Journal du parti Franc-parler octobre 2016

«Les perdants de la votation se soumettent à l’UE!»

Le concept UDC pour la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse a été adopté par le peuple et les cantons. Il est inscrit dans la Constitution  (art. 121a), et déploie tous ses effets juridiques. La Suisse doit gérer elle-même son immigration et fixer pour cela des plafonds et contingents annuels. Ces mesures doivent inclure une priorité aux travailleurs indigènes et tenir compte des intérêts de l’ensemble de l’économie.

L’annonce volontaire des postes sans effet
29 propositions de l’UDC visant à remettre le projet du Conseil fédéral sur les rails constitutionnels ont été violemment rejetées. En fin de compte, il n’a été décidé que d’une obligation facultative d’annoncer les postes vacants, sans aucun effet et avec un droit de véto de l’UE.

Ils voulaient humilier l’UDC, ils ont frappé le peuple et les cantons
La majorité du National se frottait les mains en pensant au mauvais tour qu’elle jouerait à l’UDC en votant la « non-mise en œuvre » de l’initiative sur l’immigration de masse. Pourtant, ce n’est pas l’UDC qui a subi le coup porté par la majorité du conseil, mais le peuple et les cantons. Des conseillers nationaux qui foulent aux pieds la Constitution d’une telle manière doivent être sanctionnés par les électeurs. La plupart des commentateurs sur les forums en ligne, blogs, etc. étaient unanimes sur ce point. Je suis dès lors convaincu qu’un bon nombre de ceux qui font fi de la Constitution, aveuglés par leur haine pour l’UDC, ne se rendent aujourd’hui même pas compte de ce qu’ils ont fait au peuple et aux cantons.

L’Accord de libre-circulation restreint notre souveraineté
Force est aujourd’hui de constater que l’Accord de libre-circulation avec l’UE prive la Suisse de toute souveraineté dans sa gestion de l’immigration. Quoi qu’elle ait pu promettre par le passé lors de précédentes votations, l’UE n’est pas disposée à négocier des adaptations à la libre-circulation des personnes. L’accord a pour conséquence que les chimistes américains, les informaticiens indiens ou les spécialistes financiers de Singapour (tous des « État tiers »), dont l’économie a pourtant urgemment besoin, sont tenus à l’écart du marché du travail suisse. En revanche, les emplois et les salaires des Suisses et Suissesses subissent la pression croissante de l’immigration de masse en provenance de l’UE.

Un contrat que l’on ne peut négocier doit être résilié !
Si, malgré une immigration dix fois supérieure aux estimations présentées au peuple suisse à la conclusion du contrat, l’UE refuse de négocier, alors il ne restera tôt ou tard aucune autre solution que de résilier l’Accord de libre-circulation par une votation populaire. Pourtant, pleinement conscient du problème, le peuple avait déjà dit non à la libre-circulation telle qu’on l’a connaît aujourd’hui en acceptant l’initiative sur l’immigration de masse. Le Conseil national et le Conseil des États seraient donc bien avisés de mettre en œuvre l’initiative sur l’immigration de masse de façon conforme à la Constitution. Il ne suffit clairement pas d’apporter de petites retouches sans effet à la prio-rité aux travailleurs indigènes, pour calmer provisoirement le peuple, tout en ignorant totalement tous les autres points de la Constitution. Si cela n’arrive pas, l’UDC se verra obligée d’envisager sérieusement la résiliation de l’Accord sur la libre-circulation des personnes.

 

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par l’auteur
UDC conseiller national (BE)
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