Journal du parti Franc-parler Novembre 2025

L’initiative sur les successions fait craindre un exil fiscal et un affaiblissement de l’économie

Après avoir semé le chaos à Berne, les extrémistes de gauche veulent s’en prendre à notre prospérité avec l’initiative sur la succession portée par les jeunes socialistes. Le Conseil fédéral avertit qu’une telle mesure pourrait provoquer le départ des grandes fortunes et des entreprises familiales.

Le texte soumis au vote le 30 novembre 2025 vise à instaurer un impôt national sur les très grands héritages. Les recettes, estimées à plusieurs milliards de francs, serviraient à financer la transition écologique et des programmes sociaux.

Le gouvernement fédéral reconnaît la volonté des initiants de renforcer la justice sociale, mais souligne qu’une telle mesure bouleverserait la répartition actuelle des compétences fiscales entre la Confédération et les cantons.

Risque d’exil des contribuables fortunés

Selon le rapport du Conseil fédéral, cette initiative entraînerait un risque accru d’exil fiscal pour les particuliers et les entreprises familiales les plus riches. Le Temps relève que « le gouvernement redoute le départ des plus nantis, qui pourrait affaiblir durablement la base fiscale de la Suisse ».

Un impôt fédéral sur les successions irait à l’encontre de la stabilité et de la prévisibilité qui font la force du système suisse.

Les entreprises familiales en première ligne

En Suisse, environ 80 % des entreprises sont familiales. Celles-ci risqueraient d’être contraintes de vendre ou de délocaliser en cas de transmission soumise à une taxation de 50 %. Les organisations économiques mettent en garde contre une « atteinte à la pérennité de l’emploi » et à la compétitivité du pays.

Au-delà de la question fiscale, plusieurs observateurs estiment que cette initiative enverrait un message négatif aux investisseurs étrangers. La Suisse a bâti sa prospérité sur la stabilité juridique, la fiscalité modérée et la responsabilité individuelle ; un impôt fédéral sur le patrimoine pourrait être perçu comme un changement de cap structurel.

L’initiative sur les successions ouvre un débat de fond sur l’équilibre entre solidarité et attractivité économique. Le Conseil fédéral, comme de nombreux experts, craint que cette mesure ne produise l’effet inverse de celui recherché : moins d’investissements, moins d’emplois et un affaiblissement durable de la base fiscale.

par l’auteur
UDC conseillère nationale (GE)
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