Non aux rÊves UE qui nous coÛtent des milliards!

Natalie Rickli
Natalie Rickli
Winterthur (ZH)

La jeune Suissesse que je suis s’entend souvent poser la question suivante: « Tu veux certainement aussi entrer dans l’UE. Les jeunes y trouveraient des avantages, non? » Eh bien non, justement pas. Nous autres, jeunes, nous ne voulons pas que la Suisse adhère à l’UE. Et nous savons pourquoi: l’adhésion à l’UE n’a que des inconvénients pour la Suisse. Elle coûte des milliards et affaiblit la place économique suisse. Nous aurions davantage de chômeurs, une TVA plus élevée et des loyers nettement plus chers alors que les salaires baisseraient et que l’économie helvétique perdrait sa compétitivité.

Si l’économie va mal, chacun d’entre nous va mal. Il faut que nous en soyons conscients. La gauche refuse comme toujours de voir cette évidence. Voilà pourquoi il est important que nous nous battions tous ensemble pour sauvegarder l’attractivité de la place économique suisse.

Oui à une place économique attractive

Le Conseil fédéral, l’administration fédérale et la délégation suisse aux négociations à Bruxelles n’ont pas compris cette réalité. Ils sont prêts à céder tous les atouts de la Suisse, et même le secret protégeant les clients des banques, le principal avantage de la place financière helvétique. Les Etats membres de l’UE combattent évidemment le secret bancaire par tous les moyens parce qu’ils en connaissent parfaitement les avantages pour la Suisse. L’UE cherche avant tout à affaiblir le rôle économique de la Suisse. Voilà pourquoi elle attaque le secret bancaire et qu’elle combat systématiquement toute idée de concurrence fiscale.

Les banques et les instituts financiers suisses sont les piliers de notre économie. Ils occupent environ 100’000 personnes dans le pays. Ils sont leaders mondiaux dans la gestion de fortunes. La place financière suisse répond aux critères de qualité et de sécurité les plus élevés. Elle possède un système de contrôle exemplaire et un dispositif de surveillance efficace. La compétence, la solidité, la protection de la sphère privée et l’esprit international sont les principales qualités d’une place financière performante. Le secret bancaire protège les relations entre le client et la banque contre des interventions illicites, donc sauvegarde la sphère privée de chaque partie. Il s’agit de préserver ce secret bancaire, comme il s’agit de défendre la liberté personnelle de chaque citoyen. Voilà des raisons largement suffisantes pour tenir fermement au secret protégeant les clients des banques et, comme le souhaite l’UDC, pour l’ancrer dans la Constitution fédérale.

 

Oui à l’UE, c’est non à la démocratie directe

A côté des inconvénients financiers et économiques d’une adhésion à l’UE, nous aurions à supporter de graves atteintes à nos libertés personnelles et à notre démocratie directe. Si le peuple suisse doit renoncer à des droits démocratiques en adhérant à l’UE, cela n’est pas simplement « regrettable », comme l’affirment sans gêne les autres partis politiques. Il faut en être conscient: ce sont les droits de la démocratie directe qui ont rendu la Suisse forte. Nous devons à tout moment nous rappeler le caractère exceptionnel de la démocratie suisse: en un an, un Suisse vote sur plus d’objets qu’un Anglais durant toute sa vie! Et depuis la constitution de la Confédération actuelle, les Suisses ont voté plus souvent que tous les autres peuples du monde réunis!

Il ressort clairement de ce constat que les droits de participation démocratique sont extrêmement restreints dans les autres pays. Voyons par exemple l’Allemagne: les Allemands n’ont pas eu le droit de dire leur mot sur les principaux changements concernant leur pays, ni sur les Accords de Maastricht, ni sur la réunification des Allemagnes, ni sur l’euro. Pour un Suisse, pareille mise à l’écart du peuple est tout simplement inimaginable.

