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éditorial

Politique énergétique: l’idéologie continue

La première semaine de la session de printemps 2017, le Conseil national a approuvé l’accord de Paris sur le climat. Par cet accord, la Suisse s’engage à réduire de 50 pour cent les émissions de gaz à effet de serre. Une fois de plus, le Parlement, aveuglé par l’idéologie, prend cette décision sans tenir compte des conséquences. Comme pour la loi sur l’énergie, pour le moins dommageable, sur laquelle nous sommes appelés à voter en mai, cet accord définit un objectif illusoire, qui ne pourra être atteint que moyennant des coûts faramineux et de nombreuses réglementations supplémentaires. La population et l’économie devront en assumer le prix.

Felix Müri
Felix Müri
conseiller national Emmenbrücke (LU)

La première semaine de la session de printemps 2017, le Conseil national a approuvé par 123 voix contre 62 et 8 abstentions l’accord de Paris sur le climat. Si le Conseil des Etats approuve à son tour cet accord, alors la Suisse s’engagera à diviser par deux d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, avec toutes les conséquences financières se chiffrant à des milliards que devront assumer la population et l’économie.

Une politique énergétique aveugle

Le Conseil national est apparemment prêt à suivre une politique énergétique internationale idéologique qui laisse tout simplement de côté les conséquences pour la population et l’économie. On n’ose pas dire non à un accord international, bien que l’on exprime, quoique à mots couverts, un certain scepticisme vis-à-vis d’objectifs de réduction aussi radicaux. Il en coûtera des milliards, que devront assumer les consommatrices et les consommateurs, les contribuables et, tout particulièrement, les PME. Ces réductions massives des émissions de CO2 ne peuvent en effet être réalisées que via des mesures douloureuses, comme par exemple le doublement de la taxe sur le CO2 et une interdiction des chauffages au mazout à partir de 2029.  

Une tactique malhonnête

Voilà une politique tout ce qu’il y a de plus malhonnête. Comme pour la loi sur l’énergie, à propos de laquelle les citoyennes et les citoyens pourront fort heureusement encore voter le 21 mai 2017, seuls sont définis des objectifs de réduction extrêmes, dictés par l’idéologie. En ce qui concerne la loi sur l’énergie, on veut réduire de 43 pour cent la consommation énergétique moyenne d’ici 2035, tandis que la consommation d’électricité devrait être réduite de 13 pour cent. Mais les responsables passent sous silence les conséquences douloureuses que ces objectifs impliquent. Une discussion qui est tout simplement renvoyée à plus tard. Celui qui dit toutefois A doit également dire B. La seule mise en œuvre de cette ruineuse loi sur l’énergie coûterait environ 200 milliards de francs à l’économie et à la population. A quoi viennent encore s’ajouter des milliards supplémentaires avec l’accord de Paris sur le climat. Notre place économique va ainsi dans le mur, tandis qu’il restera de moins en moins d’argent dans le portemonnaie de nos concitoyennes et de nos concitoyens pour vivre dignement. Bienvenue dans la politique énergétique de demain!

C’est pourquoi il faut voter NON à cette ruineuse loi sur l’énergie et NON à cet accord irresponsable sur le climat. 

Felix Müri
Felix Müri
conseiller national Emmenbrücke (LU)
 
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