13e rente AVS : la tentation d’un cadeau empoisonné

Le 3 mars prochain, la tentation sera grande de céder aux yeux doux des syndicats. L’octroi d’une 13e rente AVS à nos aînés semble se justifier, mais comment la financer ? En prenant sur les montants dédiés à l’asile ou à l’UE ? On peut toujours rêver.

Daniel Berger
Daniel Berger
Député au Grand Conseil Cortaillod (NE)

Le but poursuivi par les syndicats avec la 13e rente AVS est d’améliorer les revenus des retraités. C’est un but louable que l’UDC poursuit. Notre parti a d’ailleurs œuvré activement, contrairement aux syndicats, pour réformer et pérenniser l’AVS ces dernières années.

Le but étant identique, ne perdons pas de temps à nous demander qui, de la gauche ou de la droite, défend le mieux les retraités. Parlons plutôt des moyens pour atteindre ce but, car c’est finalement ici que le débat a lieu. Ayons l’honnêteté de l’aborder frontalement.

Comment financer les 5 milliards de ce cadeau empoisonné ?
Améliorer les revenus de nos retraités ? Oui ! Prélever l’argent en augmentant la TVA où d’autres taxes fédérales ? Non ! Diminuer les salaires des actifs en prélevant plus d’argent sur les déductions AVS et en affaiblissant leur pouvoir d’achat ? Non ! Alors quelles solutions ? La 13e rente AVS coûtera 5 milliards de francs par an. Voilà le vrai débat !

L’honnêteté aurait dû conduire la gauche à proposer le financement dans son texte d’initiative. Or, il n’en est rien. Mais pouvait-on s’attendre qu’un tentateur soit honnête ? Non, définitivement pas. Imaginons que la gauche ait dit : la 13e rente sera financée par la réattribution de ressources financières déjà existantes, notamment celles dédiées à la politique d’asile (environ 4 milliards de francs), celles dédiées au fond de cohésion de l’UE (environ 1 milliard de francs) ou celles gaspillées à l’étranger via le versement octroyé à la Direction du développement et de la coopération DDC, est-ce que l’UDC aurait accepté d’augmenter les revenus des retraités ? Assurément, oui.

Le 3 mars, le peuple suisse ne doit pas se laisser soudoyer par la tentation de ce cadeau empoisonné. La 13e rente AVS ne sera pas financée par la réattribution de ressources, mais par l’augmentation de la TVA ou, plus probablement, par une nouvelle déduction sur nos salaires. Votons NON le 3 mars à la 13e rente AVS.

Daniel Berger
Daniel Berger
Député au Grand Conseil Cortaillod (NE)
 
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