Trop c’est trop – la campagne pour l’initiative de limitation

8000 à 10’000 immigrants au maximum par an viendraient en Suisse grâce à la libre circulation des personnes. C’est ce que le Conseil fédéral a promis au peuple suisse avant la votation du 21 mai 2000 sur les accords bilatéraux I. Il s’avère aujourd’hui que le gouvernement s’est moqué du monde: depuis l’introduction de la complète libre circulation des personnes en 2007, plus de 70’000 personnes ont afflué en moyenne chaque année dans notre petit pays pour y rester.

Marcel Dettling
Marcel Dettling
conseiller national Oberiberg (SZ)

En l’espace de 13 ans, la population de la Suisse s’est accrue d’un million de personnes. Les deux tiers de ces immigrants proviennent de l’UE dont les ressortissants peuvent immigrer sans aucun contrôle dans notre pays grâce à la libre circulation des personnes. C’est principalement à cause de cette immigration de masse que la population de la Suisse a atteint plus de 8,6 millions d’habitants aujourd’hui – et qu’elle continue de croître année après année. Durant les huitante années écoulées, la population de la Suisse a doublé. La surface de notre pays n’ayant pas augmente entre-temps, nous commençons à être serrés…

Il est probable que les citoyennes et citoyens suisses eussent refusé à l’époque la libre circulation des personnes si on leur avait dit la vérité sur l’ampleur de l’immigration que cet accord déclencherait. L’initiative de limitation leur offre la possibilité de reprendre en main l’immigration et de la gérer à nouveau en fonction des besoins réels de leur pays. Face à la crise économique qui sévit dans le monde entier, ce contrôle est plus nécessaire que jamais. Si la Suisse ne s’impose pas un minimum de mesure en termes d’immigration, elle franchira rapidement le cap des 10 millions d’habitants.

Or, la population actuelle de 8,6 millions d’habitantes et habitants pose déjà des problèmes énormes à notre pays. Les limites de la capacité d’accueil sont atteintes à tous les niveaux, qu’il s’agisse des infrastructures comme les chemins de fer, les autoroutes, l’approvisionnement en eau, etc. ou du domaine social. Trop c’est trop: ce constat s’impose partout.

Les chiffres publiés récemment dans la presse dominicale offrent un tableau effrayant. Dans de nombreuses grandes communes de Suisse alémanique, les enfants de moins de 6 ans ne parlent pas allemand à la maison. A Opfikon, par exemple, une commune qui se situe près d’ici, 86% de ces enfants ne parlent pas allemand dans leur famille. Comment voulons-nous apprendre à ces gens nos valeurs et notre culture s’ils ne sont même pas prêts à faire l’effort de s’adapter à la langue locale?

Nous dépensons des sommes gigantesques pour intégrer ces enfants dans les écoles. Or, le niveau de la formation scolaire ne cesse de baisser en Suisse, nonobstant la quantité énorme d’argent que nous y investissons. Cet exemple

confirme clairement que nous sommes les grands perdants de cette immigration de masse. Il est grand temps de corriger ce mauvais cap et de nous battre pour notre pays. La Suisse doit reprendre le contrôle de l’immigration sur son territoire. Un million d’immigrants en 13 ans, c’est trop. Beaucoup trop!

Le sujet de notre campagne illustre les pressions de la libre circulation des personnes

Nous avons sciemment choisi une image forte qui montre de manière simple et explicite à quel point la Suisse est écrasée par une énorme immigration de masse. C’est cette masse qui pose problème. La Suisse se brise sous le poids de cette affluence énorme d’étrangers. Notre pays ne supporte tout simplement pas une immigration d’un million d’habitants en 13 ans.

Un million d’habitants supplémentaires accroissent le trafic routier. Rien d’étonnant donc à ce que le nombre d’heures d’attente dans les bouchons ait plus que doublé depuis 2007. En 2018 – le résultat de 2019 sera sans doute pire – nous avons perdu 25’366 heures dans les encombrements routiers. Cela fait presque 3 ans! Vous, moi, des pères et mères de famille attendent tous les soirs dans des bouchons routiers au lieu de passer leur temps libre avec leurs proches.

Des entreprises perdent beaucoup d’argent parce que leurs collaborateurs sont bloqués sur la route au lieu de travailler. Le réseau ferroviaire a aussi atteint la limite de sa capacité. Le confinement dû au coronavirus a certes passagèrement détendu la situation, mais aujourd’hui la plupart des trains sont à nouveau pleins à craquer. L’immigration démesurée nous imposera des dépenses gigantesques pour l’agrandissement des infrastructures – à moins que nous tirions dès à présent le frein d’urgence.

Un million d’immigrants, c’est aussi plus de béton et moins de nature. Une surface équivalente à 57’000 terrains de football a été construite ces dernières années en raison de l’énorme croissance démographique. Cette surface est égale à celle du canton de Schaffhouse. Là aussi un constat s’impose: trop c’est trop! Si nous continuons sur cette voie, nos paysages et notre nature seront définitivement détruits.

Notre sujet exprime aussi le problème de la sédentarité. Les partisans de la libre circulation des personnes ont toujours tenté de faire croire que les immigrants UE tombés au chômage rentreraient immédiatement dans leur pays. C’est le contraire qui est vrai, comme l’UDC l’a d’ailleurs toujours relevé. La crise actuelle confirme clairement la justesse de ce constat: la grande majorité des immigrants au chômage restent en Suisse pour profiter de notre généreux système social.

Le nombre de chômeurs italiens, allemands et espagnols a augmenté de presque 60% entre juin 2019 et juin 2020, ceux originaires de Roumanie et de Grèce même de 75%. Les Bulgares, Hongrois et Slovaques ont eu beaucoup de mal à s’établir sur le marché du travail suisse, si bien que leur taux de chômage oscille entre 83 et 88%.

Cette forme de sédentarité nuit à notre pays et pousse notre système social à la limite de sa capacité. Elle révèle aussi les mensonges grossiers que nous servent les partisans de la libre circulation des personnes. Aucun ressortissant de l’UE ne quitte volontairement le petit paradis suisse.

Notre campagne est extrêmement bien accueillie

La campagne de l’UDC a démarré sur les chapeaux de roues. Nous sommes submergés de commandes. Jamais encore nous n’avons pu distribuer autant d’affiches dans tout le pays. Nous avons fait produire des drapeaux pour notre initiative, mais nous avons dû retirer les formulaires de commande parce que notre

stock était épuisé. Nous avons fait imprimer de grandes bâches que nous étendons sur des remorques au bord de routes fortement fréquentées. Là aussi, nous avons dû relancer la production.

Ce succès indique que beaucoup de personnes sont prêtes à s’engager pour notre patrie. Il n’y a rien d’étonnant à cela: ces femmes et ces hommes sont tous les jours confrontés aux problèmes provoqués par une immigration de masse incontrôlée:

  • ils ne veulent pas d’une Suisse à 10 millions d’habitants.
  • ils ne veulent pas du bétonnage de nos paysages. Ils veulent de la place pour la nature.
  • ils ne veulent pas que les salariés âgés soient poussés dans l’aide sociale.
  • ils ne veulent pas que les salariés suisses soient évincés de leurs places de travail par une main-d’œuvre bon marché provenant de l’UE.

Voilà pourquoi ils s’engagent non seulement dans le comité de votation principal, mais aussi dans les comités annexes des défenseurs de l’environnement, des travailleurs, du social ainsi que des arts et métiers. Je saisis cette occasion pour remercier toutes ces femmes et tous ces hommes qui s’engagent pour notre pays. Les choses sérieuses ont commencé. Il nous reste exactement 5 semaines pour gagner la majorité des Suissesses et des Suisses à notre cause.

Mesdames et Messieurs, la situation n’est pas si mauvaise. Nous pouvons gagner. Le dernier sondage nous crédite d’un soutien nettement plus important que le précédent. Nous sommes sur la bonne voie, mais cela ne suffit pas. Nous devons tous retrousser nos manches:

  • sommes-nous prêts à nous engager totalement?
  • intervenons-nous pour informer les gens sur les enjeux réels?
  • posons-nous les affiches ou celles-ci sont-elles toujours à la maison où personne ne les voit?
  • organisons-nous des manifestations ou cédons-nous le terrain à nos adversaires?

David contre Goliath

Nous enverrons à nouveau une « Edition spéciale » dans tous les ménages. Cette publication, qui sera distribuée fin août dans les boîtes aux lettres des citoyennes et des citoyens, est indispensable à la formation démocratique des opinions, car non seulement tous les autres partis politiques, mais aussi la majorité des médias sont contre nous.

Pensons aux comptes rendus après notre conférence de presse sur le lancement de la campagne. Le quotidien « Blick » n’y a envoyé personne, mais le lendemain il a publié une grande interview de la conseillère fédérale Karin Keller-Suter qui saisit cette occasion pour semer la panique et proférer des contrevérités. Nous avons été sciemment ignorés par ce journal qui nous a refusé toute interview. Cette attitude montre que nous devons aussi nous battre contre les médias.

Il y a aussi l’exemple de l’annonce que nous avons publié concernant une déclaration du conseiller aux Etats Noser qui avait qualifié notre initiative de virus. Le journal « NZZ » a refusé de la publier. Ces milieux préfèrent sans doute se lamenter auprès de la Confédération parce que le marché des annonces s’est effondré et pour mendier l’argent des contribuables. Ces deux exemples confirment clairement la nécessité de notre « Edition spéciale ». Grâce à cette publication, nos arguments parviendront sans censure et sans déformation aux électrices et électeurs, afin qu’ils puissent se faire une opinion équilibrée de la situation.

Mais malgré tous nos efforts nous resterons le petit David dans cette campagne de votation. Le grand Goliath, je nomme l’association economiesuisse, dispose de bien plus de moyens que nous. Cette organisation regorge d’argent pour mener sa campagne contre notre initiative, de l’argent que les grands groupes industriels ont gagné grâce à une main-d’œuvre UE bon marché et qu’ils engagent désormais contre les intérêts réels de la Suisse. Nous, en revanche, nous misons sur les Suissesses et les Suisses, donc sur les gens qui ont à cœur le bien-être de leur pays, qui n’agissent pas par cupidité, mais qui veulent que la Suisse reprenne enfin le contrôle de l’immigration sur son territoire.

Il n’y a qu’une seule voie menant à cet objectif: nous devons reprendre les rênes en main. Nous devons limiter l’immigration. La Suisse ne supporterait pas un million d’immigrants supplémentaires durant les 13 ans à venir. Trop c’est trop.

Marcel Dettling
Marcel Dettling
conseiller national Oberiberg (SZ)
 
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