Exposé

Information téléphonique contre les milliards pour l’est

La votation du 26 novembre prochain sur les milliards pour les pays de l’est montre une fois de plus combien il est important pour les deux parties de pouvoir bien expliquer leurs arguments aux citoye

Ueli Maurer
Ueli Maurer
conseiller national Wernetshausen (ZH)

La votation du 26 novembre prochain sur les milliards pour les pays de l’est montre une fois de plus combien il est important pour les deux parties de pouvoir bien expliquer leurs arguments aux citoyennes et aux citoyens. Ces derniers attendent des médias qu’ils leur présentent de la manière la plus équilibrée possible les arguments pour et contre les objets mis au vote. Or, la presse répond de moins en moins à cette exigence. Les éditions et rédactions se fixent en effet de plus en plus tôt sur une position et font ensuite campagne. De surcroît, l’UDC est opposée dans un nombre croissant de scrutins à des adversaires qui peuvent et veulent gagner des votations avec des moyens financiers considérables. D’où l’importance pour l’UDC d’emprunter de nouvelles voies dans l’information politique.

La situation décrite plus haut prévaut clairement aussi dans cette campagne contre les milliards pour les pays de l’est. Les millions de francs dépensés pour la propagande des partisans de ce projet rapportent de juteux bénéfices aux médias. Normal, dans ces conditions, que les rédactions se découvrent des sympathies pour ce camp politique. On comprendra que l’UDC avec son budget publicitaire de 60’000 francs ne peut se battre à armes égales. Nous avons juste pu imprimer des affiches qui ont été placées sur des espaces privés, donc non payants. De plus, nous avons distribué quelque dizaines de milliers de dépliants via les sections cantonales et locales de notre parti. Quelques membres de notre parti ont accepté de financer des annonces par sympathie pour l’UDC. Et c’est tout. Nous dépendons totalement du travail de notre base. Bien entendu, nos conseillers nationaux participent dans le cadre habituel aux débats publics concernant les milliards pour l’est. Pendant ce temps, la propagande de nos adversaires prend des proportions gigantesques. Il n’est pas une surface d’affichage de la SGA où on ne voit pas une publicité pour les milliards et les boîtes à lettres des citoyens débordent de flyers en faveur de ce projet.

Mais malgré cette omniprésence des partisans des milliards pour l’est, on aurait tort de penser que la population ne s’intéresse pas aux arguments contraires. Car si les citoyens ne trouvent pas dans les médias des informations exposant les inconvénients du projet ou si ces informations sont couvertes par les excès de propagande des partisans, ils partent à la recherche d’informations. Et nous constatons alors que les citoyens souhaitent entendre ces arguments directement du parti.

Il va de soi que nous ne pouvons pas pour autant négliger le travail médiatique. Mais nous devons aussi utiliser plus fréquemment d’autres canaux qui nous permettent de nous adresser directement aux citoyens. Ce mode d’information comprend bien sûr Internet, qui nous permet d’informer le public 24 heures sur 24, mais aussi la distribution de dépliants et, justement, de nouvelles formes de communication comme le l’information téléphonique que nous avons testée à Zurich.

Dans cet essai d’information téléphonique nous avons tenté d’expliquer tout simplement les raisons de s’opposer aux milliards pour l’est. Nous avons rappelé que le milliard pour la cohésion n’avait aucun rapport avec les accords bilatéraux si bien qu’il peut être refusé sans problème. De plus, la loi sur l’aide aux pays de l’est ne prévoit pas de montant fixe, mais constitue un chèque en blanc. Avec chaque nouvelle adhésion à l’UE, la Suisse devra passer à la caisse pour la dite cohésion de l’UE. Et pour financer ces contributions, il faudra augmenter les impôts ou accroître la dette fédérale. L’UDC est opposée aux deux procédés. La dette de la Confédération est déjà assez lourde. Voilà pourquoi le milliard pour la cohésion doit faire l’objet d’une nouvelle loi qui plafonne ce montant et qui le compense dans les budgets des départements concernés, le DFAE et le DFE. Nous avons réussi, avec notre campagne d’information téléphonique, à communiquer brièvement et simplement ces arguments financiers.

Résumé
Quand 100’000 personnes se font appelées au téléphone par Ueli Maurer, président de l’UDC, cela ne fait pas que des heureux. C’est évident. Mais les réclamations n’étaient pas nombreuses. Nous en avons enregistrées 40 à 50 à ce jour. Inversement, nous avons reçu plus que le double de réactions positives par téléphone ou courriel. Il y a des gens qui se sont plaints parce qu’ils ont été appelés, d’autres parce qu’ils n’ont pas été appelés. Nous avons même reçu des appels de personnes qui n’ont pas été appelées et qui nous ont dit qu’elles ne voulaient pas recevoir d’appel. D’autres nous ont demandés à quelle heure nous les appellerions pour être sûr d’être chez elles au moment de l’appel. Enfin, certains demandaient d’être appelés à 19 heures exactement pour ne pas rater l’appel d’Ueli Maurer.

Nous avons malheureusement utilisé une série de numéros téléphoniques qui n’était pas tout à fait d’actualité pour faire cet essai-pilote. Ainsi, nous avons appelés une cinquantaine de numéros marqués d’un astérisque (pas d’appel publicitaire). Nous avons corrigé cela et lors des appels suivants ces numéros ont été exclus.

Nos premières analyses confirment que cette information téléphonique porte des fruits. Elle doit cependant être ciblée. Nous visons tout particulièrement les régions où nous avons l’impression que notre message n’est pas parvenu jusqu’à la base.

Ueli Maurer
Ueli Maurer
conseiller national Wernetshausen (ZH)
 
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