éditorial

Statut de protection S pour les Ukrainiens : Quand des réfugiés se comportent comme des touristes

En tant que présidente de commune, je suis directement confrontée à l’attitude revendicatrice des réfugiés bénéficiant d’un statut de protection S. Nous faisons face à un manque de respect et à une absence nette de volonté d’intégration. La charge pour les communes est énorme.

Franca Burkhardt
Franca Burkhardt
présidente UDC de la commune de Wigoltingen Illhart (CH) (TG)

Depuis plus de 3 ans maintenant, environ 70’000 Ukrainiens bénéficient du statut de protection S en Suisse. Les coûts idoines pour la seule Confédération s’élèvent à 1.25 milliard de francs.

Au début, il était clair que ces personnes avaient besoin d’aide. La Suisse a rapidement apporté son aide, sans complications et avec générosité. Mais il est maintenant temps de dire ouvertement ce qui ne va pas.

Les bailleurs, les personnes chargées de l’encadrement des requérants d’asile et les autorités sont de plus en plus confrontés à des défis qui ne se présentent pas sous cette forme pour d’autres groupes de réfugiés. L’attitude de certains bénéficiaires du statut de protection S vis-à-vis des autorités et des services sociaux est problématique : le manque de respect, le manque de coopération ou le manque de volonté d’intégration et de travail ne sont pas des cas isolés. Au lieu de la gratitude, c’est souvent l’esprit d’exigence et de consommation qui prévaut.

« Je ne vis pas avec des Afghans »

Il est frappant de constater que ces problèmes ne concernent généralement pas les personnes réellement touchées par la guerre. Ce sont plutôt les personnes qui ne possèdent qu’un passeport ukrainien ou qui viennent de régions moins touchées qui sont exigeantes et difficiles.

Un autre problème est celui de la démarcation par rapport aux autres réfugiés, notamment ceux originaires d’Afghanistan. Des déclarations telles que « Je ne vis pas avec des Afghans » sont inacceptables et compliquent considérablement l’hébergement. Pourtant, dans notre commune, nous faisons plutôt de bonnes expériences avec les réfugiés afghans : Beaucoup d’entre eux font des efforts sincères pour s’intégrer, apprennent l’allemand, vont travailler et prennent des responsabilités. Les statut S pourraient s’en inspirer.

Aujourd’hui le statut S, demain l’aide sociale

La Suisse offre protection et soutien aux réfugiés, pas aux touristes. Ceux qui se comportent comme à l’hôtel devraient aussi payer pour cela. Celui qui a besoin de protection devrait faire sa part pour s’intégrer. Le fait qu’après 5 ans, le statut de protection S se transforme en autorisation de séjour, avec tous les droits que cela implique, par exemple en matière d’aide sociale, ne présage rien de bon. Aujourd’hui, nous avons ces « clients de l’hôtel » avec le statut S, demain nous les aurons à l’aide sociale. Ce n’est tout simplement pas supportable, en particulier pour les petites communes. Ceux qui restent doivent s’intégrer, avec respect, avec engagement, avec la conscience que l’aide n’est pas une voie à sens unique.

Franca Burkhardt
Franca Burkhardt
présidente UDC de la commune de Wigoltingen Illhart (CH) (TG)
 
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