Les cantons se sabordent
Tous les autres partis approuvent le traité européen de 2’207 pages et la majorité des cantons ne veut même pas d’un référendum obligatoire, donc d’un vote à la majorité des cantons.

La Suisse doit-elle signer l’accord de 2’207 pages avec l’UE ? La Suisse doit-elle automatiquement adopter le droit européen et se soumettre à la Cour de justice de l’UE ? A ce titre, doit-elle verser des milliards à Bruxelles ?
Le délai de consultation est désormais écoulé. Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, le PS, les Verts, les Vert’libéraux, le Centre et le PLR ont approuvé cet accord monstrueux avec l’UE. Mais il y a pire : l’assemblée des délégués du PLR ne veut même pas d’un référendum obligatoire.
Et les cantons ?
Les gouvernements cantonaux se sont-ils au moins engagés en faveur de la majorité des cantons ? La réponse honteuse est non, bien que l’accord avec l’UE interfère massivement dans notre système étatique, que les compétences des cantons seront massivement restreintes et que l’accord sur l’électricité avec l’UE mette en danger les centrales électriques cantonales.
La principale revendication des cantons est accablante : ils veulent plus d’argent de la Confédération. Ils veulent de l’argent pour les quelque 4’000 cas sociaux liés à l’UE qui s’ajouteront chaque année en Suisse (et il y en aura probablement plus) ! Les cantons veulent plus d’argent parce que la Suisse n’aura pas le droit d’exiger des frais de scolarité plus élevés pour les étudiants étrangers, à cause des nouveaux accords avec l’UE. Saviez-vous qu’aujourd’hui déjà, quelque 50’000 étudiants étrangers étudient en Suisse à nos frais ? La triste conclusion de la consultation des cantons est qu’ils se laissent acheter leur approbation du traité avec l’UE.
Les louables exceptions
Honnêtement, les cantons sont en train de se saborder. Si la majorité des cantons n’exigent même pas la majorité des cantons pour un accord d’une telle portée, alors les cantons n’ont plus aucune raison d’être. Je tiens toutefois à mentionner ici les 10 cantons intègres qui ont tenté de faire valoir ce principe important : Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald, Glaris, Zoug, Schaffhouse, les deux Appenzell et le Tessin.

