Le traité de l’UE est une soumission totale

Céline Amaudruz
Céline Amaudruz
conseillère nationale Genève (GE)

Chères déléguées, chers délégués de l’UDC,
Chère famille politique,

En 2025, la Suisse se souvient d’un grand homme. Un Genevois, comme moi : le général Guillaume-Henri Dufour, qui a disparu il y a 150 ans. Contrairement à Christoph Blocher, le Conseil fédéral n’a pas daigné lui rendre un hommage officiel, ce qui est regrettable et triste, mais pas surprenant dans le contexte actuel.

Au général Dufour, on doit beaucoup de choses : comme la première carte topographique de la Suisse, la première école centrale de l’armée fédérale à Thoune ou la conduite prudente et humaine de la guerre du Sonderbund. Il a été un des artisans de l’Etat fédéral moderne et le premier président de la Croix-Rouge. C’est pour tous ces motifs que la plus haute montagne du pays s’appelle la Pointe Dufour.

Mais ce n’est pas tout : le général Dufour a été un des artisans essentiels du drapeau suisse tel qu’on le connaît. Une croix blanche sur fond rouge : notre drapeau fédéral, celui pour lequel chacun de nous – membres de l’UDC – s’engage chaque jour en politique.

Mesdames, Messieurs, chère famille UDC,

C’est bien de la défense de la Suisse, de son drapeau et de son peuple, contre les juges étrangers et les bureaucrates de l’UE qu’il est question aujourd’hui !

Aujourd’hui, ce drapeau flotte toujours sur le Palais fédéral à Berne. Mais une menace plane : Beaucoup, à Berne et à Bruxelles, veulent le faire descendre du mât et le remplacer par le drapeau de l’UE.

Allons-nous tolérer sans bouger que la croix fédérale soit gommée par la couronne d’étoiles ? Non, nous n’allons pas le tolérer ! Nous allons lutter et mener campagne !

Ni Trump, ni l’UE : la voie suisse libre et indépendante

Mesdames, Messieurs,

Depuis le 1er août 2025, les médias et la classe politique cherchent à nous enfermer dans un faux choix : Trump ou l’UE ? Alors certes, les 39% de droits de douane américains sont inamicaux et peuvent laisser penser aux plus naïfs d’entre nous que l’UE est notre véritable amie. Mais que devons-nous penser d’une amie qui nous impose une soumission à ses sanctions ? Que cette amitié n’en est pas une et que les Suisses doivent refuser de se laisser enfermer dans ce faux choix : Trump ou l’UE ? Ni l’un, ni l’autre : nous choisissons la voie suisse ! Celle de la liberté, de l’indépendance et de la prospérité ! C’est la voie défendue depuis toujours par l’UDC et c’est celle que nous proclamons une nouvelle fois aujourd’hui !

Chers amis de l’UDC, j’aimerai vous poser une question et une seule : à votre avis, que doit-on penser d’un peuple dont les décisions sont soumises aux amendes de juges étrangers ? Peut-on conclure que ce peuple est souverain ? Peut-on conclure qu’il a le dernier mot comme le prévoit notre démocratie directe ? Non, ce peuple n’est plus souverain et n’a plus le dernier mot.

La Suisse n’est pas une épouse soumise, refusons le mariage forcé

Le Conseil fédéral ose parler d’un traité de stabilisation alors que c’est un acte de fiançailles en vue d’un mariage forcé ! L’UE sera l’époux dominant et la Suisse l’épouse soumise. Notre consentement ne sera plus requis et la Suisse sera prise au piège.

Mesdames et Messieurs, soyez bien conscients d’une chose claire : l’ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, affirmait en janvier 2015 : « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens. ». Il fait ainsi écho à l’article 1 du Traité de l’Union européenne, qui est donc l’acte fondateur de l’UE et qui rappelle que c’est, je cite : « une union sans cesse plus étroite entre les peuples de l’Europe ». A Bruxelles, il n’existe aucun respect pour la voie bilatérale qui garantit l’indépendance de la Suisse. A Bruxelles, on ne perçoit la voie bilatérale comme une étape vers l’annexion future de la Suisse dans l’UE.

Les juges étrangers sont partiaux, or la Suisse est souveraine

Quand le Conseil fédéral nous parle d’un traité de stabilisation, il trompe les Suisses, car aux yeux de Bruxelles, il ne s’agit pas de stabiliser l’indépendance de la Suisse grâce à la voie bilatérale, il s’agit d’acter une nouvelle étape vers l’inéluctable mariage forcé qui fera de la Suisse l’épouse soumise de l’UE.

