Focus sur la Suisse, y compris en matière de finances !

En matière de politique financière, la Confédération se trouve sous une pluie incessante et les nuages qui s’amoncellent sont de plus en plus sombres. Comment en est-on arrivé là ? C’est la politique de dépenses irresponsable du centre-gauche qui menace notre stabilité financière. L’armée et l’agriculture ont en revanche été laissées pour compte pendant des décennies.

Lars Guggisberg
Lars Guggisberg
conseiller national Kirchlindach (BE)

La discipline en matière de dépenses est une notion étrangère à la politique suisse, en particulier à la gauche. Les chiffres le montrent : Au cours des 30 dernières années, les dépenses de la Confédération ont presque triplé. Dans le même temps, la performance économique de la Suisse n’a même pas doublé. L’Etat croît donc beaucoup plus vite que l’économie, sans compter les cantons et les communes.

Cette tendance négative ne fait que s’accentuer. La politique Covid du Conseil fédéral a laissé des sillons profonds dans le tissu économique, le budget fédéral et les assurances sociales. Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que depuis la pandémie de Covid-19, la mentalité selon laquelle on réclame d’abord des fonds publics avant d’agir de manière responsable s’est renforcée.

La dette qui en résulte va encore nous peser, à nous et à nos descendants, pendant des décennies. Parallèlement, les manquements de la politique erronée de la gauche rose-verte dans les domaines de l’énergie, de la sécurité alimentaire et de la défense nationale nous coûtent cher. Là aussi, il faut s’attendre à des dépenses supplémentaires de plusieurs dizaines de milliards.

On ne parle même pas de l’augmentation constante des dépenses sociales, de loin le poste budgétaire le plus important de la Confédération. Il en va de même pour les dépenses d’asile, qui ont explosé ces dernières années ; en 2023, la Confédération a dépensé à elle seule 4 milliards de francs dans ce domaine, auxquels s’ajoutent les dépenses des cantons et des communes, qui devraient être plusieurs fois supérieures. Cette situation est d’autant plus choquante que la majorité des demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en quête de protection au sens de la loi, mais des migrants en quête de profits. Cela ne peut pas continuer ainsi.

La croissance effrénée des dépenses de la Confédération doit être stoppée. Il faut mettre un terme à l’endettement généré par le centre-gauche et revenir à la raison sur le plan budgétaire. Les dépenses ne doivent pas dépasser les recettes. La plupart des ménages privés vivent tout naturellement selon ce principe simple ; le budget fédéral doit lui aussi s’y conformer. Les économies doivent être réalisées en priorité dans les domaines qui ont connu une croissance particulièrement forte, comme les dépenses sociales, l’asile, la santé et la culture.

Le frein à l’endettement, accepté par le peuple et les cantons à près de 85% en 2001, ne doit pas être contourné. C’est pourtant ce qui risque de se produire : Le Conseil fédéral part du principe qu’il ne pourra bientôt plus respecter les prescriptions de cet important instrument de discipline financière et donc la Constitution. Afin d’éviter de tomber dans le piège de l’endettement et de garantir durablement des finances fédérales saines, l’UDC a formulé, entre autres, les revendications suivantes :

  • Il faut renforcer le frein à l’endettement : sur un cycle conjoncturel, la croissance des dépenses ne doit pas être supérieure à la croissance économique.
  • Il faut réduire de moitié des dépenses pour l’aide au développement
  • Il faut mettre un terme au chaos en matière d’asile provoqué par le centre-gauche
  • Il faut des solutions durables aux problèmes structurels de nos assurances sociales
  • Il faut engager un désenchevêtrement des tâches entre la Confédération et les cantons

En raison de la politique financière du centre-gauche, la Confédération aura dépensé en 2023 plus du double pour la migration et la coopération internationale (7.74 milliards de francs) que pour l’agriculture et l’alimentation (3.720 milliards de francs). C’est inquiétant !

Mesdames et Messieurs, à l’avenir, nous ne pourrons approvisionner et protéger notre population de manière fiable que si nous disposons d’une agriculture forte et productive et d’une armée crédible et bien équipée. Il est donc grand temps de mettre enfin un terme à la croissance effrénée des dépenses. Le principe doit être le suivant : Moins d’argent à l’étranger et focus sur la Suisse !

Lars Guggisberg
Lars Guggisberg
conseiller national Kirchlindach (BE)
 
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