéral. Comment peut-on négocier un accord dans lequel la partie adverse – et uniquement la partie adverse ! – peut fixer de nouvelles règles à tout moment ? Des règles que nous devons immédiatement adopter et si nous ne le faisons pas, nous sommes sanctionnés sans ménagement.
Signeriez-vous un contrat de location dans lequel le propriétaire peut fixer de nouvelles règles à tout moment et de manière unilatérale ? Un contrat où il peut, par exemple, augmenter le loyer, dicter ce que vous pouvez ou ne pouvez pas avoir dans votre réfrigérateur ou même vous dicter qui vous devez accueillir chez vous et qui peut ensuite s’asseoir gratuitement à votre table… Un contrat de location auquel si vous ne vous conformez pas, le propriétaire peut vous sanctionner et, par exemple, vous couper le chauffage.
C’est fou, n’est-ce pas ? Mais c’est exactement ainsi que fonctionnent cette adoption « dynamique » du droit européen et la surveillance exercée par la Cour de justice de l’Union européenne.
Le conseiller fédéral Cassis : « Les accords renforcent l’indépendance de la Suisse »
C’est le langage des manipulateurs de l’UE.
Nous devons démasquer ces manipulateurs et ces trompeurs.
À l’UDC, nous parlons clairement.
Nous appelons les choses par leur nom.
Nous n’avons pas peur de notre propre population.
Nous avons également un nom clair pour cet accord avec l’UE : il s’agit d’un traité d’adhésion à l’UE, par lequel la Suisse doit adopter le droit étranger de l’UE, se soumettre à des juges étrangers de l’UE et par lequel nous devons en plus verser des milliards de francs de tributs à Bruxelles.
A présent, le conseiller fédéral PLR Cassis déclare littéralement que « ces accords renforcent l’indépendance de la Suisse ».
On est habitué à beaucoup de choses de la part des politiciens. Mais prétendre qu’un accord renforce « l’indépendance de la Suisse » alors qu’il constitue littéralement une soumission institutionnelle à l’UE, c’est vraiment le comble. Le conseiller fédéral Cassis mérite donc le titre de Pinocchio européen de l’année.
La majorité du Conseil fédéral ne veut pas de référendum
En parlant de Pinocchios européens, qu’en est-il de nos droits populaires ? De notre démocratie directe unique ? Les Suisses et les Suissesses auront-ils le droit de se prononcer sur cet accord d’adhésion à l’UE ?
Figurez-vous qu’apparemment NON.
Avant même la publication des textes du traité, le Conseil fédéral a décidé le 30 avril qu’il n’y aurait pas de référendum obligatoire avec l’accord des cantons, c’est-à-dire la majorité des cantons.
Quand je dis que « le Conseil fédéral » a décidé, je parle des conseillers fédéraux Cassis (PLR), Pfister (Centre), Baume-Schneider (PS) et Jans (PS).
Et maintenant, le débat est lancé : faut-il quand même une majorité des cantons ou non ? Oui, c’est une discussion importante. Mais dans ce cas, elle détourne l’attention du véritable scandale. Car la décision du Conseil fédéral contient un tout autre message : la majorité du Conseil fédéral ne veut pas du tout d’un référendum. Le Conseil fédéral veut signer un accord de 2’207 pages avec l’UE qui nous privera, nous Suisses, de notre pouvoir sans que nous puissions avoir notre mot à dire. C’est là le véritable message des manipulateurs de l’UE.
Une tromperie éhontée
L’association économique Economiesuisse est une fervente partisane de ces accords avec l’UE, tout comme la gauche rose-verte. Rien que cela me donnerait à réfléchir en tant que représentant de l’économie.
L’association économique Economiesuisse affirme, je cite textuellement : « La démocratie directe restera intacte. Les droits populaires de la démocratie directe, tels que le droit d’initiative et le droit de référendum, resteront bien sûr en vigueur. »
Prétendre que la démocratie directe restera « intacte » revient à tromper sans vergogne la population suisse ; la Suisse devra en effet reprendre le droit communautaire et se soumettre à la jurisprudence de la Cour de justice européenne.
Les traités européens primeront de facto sur notre Constitution fédérale et enfreindront le droit suisse actuel et futur. Des initiatives populaires contraires pourront certes encore être déposées, mais elles ne seront pas mises en œuvre. Et avant un référendum, l’UE pourra nous menacer de « mesures compensatoires ».
Une association économique peut-elle donc sérieusement affirmer que « la démocratie directe restera intacte » ?
Nous ne nous laisserons pas humilier
Venons-en à la conclusion. L’une des plus grandes supercheries est la soi-disant « clause de sauvegarde ». Le conseiller fédéral socialiste Beat Jans chante les louanges de cette « clause de sauvegarde ». La Suisse pourrait ainsi, grâce à elle, contrôler l’immigration si nécessaire.
En réalité, il s’agit d’un placébo destiné à rassurer la population suisse.
L’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE contient déjà une clause de sauvegarde rigoureusement identique. Malgré une immigration record, le Conseil fédéral n’a jamais fait usage de cette clause de sauvegarde. Il est donc tout à fait malhonnête de présenter aujourd’hui une nouvelle clause de sauvegarde (nouvel emballage, même produit) qui, elle aussi, ne sera pas appliquée.
Que dit cette clause de sauvegarde ? La Suisse doit pouvoir invoquer la clause dite de sauvegarde en cas de « problèmes économiques ou sociaux graves ». Et voici le comble : même si ces conditions sont remplies, l’UE peut nous punir par des « mesures compensatoires » (c’est-à-dire des sanctions).
Mesdames et Messieurs, cet accord d’adhésion à l’UE constitue une soumission, une humiliation !
Mais pas avec nous, chères et chers délégués de l’UDC.
Nous ne nous laisserons pas humilier !
Nous sommes fiers d’être Suisses !
Nous combattrons cet accord d’adhésion à l’UE.
Luttons ensemble !
Pour notre liberté !
Pour notre démocratie !
Pour notre autodétermination !