Chers amis, il y a quelques jours, l’équipe suisse de football a remporté un match important contre la Suède en Suède. Une victoire 2 à 0. Sur le terrain, les onze footballeurs suisses faisaient face aux onze suédois. Entre eux, il y avait le corps arbitral. Imaginez maintenant que l’arbitre du match ait porté une écharpe suédoise autour du cou : les Suisses auraient-ils acceptés de jour ce match ? Non, évidemment. Il se serait probablement pleins de la partialité de l’arbitre. On leur aurait alors répondu que vu qu’on joue en Suède, il est bien normal que l’arbitre soit suédois.

Est-ce un argument recevable pour quand même accepter l’arbitrage de Suède-Suisse par un Suédois ? Personne ne peut soutenir que c’est le cas. Personne ? Si, le Conseil fédéral qui défend l’idée que les litiges futurs qui opposeront la Suisse à l’UE pourront être jugés in fine par les juges de l’UE sous prétexte que c’est le marché commun européen et qu’il est donc bien normal que le juge soit un juge européen. C’est absurde et c’est même humiliant pour un pays souverain comme le nôtre. C’est pourtant la proposition qui nous est faite.

Mesdames, Messieurs, chers amis de l’UDC,

Avant de conclure, laissez-moi vous citer trois exemples infâmes de ce traité faussement destiné à stabiliser nos relations avec l’UE.

D’abord en matière d’immigration, on nous promet une clause de sauvegarde que la Suisse pourrait activer pour se prémunir d’une immigration massive. Mais qui, en Suisse, aurait ce pouvoir-là ? Le Conseil fédéral. Or, c’est précisément le Conseil fédéral qui a refusé d’appliquer l’initiative « contre l’immigration de masse » soutenue le 9 février 2014 et qui demandait déjà une reprise en main de l’immigration.

Cette clause de sauvegarde est une farce jetée au visage des Suisses pour leur donner l’illusion que leurs craintes sur l’explosion démographique et l’immigration massive sont entendues. Cette clause, chers amis, ne sera jamais activée !

Deuxième exemple, les Suisses pourront continuer à lancer des référendums et des initiatives puis voter sur ces objets. C’est la deuxième farce jetée au visage des Suisses, car les décisions prises contre la régulation imposée par l’UE feront l’objets de « mesures compensatoires », comprenez des amendes et des chicanes destinées à nous tordre le bras jusqu’à ce que nous cédions.

C’est un peu comme quand une femme dit non aux avances d’un homme, mais que cet homme use de contraintes pour obtenir des faveurs malgré son refus initial. Cela ressemble étrangement à un comportement pénalement répréhensible, mais apparemment cela ne choque personne au Conseil fédéral.

Troisième exemple, les Suisses devront payer un tribut à l’UE pour participer à sa cohésion. C’est la troisième farce jetée au visage des Suisses, dont on se moque vraiment éhontément dans la Berne fédérale. Au Moyen-Âge, les seigneurs faisaient payer des tributs à leurs vassaux. C’est une honte qui symbolise la vassalisation de la Suisse à Bruxelles. A ce tarif-là, Guillaume Tell aurait eu meilleur temps de s’agenouiller devant le chapeau de Gessler et on n’aurait jamais parlé de la Suisse.

L’argent des Suisses est destiné aux Suisses. A nos œuvres sociales, à notre défense nationale, à nos infrastructures, à nos paysans et à notre prospérité. Depuis Guillaume Tell, nous ne sommes les vassaux de personne.

Conclusion : mettons nos pas dans ceux du général Dufour

Il y a 150 ans mourrait à Genève le général qui donna son drapeau à la Suisse. Ce matin, je suis venue de Genève pour vous dire que c’est désormais notre mission, à la suite de Dufour, de nous saisir du drapeau fédéral, armé de la croix blanche et du fond rouge, pour le défendre et le porter haut dans le ciel.

Chers amis de l’UDC, notre parti est la première, mais aussi la seule, ligne de défense qui reste à la Suisse. Avec nous, le peuple suisse se lèvera et refusera d’être vassalisé à l’UE et de soumettre aux régulations, taxes et bureaucrates de Bruxelles. Notre devoir est de nous mobiliser maintenant et sans compromis pour une Suisse libre, indépendante et prospère !

Céline Amaudruz
Céline Amaudruz
conseillère nationale Genève (GE)
 
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