Nous sommes ici aujourd’hui avec des dizaines de milliers de signatures. Des signatures de citoyennes et de citoyens qui disent NON. NON à une expérience idéologique sur le dos de nos familles et de notre système étatique éprouvé. L’imposition individuelle n’est pas un progrès, c’est une attaque contre la classe moyenne et une attaque contre la Suisse telle que nous la connaissons et l’aimons.
Premièrement, cette loi est une attaque financière directe contre la classe moyenne. On nous promet l’égalité, mais ce qu’on nous sert, c’est une charge supplémentaire massive. Pour d’innombrables familles, notamment là où l’un des partenaires se met en retrait pour s’occuper des enfants ou des proches, ce projet signifie des milliers de francs d’impôts supplémentaires par an. Ce n’est pas un allègement, c’est une punition pour la solidarité et la responsabilité familiale vécues. C’est une expropriation rampante de ceux qui forment l’épine dorsale de notre société.
Deuxièmement, l’imposition individuelle est une attaque frontale contre notre fédéralisme. Sous couvert de modernisation, on crée ici un monstre centralisateur. Les cantons seront contraints de jeter leurs systèmes fiscaux éprouvés aux oubliettes et de se soumettre à un diktat de Berne. Ce n’est pas la Suisse ! Notre force réside dans la diversité et l’autonomie de nos cantons. Nous ne nous laisserons pas déposséder de notre souveraineté fiscale !
Nous nous opposons à ce changement forcé, bureaucratique et coûteux. Nous nous battons pour une Suisse où les familles ne sont pas pénalisées, mais renforcées. Nous nous battons pour une Suisse fédérale, dans laquelle les cantons peuvent assumer leurs responsabilités.
C’est pourquoi nous remettons aujourd’hui ces signatures avec fierté. Le peuple aura le dernier mot sur cette question et je suis convaincue que le peuple rejettera clairement ce projet néfaste.