Une défense nationale crédible est la condition indispensable à la sauvegarde de l’indépendance, la neutralité et la prospérité de la Suisse. L’armée doit donc être complètement équipée, rapidement mobilisable et disposer de systèmes d’armement modernes. L’UDC soutient par conséquent le projet du Conseil fédéral de renouveler la flotte d’avions de combat, qui approche de la fin sa durée de vie, et le système de défense sol-air d’ici aux années 2030 au plus tard pour renforcer la protection des habitants de la Suisse. Les moyens financiers d’au moins 8 milliards de francs nécessaires à cet effet sont disponibles et peuvent être libérés sans aucun problème d’ici à 2030 par une augmentation progressive et modérée du budget de défense. Ce constat est d’autant plus vrai que la Confédération est prête à dépenser plus d’argent des contribuables pour une aide au développement quasiment inefficace, pour des versements inutiles au fonds de cohésion UE ou encore pour un secteur de l’asile échappant à tout contrôle que pour la protection de sa propre population.
L’UDC constate donc avec regret que le Conseil fédéral se montre réticent à dépenser de l’argent pour la tâche première de l’Etat, à savoir la protection des habitants du pays. Elle demande que l’enveloppe financière soit portée à 900 millions de francs par an durant les dix années à venir, ce qui permettra l’acquisition de nouveaux avions de combat et systèmes de défense sol-air en nombre suffisants.
Fort de ces constats l’UDC salue néanmoins le procédé choisi par le Conseil fédéral, à savoir l’adoption d’un arrêté de planification assorti d’un référendum facultatif. L’armée bénéficiera ainsi enfin de la sécurité de planification dont elle a besoin et le souverain aura la possibilité de renforcer son armée. En reportant après une éventuelle votation populaire l’évaluation des avions de combat et systèmes de défense sol-air disponibles sur le marché, on réduira les possibilités des entreprises d’armement et de leurs lobbyistes d’influencer ces acquisitions. En aucun cas il ne faudra séparer les achats des avions de combat et des systèmes de défense sol-air, car ces dispositifs doivent être adaptés l’un à l’autre. L’UDC soutient aussi la proposition que la totalité de la valeur du contrat doit être compensée par des mandats attribués en Suisse. L’industrie helvétique en profitera directement et pourra sauvegarder, voire créer des emplois.
L’UDC constate avec inquiétude que le « dividende de paix » exigé de l’armée depuis des années par le biais d’une réduction excessive des dépenses d’armement est en train de devenir une lourde hypothèque pour la sécurité de notre pays. On assiste en effet aujourd’hui au niveau mondial à une politique de puissance telle qu’elle a été menée durant les siècles passés. La course aux armements qui a été déclenchée dans cette atmosphère internationale surchauffée a accru le potentiel de conflit. Il s’agit donc d’offrir aux habitants de ce pays une protection crédible. Les citoyennes et citoyens suisses sont parfaitement conscients de la valeur de la neutralité armée qui ne saurait être maintenue sans une défense indépendante du territoire contre les menaces venant de l’air.