Communiqué de presse

Le conseil fédéral a voté par 4 : 3 pour Schengen – pourquoi alors ces cachotteries ?

De l’avis du Conseil fédéral, la collégialité semble être un secret d’Etat. L’UDC s’oppose à ces cachotteries. Le Conseil fédéral n’est pas un club secret, mais un gouvernement qui doit des comptes…

(UDC) De l’avis du Conseil fédéral, la collégialité semble être un secret d’Etat. L’UDC s’oppose à ces cachotteries. Le Conseil fédéral n’est pas un club secret, mais un gouvernement qui doit des comptes au souverain. Le peuple a le droit de connaître toute la vérité et rien que la vérité. On a de plus en plus l’impression que les agissements du gouvernement visent à effacer des responsabilités et à dissimuler des opinions. Certains chefs de département se cantonnent derrière le principe de la collégialité pour faire passer leur propres objectifs politiques. Dans une démocratie directe, des opinions divergentes ne doivent pas être écartées ou cachées, mais au contraire débattues.

De plus en plus de citoyens se demandent à juste titre pourquoi le Conseil fédéral craint tellement la transparence à propos de la décision Schengen. Quelques semaines seulement avant la votation, le peuple est dans l’incertitude, ne sachant plus qui il doit croire. Or, la presse et notamment la « Weltwoche », ont annoncé en été 2004 déjà que le dossier Schengen/Dublin n’avait obtenu qu’une courte majorité au Conseil fédéral. Cet hebdomadaire a même précisé que les conseillers fédéraux Merz, Schmid et Blocher avaient rejeté l’accord, si bien que la décision a été prise par 4 voix contre 3. Ainsi, presque la moitié du Conseil fédéral était contre Schengen/Dublin. Jamais le Conseil fédéral n’a démenti ce fait.

Ce résultat serré n’a rien d’étonnant, car Schengen/Dublin est avant tout un pas important vers l’adhésion à l’UE. Or, les conseillers fédéraux Merz, Schmid et Blocher sont apparemment opposés à cette adhésion. Aussi, la volte-face de certains ministres est-elle pour le moins surprenante. Le conseiller fédéral Merz, par exemple, qui l’an passé avait encore voté non, ne voit aujourd’hui plus aucun défaut dans l’accord de Schengen (SonntagsBlick du 8.5.05). Et que dire du crédit politique qui reste à un Joseph Deiss répétant comme un moulin à prière que le Conseil fédéral est « uni » derrière Schengen et abusant du même coup de la collégialité pour arriver à ses fins?

Le principe de la collégialité et la transparence des décisions du Conseil fédéral ne sont pas incompatibles. Par contre, on ne saurait abuser du principe de la collégialité pour écarter des opinions contrariantes dans l’unique but de forcer l’adhésion de la Suisse à l’UE. Pareilles attitudes sont indignes d’une démocratie.

Bern, 11 mai 2005

 
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