Communiqué de presse

Réforme gouvernementale inutile et dangereuse

L’UDC rejette la prolongation de la durée de fonction du président de la Confédération, tout comme le projet d’engager des secrétaires d’Etat supplémentaires. Ces changements ne résolvent en rien…

L’UDC rejette la prolongation de la durée de fonction du président de la Confédération, tout comme le projet d’engager des secrétaires d’Etat supplémentaires. Ces changements ne résolvent en rien les problèmes de conduite stratégique que rencontre le gouvernement actuel. Bien au contraire, la prolongation de la durée de fonction du président créerait un déséquilibre au sein du Conseil fédéral. De surcroît, ce nouveau type de président étendrait surtout son activité à la politique étrangère et provoquerait un gonflement de la bureaucratie pour soutenir l’activité présidentielle. L’UDC s’oppose aussi avec véhémence à l’engagement de secrétaires d’Etat supplémentaires. Là encore, on assisterait à un alourdissement inopportun de l’appareil administratif et à un transfert inacceptable de la responsabilité politique du Conseil fédéral vers l’administration. L’UDC réclame des personnalités fortes au Conseil fédéral et estime que le meilleur moyen d’y parvenir est de faire élire les conseillers fédéraux par le peuple. Il faut aussi améliorer la fonction s’assistance et de coordination de la Chancellerie fédérale. La situation actuelle pourrait être améliorée par l’élection du chancelier fédéral par le Conseil fédéral.

Le Conseil fédéral a accumulé ces derniers mois les échecs dans sa conduite stratégique – crise libyenne, attaques contre la place financière suisse, etc. Une prolongation de la durée de fonction du président de la Confédération, un projet rejeté à plusieurs reprises durant les cent ans écoulés, ne résout pas ce problème. En réalité, les changements proposés déclencheraient avant tout un inutile activisme politique et provoqueraient un gonflement de la bureaucratie autour de la fonction présidentielle. Le rôle modérateur et coordinateur que devrait jouer le président dans le collège gouvernemental n’en serait pas renforcé. Avec l’engagement de secrétaires d’Etat supplémentaires, l’appareil étatique s’alourdirait encore plus. Le Conseil fédéral délèguerait des responsabilités et renforcerait l’influence de l’administration au lieu de gouverner lui-même. L’UDC s’oppose catégoriquement à un tel procédé. L’idée de multiplier les secrétaires d’Etat en leur donnant de nouvelles compétences a elle aussi été rejetée à plusieurs reprises dans le passé. En 1996, les citoyennes et citoyens suisses ont refusé par 60, 6% un tel projet.

L’UDC insiste sur la nécessité de faire élire le Conseil fédéral par le peuple. Voilà en effet la seule manière de faire entrer des personnalités fortes et démocratiquement légitimées au Conseil fédéral. L’UDC fait donc avancer avec force sa récolte de signatures en faveur de son initiative pour l’élection du Conseil fédéral par le peuple.

Il faudra aussi veiller à engager plus efficacement la Chancellerie fédérale pour soutenir le Conseil fédéral et préparer les objets dont le gouvernement doit décider. La chancelière ou le chancelier doit se concentrer sur les tâches que lui donne la Constitution fédérale, c’est-à-dire sur celles d’un état-major assistant le Conseil fédéral. Pour mieux ancrer cette fonction, l’UDC demande d’examiner la possibilité de faire élire le chancelier par le Conseil fédéral et non pas par le Parlement.

 
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