La désastreuse réalité d’une politique d’asile ratée

Des profiteurs de l’asile venus de tous pays arrivent chaque année par dizaines de milliers en Suisse. Bien que la plupart d’entre eux ne soient pas des réfugiés et n’aient pas de motifs d’asile, presque tous peuvent rester ici et bien généralement aux frais des contribuables.

Martina Bircher
Martina Bircher
conseillère nationale Aarburg (AG)

Plus de 40’000 Erythréens, 30’000 Tamouls, 25’000 Syriens et 20’000 Afghans vivent aujourd’hui en Suisse et la tendance est à la hausse. Toutes ces personnes sont arrivées par la voie de l’asile. La plupart d’entre elles ont obtenu une admission provisoire, c’est-à-dire que leur demande d’asile a été rejetée. Malgré cela, ils restent en Suisse, pour toujours.

En tant que responsable des affaires sociales de la commune d’Aarburg, je sais de manière concrète ce que cela signifie pour les communes et donc pour nous en tant que société. Les conséquences financières ne sont pas les seules à amener notre État social au bord de l’effondrement. Dans de nombreux autres domaines aussi, cette politique d’asile ratée est complètement hors de contrôle.

Aarburg compte 340 bénéficiaires de l’aide sociale, dont la moitié sont d’anciens demandeurs d’asile. Au bout de 7 ans au plus tard, les contributions fédérales sont supprimées et ces personnes ne font plus partie des statistiques sociales de l’asile. Pour ma commune, cela signifie environ 2.5 millions de francs d’aide sociale. En d’autres termes, 7 contribuables financent 1 « ancien » demandeur d’asile. Sur les 10 cas d’aide sociale les plus coûteux, 9 ont immigré en Suisse par le biais de l’asile. Rien que ces coûts d’aide sociale se situent entre 600’000 et 300’000 francs par cas. A cela s’ajoutent les primes d’assurance maladie, les franchises, les quotes-parts et bien d’autres choses encore. Toutes ces prestations sont versées à ces touristes de l’asile alors qu’ils n’ont jamais versé un seul centime à nos œuvres sociales et qu’ils n’ont jamais payé eux-mêmes de primes d’assurance maladie.

Nombre de ces touristes de l’asile sollicitent fortement notre système de santé. Ils importent en Suisse des maladies qui ont été éradiquées chez nous depuis longtemps. A Aarburg, nous avons par exemple eu quelques personnes atteintes de tuberculose, une personne a même passé plusieurs mois dans une clinique de rééducation ; cela représente 800 francs par jour. C’est la caisse maladie qui doit payer et donc les payeurs de primes. Certains demandeurs d’asile souffrent du sida ou de l’hépatite C. Le traitement de l’hépatite coûte à lui seul 30’000 francs. Mais il n’y a pas que les maladies préexistantes, la toxicomanie coûte également un gros paquet d’argent aux contribuables. La thérapie par la drogue est financée par la caisse maladie et nous, en tant que service social, finançons le logement encadré qui s’ensuit et ce pendant des années. Cela coûte plusieurs centaines de milliers de francs pour notre seule commune d’Aarburg.

Outre les coûts de la santé et de l’aide sociale, les coûts des mesures de l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) explosent également. A Aarburg, environ 5% des Erythréens sont sous curatelle suite à la protection de l’enfant. L’accompagnement des familles est à l’ordre du jour, il a même fallu une fois une maison mère-enfant, pour un coût de 25’000 francs par mois ! A l’école, les problèmes continuent, des anomalies apparaissent, l’enseignement en souffre. A Aarburg, la proportion d’étrangers dans les classes est de 50 à 95%, selon l’école. Des études confirment que la qualité de l’enseignement diminue massivement lorsque la proportion d’étrangers dépasse 30%. Il faut s’imaginer que tous les enfants issus de l’asile se retrouvent dans la même classe que nos enfants après quelques semaines. Aucun de ces enfants ne parle notre langue et beaucoup sont même analphabètes. Comme la plupart de ces enfants sont en outre issus de cultures qui méprisent les femmes, les enseignantes ne peuvent s’imposer ni auprès des jeunes garçons, ni auprès de leurs pères. Entre-temps, de nombreuses écoles ont abandonné, évitant toute activité susceptible d’entraîner des problèmes. Il existe depuis longtemps des programmes de substitution pour les camps de classe et les cours de natation, et la viande de porc dans les cantines a été supprimée depuis longtemps. L’intégration n’est plus possible avec une telle masse. Nos enfants font partie des plus grands perdants de cette politique d’asile ratée.

Bien que nous ayons trop d’étrangers en Suisse et qu’ils ne soient pas les bons, le flux ne s’arrête pas. Chaque année, des dizaines de milliers de ces touristes de l’asile arrivent en Suisse. En 2022, ils étaient plus de 24’000 ; les cantons de Lucerne et d’Argovie ont déjà déclaré l’état d’urgence, car ils ne savent plus où loger tous ces gens. Pour 2023, la Confédération prévoit même jusqu’à 40’000 touristes de l’asile supplémentaires. Pour les communes, cela signifie chaque année davantage de personnes qui ne peuvent pas être intégrées dans notre système.  Cela ne peut pas continuer ainsi et c’est pourquoi nous demandons la fin des procédures d’asile en Suisse !

Martina Bircher
Martina Bircher
conseillère nationale Aarburg (AG)
 
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