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Communiqué de presse

LRTV: Leuenberger entretient ses médias étatiques

Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a décidé aujourd’hui d’attribuer les concessions des radios privées et chaînes de télévision selon la nouvelle loi sur la radio et la télévision (LRTV)…

(UDC) Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a décidé aujourd’hui d’attribuer les concessions des radios privées et chaînes de télévision selon la nouvelle loi sur la radio et la télévision (LRTV). Avec la nouvelle LRTV, les chaînes TV et radio privées sont également tenues en laisse par l’Etat à côté de la SSR, moloch médiatique financé par les redevances de concession. Cette situation affaiblit encore une fois les diffuseurs privés par rapport à la SSR. La preuve définitive que la révision de la LRTV est complètement ratée.

Dans une démocratie directe comme celle de la Suisse, il est indispensable que les médias puissent rendre compte librement et indépendamment. La décision prise aujourd’hui concernant les concessions confirme cependant que l’indépendance des diffuseurs privés est fortement menacée. Le but affiché de la révision de la LRTV était de renforcer la concurrence, mais le résultat est juste inverse. La puissante SSR est encore une fois renforcée et reçoit chaque année 1,1 milliard de francs de l’Etat. Quant aux propriétaires des chaînes radio et TV privées, ils ont prêté main à un marchandage qui sera fatal pour eux: ils reçoivent 4% des taxes de concession en quelque sorte pour se tenir tranquilles. En contrepartie, ils doivent accepter une foule de contraintes et d’être tenues en laisse par le Conseil fédéral et le département Leuenberger.

La décision d’aujourd’hui du DETEC met clairement en évidence les dysfonctionnements de la nouvelle procédure d’attribution mise en place par la LRTV révisée. Ce n’est sans doute pas par hasard si cette décision a dû être reportée deux fois dans le passé. Il a fallu du temps pour « persuader » des concessionnaires potentiels d’aligner leurs comptes rendus sur la pensée officielle. Et même les stations qui ont reçu une concession n’ont pas de quoi se réjouir, car en contrepartie d’une minable participation aux taxes de concession, dont la SSR se réserve la part du lion, elles doivent se soumettre à un exigeant mandat de prestations. L’actuelle LRTV place de nombreuses stations radio et TV dans la dépendance du DETEC, donc de l’Etat, qui exerce un contrôle direct sur elles via l’attribution des concessions et les mandats de prestations. Parallèlement, le quasi-monopole de la SSR est encore renforcé. Du point de vue des consommateurs, il est difficilement compréhensible que certaines stations ne reçoivent pas de concessions alors que la SSR continue d’être généreusement pourvue en moyens financiers et fréquences. La SSR produit 18 programmes nationaux de télévision et 10 programmes nationaux de radio. DRS 4, par exemple, qui compte moins de 7000 auditeurs le matin, donc aux meilleures heures d’écoute, alors qu’elle produit son propre programme, est subventionnée avec 5 millions de francs par an aux frais des contribuables.

L’indépendance et la diversité des médias sont indispensables à la démocratie. L’UDC demande donc avec insistance une dérégulation du droit des médias et une répartition des fréquences OUC entre les médias privés et les médias publics dans un rapport de 50:50. De plus, l’UDC souhaite qu’une baisse des redevances LRTV soit préparée. Enfin, ces redevances doivent être limitées aux appareils de radio et de télévision, mais en aucun cas être perçues sur les téléphones et les ordinateurs portables comme l’OFCOM l’a décidé le 1er septembre dernier.

Berne, 31 octobre 2008

 
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