Journal du parti Franc-parler septembre 2018

Non à la dépossession du peuple!

Devons-nous abandonner la Suisse? Devons-nous capituler? Selon le Tribunal fédéral, le Conseil fédéral et la majorité parlementaire, ce ne sont plus les Suissesses et les Suisses qui auront le dernier mot dans notre pays, mais les étrangers.

Il y a six ans, le Tribunal fédéral à Lausanne enterrait la Suisse ou, pour être précis, la démocratie directe. Les juges ont en effet décidé que le prétendu droit international primait sur la Constitution fédérale, sur les décisions du peuple, sur le souverain de droit. Le peuple et les Etats dépouillés de leur pouvoir d’un seul trait.

Conspiration des élites ou réparti­tion du pouvoir?
Y a-t-il eu une levée de boucliers à Berne? Les soi-disant représentants du peuple, qui ont prêté allégeance à la Constitution et aux droits populaires, sont-ils montés aux barricades? Ils ont au contraire approuvé la position venant de Lausanne et ont commencé eux-mêmes à piétiner la démocratie directe. Les conseillers fédéraux, les politiciens et les juges s’en prennent au pouvoir même de l’Etat.

Ce ne sont pas là des théories délirantes. Ce ne sont nullement des exagérations. Hélas ! J’ai pu le constater par moi-même au Palais fédéral lors de la non-application de l’initiative sur l’immigration de masse qui avait été acceptée par le peuple et les cantons: les politiciens dénaturent froidement les décisions du peuple. Ils se posent comme étant au-dessus de la Constitution, en prétendant par exemple que le droit interna­tional est au-dessus du droit suisse.

Ce que l’on vend à chaque fois avec d’incroyables arguties juridiques s’apparente purement et simplement à de l’arrogance. Ce qui prévaut en Suisse, c’est tout simplement, l’Etat de droit. Et l’Etat de droit signifie que toutes et tous s’en tiennent au droit, et que celui-ci est décidé par le peuple et les cantons. Aucun article de la Constitution, aucune loi qui ne puisse entrer en vigueur sans l’aval des citoyens! La Constitu­tion fédérale est l’autorité suprême.

Les politiciens et les juges préfèrent les décisions prises à l’étranger plutôt que la volonté du peuple
Un coup d’Etat est actuellement en ­cours­ à Berne et à Lausanne. Ce ne seront plus les citoyennes et les citoyens qui décideront à l’avenir ce qui doit s’appliquer, mais des instances étrangères. C’est une question de pouvoir. Le droit international est la baguette magique avec laquelle Berne veut séduire le peuple, le véritable souverain dans ce pays. L’autodétermination des politiciens remplace l’autodétermination des citoyens. On inverse à nouveau les rôles!

Une interview donnée par le président de la Confédération le 25 avril 2018 à la «Frankfurter Allgemeine Zeitung» montre comment les élites pensent dans ce pays. Alain Berset a en effet explicitement déclaré ceci: «Les citoyens peuvent, via des initiatives populaires, lancer un thème brûlant qui les intéresse particulièrement. Le Parlement, avec ses deux chambres, regarde ensuite ce que l’on peut en faire compte tenu de la Constitution en vigueur et du droit international.»

De l’avis du conseiller fédéral Alain Berset, les initiatives populaires ne sont guère plus que des «lancements de thématiques» non contraignantes, quelque chose comme un échappement de vapeur psychothérapeutique pour la forme, une sorte de manucure politique. Et le Parlement «trié sur le volet» et le Conseil fédéral omniscient, flanqués des juges de Lausanne, verront bien si l’on peut faire quelque chose à partir de ça.

L’initiative pour l’autodétermina­tion, pour défendre nos droits civiques
Le peuple sera dépouillé de son pouvoir et la Constitution coulera. On peut parler d’une situation corrompue. Nous ne pouvons pas accepter cela. La votation du 25 novembre portera sur une question de toute première importance: qui fait les lois en Suisse? Les citoyens? Ou les juges et les politiciens s’approprient-ils le pouvoir? Non à un Etat autoritaire. Oui à la démocratie directe. Oui à l’initiative pour l’autodétermination.

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