Pour que nous restions libres

La notion de « fake news », fausse nouvelle en français, a été créée juste après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Elle n’a pas conduit, comme on était en droit de s’attendre, à un examen critique des comptes rendus médiatiques. Chez nous, elle a servi à qualifier de « fake news », donc à dénigrer des thèmes qui ont fait autrefois la force de notre pays, soit l’indépendance, la souveraineté, la sécurité, des frontières protégées, une immigration contrôlée, une politique d’asile rigoureuse – tout cela est aujourd’hui considéré comme rétrograde, comme isolationniste. Or, la campagne menée par les adversaires de l’initiative pour l’autodétermination n’est pas seulement une « fake news », elle est même grossièrement mensongère et diffamatoire. Elle se sert des images les plus brutales pour détruire la principale valeur de la Confédération, la démocratie directe.

Albert Rösti
Albert Rösti
conseiller national Uetendorf (BE)

Les moyens utilisés par les adversaires de notre initiative sont d’une grossièreté écœurante. Au même moment où un journaliste est abominablement torturé et assassiné dans un consulat d’Arabie saoudite (il aurait été scié en morceaux selon certains témoignages), les auteurs de la campagne contre l’autodétermination se servent de l’image d’une tronçonneuse qui scie les droits de l’homme en Suisse. Chers Délégués, ce procédé est cruel, dégoûtant et de plus mensonger. Les médias qui reprennent sans critique ces allégations sont tout aussi menteurs. Imaginons un seul instant que l’UDC se soit servi de telles images! Les hurlements que cela aurait déclenchés à travers tout le pays. Et dire qu’on a osé crier au scandale à l’époque pour quelques moutons noirs et pointes de minarets!

Nous avons sciemment choisi pour notre campagne « OUI à l’autodétermination, c’est OUI à la démocratie directe » un sujet neutre et une couleur neutre pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une affaire de gauche ou de droite, mais uniquement de répondre à la question suivante: comment maintenir la démocratie directe dans notre pays? On aurait pu s’attendre de la part d’adversaires sérieux qu’ils acceptent de discuter d’un thème aussi important. Eh bien non. Leur unique réaction a été « Quelle mauvaise surprise nous prépare à nouveau cette méchante UDC? » Entre-temps nos adversaires se sont une fois de plus réunis sous le ridicule drapeau « Tous contre l’UDC ». Une communauté pour le moins hétéroclite qui, d’habitude, n’a guère d’avis communs. On y trouve par exemple les managers à bonus d’economiesuisse pour lesquels le bonus est plus important que le bien-être de la Suisse et qui sont tout à fait prêt à sacrifier la démocratie directe pour conserver leurs salaires. Il s’agit de dirigeants des grandes entreprises, en majorité des étrangers. Et qui ont-ils trouvé comme alliés? Les églises, les organisations des droits de l’homme comme Amnesty International – et tous les partis politiques sauf l’UDC. On en rirait si on n’avait pas envie de pleurer devant tant de mauvaise foi.

Pourtant, Mesdames et Messieurs, nous connaissons bien cela. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Cela nous incite même à redoubler d’effort. Nous ne nous laissons pas museler quand il s’agit des droits de la liberté de notre pays.

On peut cependant constater çà et là que certains de nos adversaires commencent à se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond dans leur camp. Dans le canton de Zoug quelques membres du PLR ont refusé d’emboîter le pas à leur parti et les Jeunes PLR du canton de Zurich ont même décidé de recommander l’acceptation de l’initiative. En fait, l’initiative pour l’autodétermination est même un à l’origine un projet radical-démocratique, car qui d’autre, sinon les fondateurs de notre Etat, c’est-à-dire les Radicaux, a défendu à l’époque la liberté et l’autodétermination?

Mais les opinons au sein du peuple sont différentes de celles des organes des partis politiques, croyez-moi. Notre initiative est soutenue par des femmes et des hommes de tous les bords et de tout le pays. Justement parce que l’autodétermination n’est pas une affaire de droite ou de gauche, mais un objectif fondamental des Suissesses et des Suisses.

Nous continuerons de nous battre, car nous gagnerons de toute manière. Si ce n’est pas le 25 novembre 2018, ce sera lors des prochaines élections lorsque le peuple aura une fois de plus constaté que la majorité des autres partis, le Parlement et le Conseil fédéral tenter de pousser la Suisse dans l’UE moyennant un accord-cadre. Car ce sont les mêmes milieux qui aujourd’hui combattent si violemment l’initiative pour l’autodétermination. Tout simplement parce que cette initiative leur coupe l’herbe sous les pieds. Nous pouvons mettre fin à leur petit jeu le 25 novembre

  • afin que nous ne soyons pas poussés dans l’UE
  • pour sauvegarder nos salaires et nos emplois
  • pour éviter de payer des impôts, taxes et redevances plus élevés
  • pour garantir la sécurité du droit
  • pour expulser les étrangers criminels
  • pour obtenir l’application complète d’initiatives comme celles sur les pédophiles et sur l’internement
  • pour pouvoir à nouveau gérer l’immigration de manière autonome.

Il suffit de dire OUI à la démocratie directe, donc OUI à l’initiative pour l’autodétermination.

Le 25 novembre prochain nous souhaitons simplement avoir une réponse à la question suivante: qu’est-ce qui compte en Suisse? La législation suisse qui a fait ses preuves, la majorité du peuple et des cantons ou quelques politiciennes et politiciens qui ne cessent de se référer au droit international ou à quelques traités internationaux?

L’initiative pour l’autodétermination propose un article constitutionnel stipulant qu’en cas de conflit entre des traités internationaux et la Constitution fédérale suisse, cette dernière est prioritaire. Ce régime a prévalu sans contestation jusqu’en 2012. En 2010 encore, le Conseil fédéral relevait ce qui suit: « On ne saurait laisser à l’appréciation des autorités la question de savoir si une initiative doit être appliquée ou non. Ce serait abusif et nuisible pour le processus politique que de soumettre une initiative au peuple, mais de ne pas l’appliquer ou de ne l’appliquer que partiellement si elle est acceptée. » Puis, le gouvernement relevait encore de manière parfaitement explicite: «  »En cas de conflit entre la nouvelle disposition constitutionnelle et le droit international, le Conseil fédéral est d’avis que la disposition constitutionnelle plus récente est prioritaire. »

Albert Rösti
Albert Rösti
conseiller national Uetendorf (BE)
 
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