Ce que l’initiative contre l’immigration de masse exige et ce qu’elle n’exige pas

Notre initiative exige, ni plus, ni moins, que la Suisse puisse à nouveau contrôler indépendamment l’immigration sur son territoire. Une immigration contrôlée apporte de la richesse, une immigration incontrôlée génère de la pauvreté! La politique d’immigration actuelle risque fort de devenir un cauchemar pour la Suisse. Notre initiative charge donc le Conseil fédéral de rouvrir les négociations avec l’UE sur la libre circulation des personnes afin de retrouver un contrôle indépendant de l’immigration.

Luzi Stamm
Luzi Stamm
conseiller national Baden-Dättwil (AG)

Notre initiative exige, ni plus, ni moins, que la Suisse puisse à nouveau contrôler indépendamment l’immigration sur son territoire. Une immigration contrôlée apporte de la richesse, une immigration incontrôlée génère de la pauvreté! La politique d’immigration actuelle risque fort de devenir un cauchemar pour la Suisse. Notre initiative charge donc le Conseil fédéral de rouvrir les négociations avec l’UE sur la libre circulation des personnes afin de retrouver un contrôle indépendant de l’immigration.

Ce que veut l’initiative: décider nous-mêmes au lieu de nous faire dicter nos choix!
Notre initiative donne un délai de trois ans à la Confédération pour négocier avec l’UE un arrangement permettant à la Suisse de fixer à nouveau des contingents et des plafonds pour l’immigration. Ainsi, nous pourrons à nouveau décider nous-mêmes qui peut immigrer en Suisse et qui ne le peut pas. Il n’est plus tolérable que tout un chacun ait le droit d’immigrer en Suisse.

Cette exigence de l’initiative UDC correspond à une célèbre revendication de l’ancien président français Nicolas Sarkozy: "l’immigration choisie au lieu de l’immigration subie"! Comment ose-t-on nous faire croire qu’une immigration dictée de l’extérieur est plus avantageuse pour notre pays qu’une immigration que nous définissons nous-mêmes en décidant qui peut entrer dans notre pays et pour combien de temps!

L’immigration actuelle est démesurée!
Dans le courant des années passées l’immigration a explosé pour atteindre un niveau intolérable. Année après année, la Suisse établit quelque 150 000 nouvelles autorisations de séjour pour des étrangers. Le record était de 157 271! Le solde migratoire net est de quelque 80 000 personnes par an, dont les trois quarts de l’UE. A ce chiffre il faut ajouter les frontaliers, les requérants d’asile, les sans-papiers. Pour utiliser une image: année après année, une ville équivalant à la moitié de Genève s’érige sur le Plateau suisse. Tendance à la hausse. Il va de soi que plus la pauvreté augmente en Europe, plus de gens se pressent aux frontières suisses. Les conséquences de cette immigration de masse sont bien connues: routes bouchées, trains bondés, institutions sociales surchargées, écoles dépassées, baisse des salaires, croissance de la pauvreté aussi chez nous. On commence à comprendre que tous ces problèmes ne peuvent être réglés que si l’immigration redevient contrôlable. C’est exactement ce que veut l’initiative.

Les responsables se sont lourdement trompés
Même les experts se sont trompés en évaluant le nombre d’immigrants, à plus forte raison les responsables politiques. Le Conseil fédéral est un exemple frappant, lui qui, lorsqu’il a conclu les accords avec l’UE, parlait d’une immigration de 8000 personnes par an en se fondant sur "l’expertise Straubhaar". Pour faire bonne mesure, le gouvernement a aussi promis que l’immigration des pays tiers baisserait fortement. Lorsque des experts et des politiques se trompent du facteur 10 (!), il est pour le moins légitime que nous forcions avec notre initiative le Conseil fédéral de reprendre des entretiens avec l’UE. Les responsables de Bruxelles devront eux aussi admettre qu’ils sont partis de chiffres nettement plus bas. C’est dans ce sens qu’il s’agira de négocier

Immigrants hautement qualifiés? C’est faux!
S’agissant des chiffres, les responsables se sont peut-être trompés, mais dans bien d’autres domaines ils nous ont tout simplement menti. On ne cesse de nous répéter que le système actuel est absolument nécessaire pour faire venir en Suisse les gens dont nous avons besoin, par exemple dans le secteur de la santé. C’est faux, de toute évidence, car un pays peut toujours faire venir la main-d’œuvre dont il a besoin. Nul besoin d’accord internationaux à cet effet.

L’allégation selon laquelle la solution actuelle est dans l’intérêt de notre pays et de notre prospérité est absurde du point de vue économique, c’est une négation du bon sens humain. Comme il est parfaitement ridicule d’affirmer que la libre immigration nous apporte une main-d’œuvre hautement qualifiée. Les milieux qui lancent ces inepties refusent d’admettre les réalités européennes. Un exemple pour illustrer ce propos: dans l’espace UE, 5 millions de Roumains sur un total de 20 millions se sont expatriés, notamment en Italie et en Espagne. La Suisse a encore la possibilité de contingenter l’immigration de Roumains. Si la Suisse ne parvient pas à reprendre le contrôle de l’immigration avant l’adhésion à l’UE des divers Etats des Balkans, elle court à la catastrophe: nous n’importerons pas des travailleurs hautement qualifiés, mais avant tout de la pauvreté.

Notre initiative ne demande pas le gel de l’immigration
Dire oui à notre initiative, c’est permettre à la Suisse de réintroduire des continents et des plafonds pour l’immigration. Il peut s’agir d’un régime comme celui qui était appliqué jusqu’en 2002, amélioré par un système plus avantageux pour les séjours de courte de durée comme il est appliqué aujourd’hui déjà pour les ressortissants de pays non membres de l’UE. On pourrait également songer à un système moderne à points tel que l’utilisent avec succès plusieurs Etats comme le Canada (depuis 1967), l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Sans immigration, la population suisse diminuerait avec le taux de naissance actuel. La nécessité d’une immigration contrôlée est donc incontestable. Ce qui compte, c’est que la Suisse puisse garantir de sa propre autorité et la qualité et la quantité de l’immigration.

Nous devons tout mettre en œuvre pour que la Suisse puisse contrôler indépendamment l’immigration sur son territoire, car l’immigration actuelle n’est supportable ni culturellement, ni quantitativement. Engageons-nous pour que la Suisse conserve son indépendance qui a fait son succès.

Luzi Stamm
Luzi Stamm
conseiller national Baden-Dättwil (AG)
 
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