«La Suisse est-elle sur la bonne voie?»

Pour forger son destin soi-même, il faut pouvoir agir en toute liberté. Cette règle s’applique, à plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’un pays. Pour chaque pays, la liberté d’action…

Christoph Blocher
Christoph Blocher
anc. conseiller fédéral Herrliberg (ZH)

Mesdames et Messieurs,

Des scènes pittoresques viennent de nous rappeler les origines de la Suisse. Il s’agit maintenant de se tourner vers l’avenir et de se poser quelques questions:

  • La Suisse est-elle sur la bonne voie?
  • Notre pays peut-il maintenir sa position? 
  • Peut-il sauvegarder sa prospérité, sa capacité économique et l’esprit d’entreprise de ses habitants?
  • Un si petit pays est-il capable de trouver sa place dans ce monde globalisé?

A ces questions, je vous réponds avec conviction: oui, la Suisse a un avenir. Oui, la voie qu’elle emprunte la mènera au succès. Pour autant que les Suissesses et les Suisses le veuillent.

Que faut-il entendre par là?

1. La liberté d’action

Pour forger son destin soi-même, il faut pouvoir agir en toute liberté. Cette règle s’applique, à plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’un pays. Pour chaque pays, la liberté d’action, l’autodétermination et l’indépendance sont les principes les plus importants. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Un pays qui renonce à ces principes abandonne sa souveraineté à l’étranger. Ce sont alors les étrangers qui dicteront leur volonté, et non les Suisses. L’autodétermination est un bien qui doit être gardé précieusement. Pour l’heure, le plus grand danger serait une adhésion de la Suisse à l’UE ou la conclusion d’accords bilatéraux restreignant notre liberté d’action. Le problème n’est pas que nous subissions des pressions de l’extérieur, mais que nombre de personnes du monde politique et des milieux dirigeants, considérant que notre patrie est trop petite, nous poussent à placer le destin de la Suisse entre les mains des grandes puissances.

Concrètement, cela veut dire que la Suisse est sur la bonne voie lorsqu’elle refuse d’adhérer à l’UE ou de signer des accords internationaux qui limitent sa liberté d’action. Nous sommes en revanche partisans d’une Suisse ouverte sur le monde, qui entretient des relations amicales avec les autres pays, tout en respectant les limites d’une neutralité permanente, mais qui ne se laisse pas enfermer dans un cadre institutionnel contraignant. Tels sont les principes que l’UDC doit défendre.

2. La sécurité

L’autodétermination et la liberté d’action forment donc la base de l’Etat pour ce qui est des relations avec le monde extérieur. Mais qu’en est-il sur le plan interne? Un des éléments fondamentaux, sur le plan interne, est de reconnaître le fait que le devoir suprême de l’Etat consiste à veiller à la sécurité des habitants.

Ce n’est que lorsque l’Etat assure la protection de la vie et des biens des citoyens qu’un avenir libre est garanti. La sécurité intérieure comprend la protection des personnes comme la protection de la propriété contre toutes les atteintes, même lorsqu’elles sont le fait de l’Etat. Les enfants et les écoliers doivent pouvoir vivre en toute sécurité – sans faire l’objet d’injures et d’humiliations ni être victimes de rackets, de contraintes ou d’actes de violence.

Pour cela, il faut aujourd’hui agir contre les actes de violence graves, dont on constate malheureusement une augmentation chez les jeunes également. L’UDC a décidé de réagir face à l’augmentation importante de la criminalité, en particulier chez les ressortissants étrangers. Il s’agit de fixer des limites et d’imposer des règles. L’UDC doit intervenir ici avec courage.

3. La responsabilité individuelle

Exiger le respect des valeurs fondamentales que sont l’autodétermination et la garantie de la sécurité permet d’accorder une grande confiance au citoyen dans la gestion de sa vie privée et de sa vie de citoyen. L’UDC fait confiance aux gens. Elle leur offre la responsabilité individuelle et exige en même temps qu’ils en fassent usage. Voilà comment garantir la prospérité de tous.

La liberté d’action ne concerne pas seulement l’Etat; elle concerne surtout les citoyens, car ils ont en également besoin. Il s’agit dans ce cas de fixer des limites à l’Etat, qui a une tendance naturelle à réglementer, à déresponsabiliser les citoyens et à subventionner à tout va, ce qui affaiblit le sens de l’initiative et de la responsabilité individuelle.

L’augmentation continue des impôts, des taxes, des primes et des redevances réduit également la liberté d’action du citoyen et le place sous tutelle financière. Il faut mettre fin à cette tendance.

  • Davantage de liberté, moins de réglementations!
  • Baisse des impôts, des taxes, des primes et des redevances!

4. Les Confédérés

Dans certaines landsgemeinde, la coutume voulait que les magistrats ne soient pas les seuls à prêter serment. Toute la population – donc les citoyens – devait également jurer d’encourager le développement et la défense du pays, et d’écarter toute menace. Une coutume qui donne au terme de communauté toute sa valeur. Chaque habitant veille, où qu’il soit, au bien du pays et l’atteste par serment.

Cela a par conséquent une profonde signification que les magistrats, d’hier, d’aujourd’hui et de demain concluent un contrat avec le peuple, pour le bien du pays – et pour le bien des citoyennes et des citoyens d’une Suisse libre.

Les électrices et les électeurs scelleront ce contrat en glissant leur bulletin dans l’urne. Il s’agit d’une affaire sérieuse: pour le bien du pays et du peuple et pour un avenir libre!

Christoph Blocher
Christoph Blocher
anc. conseiller fédéral Herrliberg (ZH)
 
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