Journal du parti Franc-parler février 2016

Révision de la loi sur l’asile: symptomatique de la panique dans ce domaine

Grâce au référendum lancé par l’UDC, le peuple votera le 5 juin 2016 sur des modifications de la loi sur l’asile. Il s’agit d’empêcher les avocats gratis pour les requérants d’asile et les expropriations d’immeubles pour en faire des centres d’accueil. Le peuple aura donc le dernier mot en ce qui concerne cette révision de la loi sur l’asile, révision totalement erronée et contreproductive.

 

Les chiffres échappent à tout contrôle. Quelque 39’523 demandes d’asile ont été déposées l’an passé en Suisse. Et le département compétent s’attend à nouveau cette année au moins 40’000 demandes de ce type. La Confédération n’entreprend rien pour décourager les requérants d’asile de déposer leur demande dans notre pays et empêcher l’immigration illégale. Au contraire, la majorité du Conseil fédéral et du Parlement se contente de lutter contre les symptômes. On le constate également par le fait que le nombre de nouvelles demandes est nettement supérieur aux 9000 départs contrôlés relevant du domaine de l’asile.  

La nouvelle «industrie des défenseurs»
Les modifications de la loi sur l’asile proposées par le Conseil fédéral et le Parlement visent à introduire la possibilité pour tous les requérants d’asile de disposer gratuitement d’un avocat. Ces derniers ne travailleraient évidemment pas gratuitement, mais seraient rémunérés par l’argent de nos impôts. Les requérants d’asile seraient ainsi mieux lotis que n’importe quel citoyen suisse. Ou avez-vous eu quelqu’un qui vous a payé une fois un avocat? Les conséquences seraient non seulement des milliers de recours contre les décisions d’asile rendues, des tribunaux surchargés et d’énormes coûts supplémentaires, mais aussi l’apparition d’une nouvelle «industrie de la défense» aux frais de l’Etat et autour des requérants d’asile.

L’asile: un chaos qui échappe à tout contrôle
Lorsque Christoph Blocher était ministre de la justice, le nombre des demandes d’asile avait baissé en dessous de 11’000 par année. La première année déjà après l’ère Blocher, sous l’égide de son successeur Eveline Widmer-Schlumpf, on revenait à 16’000 demandes, et ce, longtemps avant la crise syrienne. C’est toutefois Simonetta Sommaruga qui bat tous les records et qui pousse les cantons et les communes jusqu’aux limites de leurs capacités dans le domaine de l’accueil des requérants d’asile.

La politique des «portes ouvertes»
L’explosion du nombre de requérants d’asile est la conséquence d’une «culture de l’accueil» totalement erronée menée des années durant ainsi que d’une politique des «portes ouvertes» irresponsable.

De plus en plus de pays de l’UE se détournent de fait des accords de Schengen et de Dublin. Ils cessent d’enregistrer des requérants d’asile, renforcent leurs frontières, annoncent l’introduction de contrôles aux frontières ou déterminent une limite supérieure annuelle pour les requérants d’asile.

Et que fait la Suisse? Rien. Les responsables considèrent qu’il n’est pas nécessaire d’introduire des contrôles aux frontières pour refouler les migrants illégaux. Ils s’agrippent au système de Dublin, qui est un échec. La révision de la loi sur laquelle nous allons voter repose elle-même sur ce système inefficace et donc sur des bases qui sont depuis longtemps dépassées.  

Le Conseil fédéral et le Parlement ont donc décidé – contre la seule UDC – une révision de la loi sur l’asile qui aggrave encore plus le problème.

Des expropriations pour des centres de requérants d’asile
Compte tenu de la «panique» dont semblent être pris la Confédération et les cantons, qui ne peuvent plus trouver que péniblement et en faisant preuve de beaucoup de créativité de nouveaux centres pour accueillir le flux de requérants d’asile, la loi révisée sur l’asile prévoit même de rendre l’expropriation possible. La Confédération ne manquera certainement pas, si elle devait rencontrer des résistances locales, d’en faire usage auprès des cantons et des communes pour aménager des centres d’accueil destinés aux requérants d’asile. Un immeuble pourrait donc également être transformé en centre de requérants, et ce, contre la volonté de son propriétaire. Le droit fondamental du respect de la propriété serait donc sacrifié au profit de l’industrie de l’asile. Quant aux propriétaires dont les immeubles ont été réquisitionnés, ils devraient évidemment payer eux-mêmes leurs avocats.

La tradition suisse de l’asile est toute différente
Les véritables requérants d’asile, ceux justement dont la vie est vraiment menacée, reçoivent de l’aide en Suisse. Les migrants illégaux qui sont à la recherche d’une vie meilleure doivent en conséquence être renvoyés. C’est là la tradition suisse en matière d’asile. Et c’est pour cette tradition que s’engage l’UDC. Nous n’avons pas besoin pour ce faire d’avocats gratuits ni d’expropriations. C’est pourquoi nous dirons «non» le 5 juin à la loi sur l’asile.

 

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