éditorial

Baisse du taux de conversion: il n’existe pas d’alternative

Le Comité central de l’UDC Suisse a décidé il y a une semaine très clairement, soit par 40 voix contre 11, de recommander le "oui" à la baisse du taux de conversion. Reste que ce projet est…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Le Comité central de l’UDC Suisse a décidé il y a une semaine très clairement, soit par 40 voix contre 11, de recommander le « oui » à la baisse du taux de conversion. Reste que ce projet est contesté au sein de notre parti comme en témoignent les résultats des votes dans les sections et même plusieurs consignes de vote de partis cantonaux qui s’écartent de la position de l’UDC Suisse. Refuser ce projet pour donner une leçon aux associations économiques n’est cependant pas une bonne solution. Il en va du crédit de notre parti en politique sociale.

Comme aucun autre parti politique de Suisse, l’UDC s’engage pour l’équilibre financier des institutions sociales. Elle soutient toujours des mesures d’assainissement rigoureuses lorsqu’une assurance sociale est en difficultés, comme c’est par exemple le cas de l’assurance-chômage ou de l’AI. Et, surtout, l’UDC reste fidèle à sa ligne politique, même quand elle doit soutenir des mesures impopulaires. Cette règle vaut aussi pour le projet de baisse du taux de conversion LPP dont le peuple décidera le 7 mars 2010. Le capital de prévoyance économisé au titre du Deuxième pilier doit durer plus longtemps. Donc, il faut adapter les rentes. Si on ne le fait pas, on provoque des déficits qu’il faudra bien combler un jour. Une œuvre sociale supplémentaire risque de se retrouver dans des difficultés financières. Les rentes futures seraient menacées. En fait, la question qui nous est posée le 7 mars prochain n’est pas politique; elle est simplement arithmétique. C’est une question de logique et de bon sens.

Ne pas politiser la votation sur le taux de conversion
On conclura de ce raisonnement que cet objet des votations fédérales se prête fort mal à une manifestation politique. Le 7 mars prochain, il ne s’agit ni des marges administratives des assurances, ni des salaires des managers, ni des bonus. Ces thèmes doivent être attaqués séparément. La votation sur la LPP n’est pas non plus une bonne occasion pour punir les associations économiques d’avoir soutenu la hausse de la TVA l’an passé. De nombreux membres et élus de l’UDC étaient certes consternés de voir les milieux économiques s’engager pour cette hausse des impôts en faveur de l’AI et laisser l’UDC se battre seule contre un alourdissement du fardeau fiscal. Mais cette question a été tranchée dans l’urne et le résultat qui en est sorti doit être accepté.

La question qui nous est posée le 7 mars est différente. La réponse que nous lui donnons engage notre crédibilité en politique sociale. Nous ne pouvons donc que voter OUI. Cette prise de position renverra à leurs comptes les hasardeurs des syndicats et de la gauche qui, une fois de plus, veulent établir un chèque en bois.

L’UDC déploiera diverses activités jusqu’à la votation populaire pour soutenir l’abaissement du taux de conversion. Le journal du parti « Klartext », qui paraîtra cette semaine en édition spéciale augmentée, mettra également l’accent sur le projet LPP voté le 7 mars 2010.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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