Initiative «En faveur du service public»: NON à un chaos annoncé !

Tous les utilisateurs doivent pouvoir compter sur un service public de qualité, y compris dans les régions périphériques. C’est le cas aujourd’hui, mais cette initiative qui prétend renforcer le service public aura l’effet inverse. Elle mettrait à mal les services de base fournis dans toute la Suisse selon des standards élevés.

Raymond Clottu
Raymond Clottu
conseiller national La Brévine (NE)

Bénéfices interdits = augmentation des impôts

L’initiative interdit aux entreprises de service public comme la Poste, les CFF ou encore Swisscom de réaliser des bénéfices. Cela engendrerait un manque de plusieurs centaines de millions de francs de revenus fiscaux dans les caisses des communes, cantons et de la Confédération. Aussi, les services de base de ces entreprises ne seraient plus développés et les impôts des contribuables augmenteraient.

Notre service public est fiable et performant. Cela permet actuellement à la Suisse d’être compétitive et d’offrir d’excellentes conditions de vie sur l’ensemble de son territoire. L’initiative mettrait à mal la cohésion actuelle et ce sont les régions rurales qui en feraient les frais.

Les entreprises concernées ne seraient donc plus en mesure de fournir des services de base d’aussi bonne qualité qu’actuellement mais engendreraient des retards dans les transports et dans le développement des nouvelles technologies de communication vitales pour, d’une part notre qualité de vie et, d’autre part, pour nos places de travail et nos entreprises.

Conséquences incalculables

Une éventuelle mise en œuvre de l’initiative « En faveur du service public » serait extrêmement difficile, compliquée et aux conséquences incalculables. Nous devons absolument éviter, si vous me permettez l’expression, de « casser la baraque… »

En effet, les trois entreprises que sont la Poste, les CFF et Swisscom emploient au total 106’000 personnes, et forment chaque année quelque 4’300 apprentis. En 2014 par exemple, ces entreprises ont versé un montant de près de 1,3 milliard de francs sous forme de distributions de bénéfices et d’impôts sur le bénéfice.

Est-ce que les initiants iront expliquer aux populations délaissées que la mise en œuvre est « En faveur du service public ? En faveur de l’intérêt du plus grand nombre de citoyens-contribuables ? Non, bien entendu. Car les conséquences pour les entreprises de service public seront vicieuses en plus d’être immenses.

Le Parlement unanimement opposé

L’initiative met très clairement en péril la qualité et l’étendue du service public suisse, qui est pourtant un véritable modèle de réussite. Telle est certainement l’une des raisons pour lesquelles le Parlement a rejeté à l’unanimité cette initiative.

Notre service public est une nécessité pour les Suissesses et les Suisses, nous ne pouvons pas jouer avec. Les conséquences négatives seraient insupportables pour bon nombre de régions. Il ne suffit pas de lancer des idées, encore faut-il y apporter des solutions applicables à la vie réelle.

Votons non à cette initiative qui ne résoudra rien et ne pourra pas tenir toutes ses promesses mais réservera au contraire, des revers de médailles chaotiques.

Raymond Clottu
Raymond Clottu
conseiller national La Brévine (NE)
 
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