Journal du parti Franc-parler octobre 2013

Aides sociales contestables

Il faut du temps avant de pouvoir discuter ouvertement de sujets désagréables au niveau politique : après l’asile, la criminalité et l’immigration, voici maintenant l’aide sociale et ses normes CSIAS. Quiconque aborde ce thème délicat est vite accusé d’idéologie de droite. Il occupera cependant bientôt le cœur du débat public.

Personne ne veut abolir l’aide so-ciale. Pourtant, des évolutions dans la mauvaise direction la rendent injuste – injuste pour ceux et celles qui doivent financer l’entretien d’autrui par leurs propres efforts et leurs impôts.

Barèmes élevés
Les normes de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) sont, dans certains cas, un affront à tous ceux qui pourvoient eux-mêmes à leur entretien, par leur travail quotidien et avec leur modeste salaire. C’est pourquoi les mesures de soutien doivent à nouveau viser en premier lieu à ramener au plus vite les personnes sans emploi dans le monde du travail. Pour créer les incitations correctes, il est donc exclu que, globalement, le montant versé en cas d’aide étatique soit supérieur à un salaire minimal pour un emploi à plein temps.

Réductions sans effet
C’est particulièrement choquant lorsque des bénéficiaires de l’aide sociale étrangers s’installent dans l’État-providence suisse et revendiquent le droit de choisir s’ils préfèrent obtenir leur argent mensuel par le travail ou de la main du service social. Les réductions de 10% maximum prévues dans les normes CSIAS n’ont aucun effet, même en cas d’abus manifeste. C’est pourquoi il doit être possible de les corriger vers le bas.

Juste dans le cas particulier
Quiconque applique les normes CSIAS pour fournir des prestations complètes même aux bénéficiaires récalcitrants est injuste vis-à-vis des personnes qui ont réellement besoin d’aide. Les services sociaux doivent avoir la possibilité de prendre une décision juste dans le cas concret. C’est pourquoi l’UDC plaide régulièrement en faveur de l’autonomie communale dans ce domaine et s’oppose à la professionnalisation des services d’aide sociale. Il est nécessaire que toutes les communes examinent l’opportunité de quitter la CSIAS, et que l’application obligatoire de ses normes soit supprimée des lois et ordonnances communales.

Chasse gardée pour gens du milieu
En réalité, les cantons sont libres d’appliquer ou non les normes CSIAS. Les cantons les utilisent toutefois comme références, bien que la CSIAS n’ait aucune légitimité démocratique. Il est choquant qu’au sein de la CSIAS, seules des personnes du milieu de l’aide sociale donnent le la. Ces individus vivent très bien de ces activités et n’ont aucun intérêt à un quelconque changement. Dans leur langue, même un bénéficiaire d’aide sociale récalcitrant est un « client », qu’ils veulent satisfaire aux frais de la collectivité. Les excès actuels de ce dorlotage font réfléchir et on peut espérer qu’ils provoqueront un revirement dans le débat politique autour de l’aide sociale excessive.

partager l’article
Themen
par l’auteur
UDC conseiller national (SG)
Articles
Journal du parti
15.10.2013
Journal du parti
15.10.2013
Journal du parti
15.10.2013
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord