Acquisition d’avions de combat – maintenant ou jamais!

Newsletter #5 par Thomas Fuchs, colonel, député au Grand Conseil, anc. conseiller national, président de l’Association suisse Pro Libertate, Berne

Lorsqu’il est question d’armée et d’acquisition de matériel militaire, presque chaque Suisse est un expert. Dans le cas présent, ce sont surtout les milieux de gauche qui tentent de se faire passer pour des connaisseurs de la matière. Or, ces mêmes grands spécialistes et donneurs de leçons ont été bien incapables de mettre en garde contre la crise de Crimée, obnubilés qu’ils sont par leur foi en une paix éternelle. Mais nous sommes loin de cette paix, et écouter les conseils de la gauche en matière de défense, c’est comme si un boucher demandait l’avis d’un végétarien. Le fait est que la Suisse possède 54 avions Tiger vieillis des années septante qui attendent d’être mis à la retraite. Mais ce ne sera possible que si la Suisse peut acheter 22 avions de combat Gripen pour les remplacer.

On est en droit d’attendre d’un pays indépendant qu’il soit capable de protéger lui-même son espace aérien. Le financement de cette acquisition est assuré par un fonds spécial alimenté par le budget militaire ordinaire sur une période de dix ans.

Même le président du PS, Christian Levrat, un adversaire du Gripen, admettait dans une récente déclaration que "nous sommes confrontés pour la première fois depuis la chute du Mur de Berlin à un réel danger de guerre entre l’est et l’ouest". C’est dire que la Suisse a intérêt à se préparer à toutes les éventualités. Or, sans moyen d’intervention percutant pour la surveillance et le contrôle de notre espace aérien, il n’y a pas de dispositif de sécurité crédible pour la protection, le sauvetage et la défense. Tous les conflits de l’histoire récente du monde confirment indubitablement ce constat.

L’industrie suisse bénéficiera de surcroît d’affaires compensatoires pour plusieurs milliards de francs. Cette activité profitera à l’emploi, apportera du savoir-faire technique et accroîtra la sécurité nationale. Dans une situation sérieuse, j’ai bien plus confiance en une armée et des forces aériennes performantes qu’en quelques apôtres de la paix rassemblés sous les couleurs du Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) et qui, de toute manière, combattront n’importe quelle autre acquisition d’avions.

 
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