Journal du parti Franc-parler février 2024

Des cartes de paiement plutôt que de l’argent liquide pour les demandeurs d’asile

L’abus de l’argent de l’aide sociale dans le domaine de l’asile est important. Il peut toutefois être endigué si les demandeurs d’asile reçoivent une carte de paiement spéciale au lieu d’argent liquide.

En Allemagne, le gouvernement fédéral et les Länder se sont mis d’accord l’année dernière pour que les demandeurs d’asile ne reçoivent plus une partie de l’aide sociale financière sous forme d’argent liquide. Désormais, ils recevront une carte de paiement afin d’éviter que l’argent ne soit utilisé de manière abusive. Cette carte pourra être utilisée pour payer partout où les cartes de crédit sont acceptées. Il n’est pas possible de retirer de l’argent aux Bancomat, pas plus que d’effectuer des virements ou d’être à découvert sur la carte.

Un succès en Allemagne
Cette décision a déjà été mise en œuvre dans certaines régions d’Allemagne. Le retour des autorités montre que ces cartes sont efficaces contre l’utilisation abusive de l’argent de l’aide sociale ; par exemple, des demandeurs d’asile déboutés qui percevaient auparavant l’aide sociale en espèces auraient renoncé à la carte de paiement et seraient partis.

Les expériences positives ont conduit plusieurs Länder allemands à vouloir
introduire la carte de paiement plus rapidement que prévu. La Suisse doit s’attendre à des répercussions négatives sur notre pays, car cela inciterait les demandeurs d’asile à se rendre en Suisse, où ils pourraient continuer à disposer d’argent liquide.

Interdire le « shopping d’asile »
En raison de la non-application, de fait, de l’accord de Dublin, cette évolution néfaste se manifeste également dans ce que l’on appelle le « shopping de l’asile » ; il s’agit de demandes d’asile multiples d’une même personne dans différents pays, souvent sous une fausse identité et dans le but d’obtenir une aide financière partout. Cette fraude est facilitée par la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen, qui, si elle n’est pas officielle, s’applique aussi en pratique aux demandeurs d’asile.

C’est pourquoi la Suisse devrait également introduire de telles cartes de paiement. L’argent destiné aux demandeurs d’asile fait partie de l’aide sociale, qui relève de la compétence des cantons ; des projets de cartes de paiement existent déjà dans certains d’entre eux et il s’agit maintenant de déterminer dans quelle mesure leur introduction peut être soutenue par la Confédération.

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