En cas d’adhésion à l’UE, le peuple suisse perdrait ses droits démocratiques. Dans les domaines essentiels, nous serions contraints de reprendre le droit UE. Les autres partis politiques le savent bien, et le Conseil fédéral le sait aussi. Mais pour réaliser son objectif le plus cher, l’adhésion à l’UE, le Conseil fédéral est prêt à sacrifier jusqu’au droit à l’autodétermination de la Suisse. Dernièrement, un de nos diplomates en poste à Bruxelles a osé dire que la Suisse ne perdrait pas de droits démocratiques en adhérant à Bruxelles, puisque ces droits seraient alors exercées par le Conseil fédéral… Voilà comment les fonctionnaires et diplomates comprennent la diplomatie. C’est magnifique!

L’UE discrimine les petits pays membres

La position des petits Etats membres de l’UE se détériore constamment. En lieu et place de structures fédéralistes, l’UE est dominée par un appareil bureaucratique omniprésent. Les directives remplacent la démocratie. Voyez donc ce qui est arrivé à l’Irlande lorsqu’elle ne voulait pas accepter les accords de Nice. L’UE a multiplié les pressions jusqu’à ce qu’un deuxième scrutin populaire apporte le résultat voulu. Voyez donc ce qui est arrivé à l’Autriche après un dimanche électoral qui s’est déroulé dans des conditions démocratiques tout à fait régulières. Les petits Etats membres sont mis au pas par Bruxelles ou subissent des mesures chicanières jusqu’à ce qu’ils s’alignent. Devons-nous accepter cela?

La démocratie suisse, qui est unique au monde, ne doit pas être mise en jeu par un Conseil fédéral obnubilé par Bruxelles au point de mépriser les décisions du peuple. En mars 2001, le peuple a clairement dit non à l’initiative « Oui à l’Europe ». Malgré le refus massif de cette initiative qui exigeait l’adhésion à l’UE, le Conseil fédéral refuse de retirer la demande d’adhésion déposée à Bruxelles. Que doit-il arriver encore pour que le Conseil fédéral comprenne enfin qu’il est midi moins cinq? J’invite les représentants de l’UDC à tout entreprendre pour que cette demande d’adhésion soit enfin retirée.

 
11 ans après le non à l’EEE

Durant la campagne de votation sur l’Espace économique européen, il y a 11 ans, les partisans de ce projet n’avaient cessé d’affirmer que la Suisse ne survivrait pas sans l’EEE et que le chômage augmenterait massivement. Les milieux favorables à l’UE annonçaient, en cas de refus, une baisse des investissements, un recul des exportations et le déménagement d’entreprises dans l’espace UE. Et aujourd’hui? Les milieux économiques, qui à l’époque défendaient l’EEE, ont fait volte-face aujourd’hui. La Suisse a réussi à sauvegarder sa prospérité dans un contexte économique difficile qui dure depuis plusieurs années et malgré la pression de la globalisation. Il faut dire que la majorité de nos problèmes sont faits maison. Ils sont le résultat d’une politique financière irresponsable, d’une hausse massive de la quote-part fiscale et de la quote-part de l’Etat et bien sûr aussi de fautes graves commises par les directions des entreprises. Bien que le chômage augmente également en Suisse en raison du ralentissement économique, il est toujours beaucoup plus bas que dans l’UE et le niveau des salaires suisses reste élevé – grâce au refus de l’EEE.

Au lieu de vouloir à tout prix entrer dans l’UE, nous devons commencer par régler nos propres problèmes de politique intérieure. Donc: stopper le gaspillage de l’argent des contribuables, baisser les impôts, réduire la dette, consolider les œuvres sociales, durcir la pratique en matière d’asile, réglementer plus clairement la naturalisation et, bien sûr, tailler dans la jungle des prescriptions et dans la bureaucratie.

Tous ces problèmes, nous les devons aux élus politiques d’hier. Le moyen de les résoudre ne s’appelle certainement pas « adhérer à l’UE », mais bien « voter UDC ». Car voter UDC, c’est voter l’avenir, l’indépendance et la liberté.

Natalie Rickli
Natalie Rickli
Winterthur (ZH)
 
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