Oui à la sécurité !

Suite à l’acceptation par le peuple de l’initiative populaire pour l’expulsion des étrangers criminels en 2010, l’UDC a été contrainte à déposer une initiative de mise en œuvre, car le parlement, dans les cinq ans qu’il a mis pour pondre une loi d’application, y a réintroduit une dite « clause de rigueur »  qui permet aux juges de surseoir à une expulsion dans presque tous les cas et avait déjà été proposé au peuple dans le contre-projet de 2010.

Oskar Freysinger
Oskar Freysinger
La direction du parti Savièse (VS)

Suite à l’acceptation par le peuple de l’initiative populaire pour l’expulsion des étrangers criminels en 2010, l’UDC a été contrainte à déposer une initiative de mise en œuvre, car le parlement, dans les cinq ans qu’il a mis pour pondre une loi d’application, y a réintroduit une dite « clause de rigueur »  qui permet aux juges de surseoir à une expulsion dans presque tous les cas et avait déjà été proposé au peuple dans le contre-projet de 2010. Or, ce contre-projet avait été refusé lors de la votation populaire et l’automatisme de l’expulsion sur la base de critères précis, plébiscité. Un tel déni de démocratie de la part des politiques est choquant. Ce d’autant plus que les preuves du laxisme dans le monde judiciaire abondent. Avec la procédure qui prévalait jusqu’alors, 500 criminels étaient expulsés chaque année. Avec l’initiative de mise en œuvre, on passerait à environ 10 000. Lorsqu’on sait que le 73% de la population carcérale en Suisse est étrangère (plus de 80% en préventive !), que les prisons suisses ne font peur à aucun immigré – au contraire de l’expulsion -, que le système carcéral coûte plus d’un milliard de francs à la collectivité publique qui doit couper dans les budgets du social et de l’enseignement, on ne peut que souhaiter l’expulsion de ceux qui abusent de notre hospitalité et y sont encouragés par le laxisme des juges et des autorités. De plus, cette somme d’un milliard ne concerne que le système carcéral et ne comprend pas les frais policiers et judiciaires qui alourdissent massivement la facture ! À force de vouloir être politiquement corrects et de considérer l’altérité comme bonne par principe, on se coupe des réalités et on est rattrapés par les faits. Importer dans un organisme social des virus et détruire soi-même les anticorps contre ceux-ci est suicidaire.

Lorsque certains milieux économiques interviennent dans la campagne pour prétendre que l’initiative est mauvaise pour l’économie, on se dit qu’il n’y a décidément pas de limite à l’absurde. En quoi une sécurité renforcée par la diminution du nombre de criminels serait-elle dommageable pour l’économie ? Au contraire, c’est la sécurité qui règne dans un pays qui incite les capitaux étrangers à investir. Lorsque les rues sont des coupe-gorge, les entreprises délocalisent et vont s’établir dans des lieux plus sûrs. Quant à ceux qui prétendent que l’initiative de mise en œuvre nous mettrait en conflit avec l’UE, ils omettent tout simplement de dire que les quatre pays limitrophes de la Suisse pratiquent eux aussi l’expulsion de criminels étrangers.

Quant à la proportionnalité si souvent invoquée par les adversaires, elle ne représente en aucun cas un concept scientifique, mais une donnée subjective et politique. Or, le peuple s’est exprimé clairement en 2010 et a jugé qu’il était proportionnel d’expulser automatiquement des criminels condamnés pour certains délits  graves ou récidivistes. Il faut ajouter que l’initiative sur le renvoi ne change rien à la procédure pénale et à la condamnation qui en découle. Elle introduit simplement la mesure accessoire qu’est l’expulsion, afin d’augmenter la sécurité dans nos rues. La proportionnalité est déterminée par le fait que le peuple et l’UDC jugent qu’il est plus important, dans une pesée d’intérêts raisonnable, d’éviter de futures victimes que de garantir à un criminel le droit de continuer à sévir sur sol suisse.

Ce qui est étrange, dans le débat actuel, est que les milieux bien-pensants se soucient autant du droit des assassins et des violeurs à rester sur les lieux de leurs crimes et fassent si peu de cas du sort des victimes. Pour des raisons bêtement idéologiques, le bon sens et la solidarité avec les plus faibles sont abandonnés au bénéfice de la pègre. Un tel degré d’irresponsabilité est en soi criminel.

Il me reste un dernier message à formuler à l’adresse du peuple Suisse : qu’il se demande, avant d’aller voter, si le fait de maintenir un maximum de criminels dangereux sur sol suisse représente plus ou moins de danger pour les citoyens honnêtes, quelle que soit leur nationalité.

Poser la question, c’est y répondre : il faut voter OUI à cette initiative parfaitement conforme au droit international impératif et indispensable pour maintenir la sécurité en Suisse à un niveau acceptable.

Oskar Freysinger
Oskar Freysinger
La direction du parti Savièse (VS)
 
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