Moins d’immigration au lieu de plus d’impôts et de redevances

Cette loi ratée sur le CO2 n’apporte strictement rien au climat mondial. En revanche, elle provoque des problèmes sociaux dans notre pays, car, si elle entre en vigueur, l’utilisation d’une automobile, des vacances en avion ou le chauffage deviendront inabordables pour de nombreuses personnes. Cette loi ne tient par ailleurs aucun compte d’un facteur essentiel: la croissance démographique. Or, la gauche politique de ce pays préfère multiplier les impôts et les interdits que de limiter enfin l’immigration.

Christian Imark
Christian Imark
conseiller national Fehren (SO)

Les déplacements en voiture, les vacances en avion ou encore le chauffage deviendront-ils bientôt des privilèges de riches? Ce sera malheureusement le cas si la loi sur le CO2 voulue par la gauche entre en vigueur. Prenons l’exemple du chauffage: grâce à la nouvelle loi sur le CO2, l’Etat imposera – que ce soit raisonnable ou non – le remplacement de tous les chauffages au mazout et au gaz. Mais où les familles et les personnes âgées prendront-elles les 100’000 à 150’000 francs nécessaires à l’assainissement énergétique du logement qu’elles possèdent? La redistribution provenant du programme immobilier ne couvre qu’une petite partie de cet investissement.

La majorité des maisons exigeant un assainissement étant la propriété de rentiers, la nouvelle loi sur le CO2 frappe tout particulièrement cette catégorie de la société. La majorité d’entre eux ne disposent pas de 100’000 à 150’000 francs en liquide et les banques ne leur prêtent plus d’argent. La nouvelle loi provoquera donc forcément des problèmes sociaux, notamment auprès des propriétaires âgés qui pourront même être contraints de vendre leur logement.

Cet exemple illustre parfaitement le caractère excessivement étatiste de cette loi. L’Etat ne peut pas lui-même assainir énergétiquement toutes les maisons. Si la possibilité d’une hypothèque immobilière privée sur l’objet (et non pas sur le propriétaire) existait, l’économie privée pourrait être incitée à financer ces assainissements. Or, la loi ratée sur le CO2 se contente de renchérir la vie de la population tout en n’apportant rien du tout à la protection du climat.

Les objectifs climatiques sont inaccessibles à cause de l’immigration démesurée

Le graphique ci-dessous indique la statistique CO2 de la Suisse en comparaison avec la croissance démographique. Il est impressionnant de constater à quel point les émissions de CO2 baissent lorsqu’on exclut le facteur de l’immigration. Logiquement, plus d’habitants consomment plus de ressources: on se déplace plus en voiture; on chauffe plus; on emprunte plus souvent l’avion; on cuisine plus; on produit plus de déchets.

Le graphique présentant les émissions de CO2 par habitant illustre l’efficacité énergétique croissante de la Suisse. Grâce aux énormes investissements des Suissesses et des Suisses dans de nouveaux véhicules, de nouveaux chauffages et de nouvelles installations de production, les émissions de CO2 par habitant baissent de 2,5% par an. Si ce développement se poursuit (ce qui est probable compte tenu des chiffres réjouissants concernant la réduction), la Suisse réaliserait jusqu’en 2030 une réduction des émissions par habitant de 54% par rapport à l’année de référence de 1990. Elle dépasserait ainsi même des objectifs de l’accord de Paris – et cela sans redistribution de milliards de francs, sans nouvelles interdictions et sans monstre bureaucratique.

Or, l’immigration de masse que subit notre pays annihile les résultats de ces efforts. La croissance démographique de la Suisse est telle que jamais les objectifs climatiques ne pourront être atteints. Mais au lieu de limiter enfin l’immigration à un niveau supportable pour notre petit pays, la gauche préfère contrôler les gens par de nouvelles interdictions et leur imposer des impôts et redevances supplémentaires pour leur tirer des poches l’argent qu’ils ont durement gagné.

Mise sous tutelle de la population par la nouvelle loi

La majorité de centre-gauche du Parlement a vu les choses en grand avec la nouvelle loi sur le CO2. Dès le début, le premier objectif des partisans de ce projet était d’augmenter les impôts et redevances pour pouvoir redistribuer des milliards de francs et boursouffler l’appareil bureaucratique. Des mesures législatives plus légères, mais d’autant plus efficaces, car déclenchant des investissements dans les milieux privés pour réduire les émissions de CO2, ont été d’emblée écartées, tout comme le recours à de nouvelles technologies.

 

Truffée d’interdictions, de nouveaux impôts et des mesures de redistribution, cette loi nuit à la Suisse, mais n’apporte rien au climat. Elle renchérit inutilement la production industrielle en Suisse en augmentant les coûts et en alourdissant la bureaucratie. Elle encourage la délocalisation d’entreprises gourmandes en énergie dans des pays à bas salaires, nuisant du même coup au climat, comme cela a été largement prouvé. De plus, des interventions de ce type poussent la croissance de l’Etat alors que le secteur privé stagne depuis des années. La croissance du produit intérieur brut (PIB) est due presque exclusivement aux effets de la forte immigration, au secteur de l’asile, au social, à la santé, aux transports publics ainsi qu’à d’autres exploitations proches de l’Etat et à la multiplication des profiteurs de la manne publique.

La nouvelle loi sur le CO2 renchérit la vie des familles et des ménages d’un montant allant jusqu’à 1000 francs par an et par famille. Elle pousse à la hausse les prix à la consommation, impose des frais d’investissement inutiles à la collectivité et crée des unités administratives inutiles ainsi qu’une armée de nouveaux profiteurs de l’Etat.

En acceptant cette loi, nous ouvrons grandes les portes aux revendications encore plus extrêmes que la gauche ne cesse de lancer: interdiction des moteurs à combustion, travail à domicile pour toujours, produits bio obligatoires, baisse radicale de la consommation, etc., etc.

Pour toutes ces raisons, il faut absolument refuser la loi ratée sur le CO2 le 13 juin prochain.

Christian Imark
Christian Imark
conseiller national Fehren (SO)
 
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