Journal du parti Franc-parler avril 2017

L’AVS délibérément conduite à la ruine

La révision de la prévoyance vieillesse poursuivait essentiellement trois buts : 1. Garantir le montant des rentes pour toutes et tous à long terme. 2. Assurer l’équilibre financier de l’AVS et de la prévoyance professionnelle. 3. Adapter la prévoyance vieillesse à l’évolution de la société. Après l’adoption du projet par les deux Chambres, force est de constater que tous ces objectifs sont largement manqués.

 
Certes, le projet permet de maintenir la majeure partie des rentes à leur niveau actuel. Seul un très petit nombre de bénéficiaires subiront une baisse, minime, de leur rente. Dans le même temps, le volume des rentes augmentera massivement. Par effet du supplément de 70 francs sur la rente AVS et du plafond de 155 pour cent pour les couples mariés, tous les nouveaux retraités uniquement percevront une rente supérieure. Ces changements coûte-ront plus d’ 1,4 milliards de plus par an, précipitant encore davantage la ruine de l’AVS.

Cette augmentation de l’AVS ne profitera que rarement à ceux qui, en raison de la baisse (justifiée) du taux de conversion de 6.8 à 6 pour cent, toucheront une rente LPP moindre, de sorte qu’ils ont besoin d’une compensation. Parmi les bénéficiaires de la rente augmentée, beaucoup (dont de nombreux millionnaires) n’ont pas même de deuxième pilier, et ne sont donc absolument pas concernés par la baisse du taux de conversion. Il en va de même de la génération dite de transition (toutes les personnes de plus de 45 ans), qui ne subira en tout état de cause aucune baisse de rente. En revanche, les personnes touchant des prestations complémentaires, qui, elles, auraient besoin d’une rente supérieure, ne profiteront en rien de l’augmentation, vu que les prestations complémentaires seront réduites d’autant. C’est pourquoi il faut s’opposer à cette distribution générale selon le principe de l’arrosoir. De surcroît, la loi attaque notre système éprouvé des trois piliers, 1er pilier (AVS), 2e pilier (pré-voyance professionnelle) et 3e pilier (prévoyance individuelle), car elle renforce l’AVS et affaiblit le 2e pilier.

D’après le Conseil fédéral, malgré l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, la hausse de la TVA de 0.6% et celles des cotisations salariales de 0.3%, l’AVS présentera en 2027 à nouveau un déficit d’un milliard de francs l’an. En 2035, ce seront 7 milliards et, en 2045, 12 milliards de francs par an. On ne saurait imposer cela aux générations à venir. Un assainissement futur ne peut être réalisé qu’à travers une importante hausse de la TVA.

Aucune prise en compte de l’évolution sociale
L’objectif de l’adaptation de la prévoyance vieillesse à l’évolution de la société est lui aussi manqué : de plus en plus de gens dans notre pays, notamment des femmes travaillent à temps partiel ou auprès de différents employeurs. Le National voulait modifier la loi en veillant à ce que ces personnes aussi perçoivent à l’avenir une rente suffisante du 2e pilier. Le projet adopté néglige totalement cet aspect.

L’UDC doit rejeter une telle réforme
Du point de vue de l’UDC, cette loi doit être rejetée lors de la votation du 24 septembre 2017. Plutôt qu’assainir l’AVS, elle provoque son expansion, l’entraînant ainsi dans une spirale d’endettement dont les répercussions seront subies par les générations futures. Cette augmentation des rentes aura pour conséquence de créer deux classes de rentiers : les nouveaux rentiers qui y auront droit et ceux qui sont déjà à la retraite qui ne toucheront pas un centime supplémentaire mais devront par contre supporter une hausse de la TVA. De plus, le projet n’apporte aucune réponse aux changements de la société. Pour toutes ces raisons, dites NON le 24 septembre prochain !

 

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Sans parti conseiller national (NE)
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