Exposé

Chaos dans le droit d’asile et des étrangers

Vous avez sans doute fait la même expérience que moi en parlant avec des citoyennes et des citoyens inquiets. Tous se font de grands soucis pour une Suisse submergée par l’immigration et subissant…

Yvette Estermann
Yvette Estermann
conseillère nationale Kriens (LU)

Vous avez sans doute fait la même expérience que moi en parlant avec des citoyennes et des citoyens inquiets. Tous se font de grands soucis pour une Suisse submergée par l’immigration et subissant une forte surpopulation étrangère. On nous pose de nombreuses questions et je veux en aborder quelques-unes ici.

Beaucoup se demandent pourquoi on refuse en des périodes économiquement difficiles de prendre des mesures efficaces pour contrôler l’immigration. Le Conseil fédéral en a les moyens grâce à la fameuse « clause de sauvegarde » (réintroduction des contingents d’immigration) qui avait tant été vantée avant la votation populaire sur la libre circulation des personnes. Le gouvernement y a malheureusement renoncé parce qu’il tient plus à faire plaisir à Bruxelles qu’à protéger l’emploi et les œuvres sociales de son propre pays. Il mène d’ailleurs systématiquement une politique bonne pour l’UE et l’étranger et mauvaise pour les travailleurs suisses. Le chômage ne cesse d’augmenter et il frappe non seulement les Suisses, mais aussi de plus en plus d’étrangers. Le Conseil fédéral n’a cessé de répéter la légende d’une main-d’œuvre étrangère hautement qualifiée, flexible et mobile qui, en cas de recul de l’emploi, ne resterait pas en Suisse et ne chargerait donc pas nos œuvres sociales. La réalité qui nous est relatée tous les jours dans les médias et que nous vivons quotidiennement sur nos places de travail est totalement différente.

Les demandes d’asile ont aussi fortement augmenté. Savez-vous de quels pays proviennent la plupart des requérants d’asile arrivés en juillet? Du Nigéria en premier lieu, ensuite du Sri Lanka et d’Erythrée. Entre 2007 et 2008, le nombre de demandes d’asile a progressé de plus de 53% et cette tendance se poursuit. Durant la première moitié de 2009, on a noté une hausse de 41% et fin juillet dernier 40 992 demandes étaient encore pendantes. On a du mal à comprendre comment la conseillère fédérale concernée, Eveline Widmer-Schlumpf, peut rester les bras croisés devant ce développement nocif.

L’UDC est fidèle à sa ligne politique et elle tient sans faiblir les promesses qu’elle a faites au peuple suisse avant les élections de 2007. Comme promis, nous avons déposé en février 2008 l’initiative populaire pour le renvoi des étrangers criminels. Ce projet a recueilli plus de 210 000 signatures. Le Conseil fédéral le rejette et y oppose un contre-projet dont l’unique objectif est de diluer les propositions de l’UDC à grands coups de formules potestatives et vagues. C’est une évidence: le gouvernement refuse de s’attaquer à ce problème lancinant et il continue de favoriser un régime chouchoutant les criminels au lieu de protéger la population.

Dans les commissions parlementaires tout comme au plénum du Parlement, l’UDC ne cesse de dénoncer ces dangereux dysfonctionnements qui sont le fruit d’une politique socialiste. Le but déclaré de la gauche est en effet d’inonder la population indigène de cultures et de mentalités étrangères dans l’espoir de réaliser tout de même ses idéologies depuis longtemps échouées comme par exemple la transformation de la société suisse en une bouillie multiculturelle. Faut-il rappeler que l’histoire à succès de la Suisse est tout sauf le résultat d’idéologies de gauche?

Il est infiniment regrettable que les tentatives de l’UDC de conforter durablement la Suisse se heurtent régulièrement à l’opposition de principe des autres partis. Mais c’est vrai: il est beaucoup plus confortable de rallier systématiquement la majorité que de nager à contre-courant.

Dans ce contexte, il faut bien sûr aussi mentionner l’extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et à la Bulgarie que la Suisse a acceptée sans aucune contrepartie, pire, dont elle paie de surcroît les inconvénients avec une contribution de 275 millions de francs dont le pays aurait lui aussi un urgent besoin.

Pour ramener notre pays sur la voie du succès, pour surmonter la crise économique actuelle et pour affronter avec force et confiance l’avenir, il faut que nous soyons obstinés et que nous serrions les coudes. Le fait que qu’un nombre croissant de jeunes gens s’intéressent à l’avenir de leur pays et à notre politique doit nous encourager à poursuivre sur notre chemin.

Yvette Estermann
Yvette Estermann
conseillère nationale Kriens (LU)
 
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