éditorial

Expulser systématiquement les étrangers criminels

Un mandat clair est net est sorti des urnes dimanche dernier: les étrangers criminels doivent être systématiquement expulsés et interdits de séjour. L’acceptation de l’initiative sur le renvoi est…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Un mandat clair est net est sorti des urnes dimanche dernier: les étrangers criminels doivent être systématiquement expulsés et interdits de séjour. L’acceptation de l’initiative sur le renvoi est un premier pas vers le renforcement de la sécurité en Suisse. Il s’agit cependant de l’appliquer correctement au niveau de la loi. A cet effet, les partis du centre devront être rappelés à leurs déclarations grandiloquentes exigeant que la criminalité étrangère soit « sévèrement » combattue. Ces milieux devront fournir la preuve par l’acte. L’UDC veillera à ce que le Conseil fédéral et le Parlement se mettent rapidement au travail pour légiférer fidèlement en fonction du nouveau droit constitutionnel.

Le résultat de cette votation illustre aussi le profond malaise de la population face à la politique d’immigration menée ces dernières années. L’ouverture des frontières, la libre circulation avec l’UE et une politique d’asile laxiste ont généré une immigration incontrôlée qui provoque des problèmes considérables. Il est grand temps d’agir. La Suisse doit retrouver la liberté d’agir selon ses intérêts. Diverses mesures de politique d’immigration doivent être examinées. L’immigration doit davantage être déterminée par les besoins de l’économie. La politique d’asile doit être strictement limitée aux authentiques réfugiés et les procédures d’asile doivent être accélérées. La pratique de naturalisation doit elle aussi être durcie. Toute personne immigrant en Suisse doit signer une déclaration dans laquelle elle s’engage à respecter la Constitution et les lois suisses. L’UDC entend donner une grande priorité à la lutte contre la criminalité. Le droit pénal doit être durci, surtout pour les crimes graves, aussi bien à l’égard des étrangers que des Suisses. A ce niveau également, le verdict sorti des urnes aujourd’hui exprime clairement la volonté du souverain.

Inacceptable propagande gouvernementale
Les semaines qui ont précédé la votation sur l’initiative et le contreprojet ont été marquées par un débat extrêmement vif. Les citoyennes et les citoyens ont pu débattre intensivement des arguments pour et contre ces projets. Preuve en est d’ailleurs la forte participation. Le souverain ne s’est laissé perturber ni par les comptes rendus unilatéraux et partisans des médias, ni par la propagande gouvernementale qui a atteint une nouvelle dimension dans cette campagne. Alors que le Conseil fédéral utilisait autrefois les plates-formes d’information à sa disposition pour argumenter objectivement en faveur de sa position, il a ignoré cette fois-ci d’une manière inquiétante son devoir d’objectivité: les conseillers fédéraux ont fait des déclarations indéfendables dans les médias; ils ont multiplié les procès d’intention à l’égard des auteurs de l’initiative et, pour couronner le tout, les explications de vote officielles du gouvernement étaient truffées de mensonges. Ce dangereux développement doit être surveillé.

Pour une application rigoureuse de l’article constitutionnel
On ne sera guère surpris face à ces comportements que le Conseil fédéral et les autres perdants de la votation tentent depuis dimanche de relativiser l’application du nouvel article constitutionnel. Le texte de l’initiative est cependant clair. Les états de fait constitutifs centraux y sont énoncés. Les étrangers criminels devront à l’avenir être expulsés sans longues discussions. Il appartient désormais au Conseil fédéral de préparer un projet de loi et de le présenter au Parlement. L’UDC veillera attentivement à ce que le texte de son initiative soit fidèlement traduit au niveau de la loi.

Défense des droits populaires
Comme on pouvait s’y attendre également, les milieux qui réclament depuis longtemps une restriction des droits populaires n’ont pas manqué cette occasion pour se manifester une fois de plus. Leurs propositions comme l’examen matériel préalable des initiatives populaires, l’extension des motifs d’invalidation des initiatives ou encore l’introduction d’une cour constitutionnelle ont finalement un seul et unique but: diluer le droit d’initiative et supprimer progressivement les droits du peuple. Ces tendances doivent être combattues avec détermination.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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