Journal du parti Franc-parler février 2020

La libre circulation des personnes est utilisée pour attirer une main-d’œuvre bon marché

L’immigration illimitée en provenance de l’espace européen est avant tout une opportunité pour les grandes entreprises suisses de faire entrer dans le pays une main-d’œuvre bon marché, et ce, de manière incontrôlée. Les PME sont toutefois aussi concernées par la non mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse, les faux indépendants de l’espace européen et les mesures d’accompagnement. Il s’agit maintenant de prendre des mesures efficaces et limiter enfin l’immigration.

La mise en œuvre bureaucratique des mesures d’accompagnement (MAC) en lien avec les accords bilatéraux est particulièrement coûteuse et ardue. Les coûts salariaux des inspecteurs du travail des MAC s’élevaient à eux seuls à 15,1 millions de francs en 2018, à la charge de la Confédération. Au lieu d’avoir à supporter des coûts légèrement plus élevés pour engager des étrangers, voilà maintenant qu’il faut en plus payer pour remplir et contrôler les MAC. Ces nouveaux coûts supplémentaires et les charges administratives qui pèsent sur les entreprises n’ont jamais été calculés par le Conseil fédéral ou les associations professionnelles, et ce, par manque d’intérêt.

L’obligation d’annoncer les postes vacants n’est qu’une charge bureaucratique
En tant que restauratrice, je suis directement concernée par l’obligation d’annoncer les postes vacants. L’année passée, nous avons dû annoncer à plusieurs reprises un poste à l’ORP avant de pouvoir le mettre au concours. Le fait que des personnes avec un numéro de téléphone étranger et vivant dans l’UE puissent postuler directement était pour le moins incompréhensible à nos yeux. La majorité du Parlement considère qu’il s’agit là d’une priorité nationale! Le passage par l’ORP n’était donc selon nous que pure bureaucratie et travail supplémentaire. Nous voulions tout simplement donner du travail à des gens de la région, ce que nous avons finalement réussi à faire.

Le Conseil fédéral s’est aussi lentement rendu compte que cette obligation d’annoncer les postes vacants n’était pas très utile, la liste des professions concernées ayant été considérablement réduite au 1er janvier 2020 par ce même Conseil fédéral. Il est également intéressant de relever que c’est précisément dans les professions pour lesquelles il existe une obligation d’annoncer que la plupart des immigrants de l’UE sont venus en Suisse ces dernières années. On peut en conclure que des entreprises licencient des travailleurs et les remplacent par des travailleurs européens moins chers et plus jeunes! Les coûts des allocations de chômage et de l’aide sociale seront alors supportés par la collectivité, et le Conseil fédéral veut utiliser la rente-pont prévue pour inciter encore plus les entreprises à exclure les travailleurs âgés.

D’autres pays montrent la voie: un système de points permet de contrôler efficacement l’immigration
Le contrôle de l’immigration serait donc une bien meilleure option, notamment pour les PME. Même avec des contingents, comme nous l’avons connu jusqu’en 2007. On peut également envisager l’introduction d’un système de points moderne, comme celui que connaissent des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et maintenant aussi le Royaume-Uni, un système qui garantirait que l’économie trouve les employés dont elle a besoin, mais ne peut pas simplement faire appel à de la main-d’œuvre étrangère bon marché sans apporter la preuve du besoin. La conclusion coule de source: le faut tirer enfin sur le frein à main et accepter l’initiative de limitation le 17 mai.

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