éditorial

Crise de l’asile : un avenir sombre pour la Suisse

Une crise sans fin en matière d’asile : le Conseil fédéral s’attend cette année à accueillir jusqu’à 120’000 personnes en quête de protection en provenance d’Ukraine et 22’000 immigrants supplémentaires relevant de l’asile. Les centres fédéraux sont déjà pleins à craquer, si bien que la Confédération renvoie les demandeurs d’asile vers les cantons. C’est maintenant le dernier moment pour que tout un chacun le comprenne : nous nous trouvons dans une crise migratoire historique – 2015 n’en était qu’un avant-goût.

Martina Bircher
Martina Bircher
conseillère nationale Aarburg (AG)

Avec sa politique d’accueil dans le domaine des réfugiés et l’activation du statut de protection pour plus de 40 millions d’Ukrainiens, la Confédération a provoqué un grand effet d’aspiration pour les immigrants du monde entier en quête d’asile. Rien qu’en septembre de cette année, autant de personnes ont déposé une demande d’asile que lors du pic de la crise des réfugiés en 2015. La Confédération admet aussi ouvertement que les dizaines de milliers d’immigrants en quête d’asile ne sont pas des réfugiés au sens de la Convention sur les réfugiés, mais des migrants économiques. Bien qu’ils viennent en Europe et en Suisse en raison de la situation économique de leur pays, de l’inflation élevée et du manque d’approvisionnement en énergie, la Confédération laisse passer presque toutes les demandes et presque tous obtiennent une « admission provisoire », y compris les personnes originaires de Turquie. Ils constituent désormais le troisième plus grand groupe de demandeurs d’asile et les trois quarts d’entre eux sont même reconnus comme réfugiés par la Confédération.

Manifestement, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter ne se soucie pas du fait que les centres d’asile soient factuellement pleins. Elle transmet simplement les requérants aux cantons. Là-bas, il faudra bientôt ouvrir des abris de protection civile, fermer des gymnases et – si le flux de migrants économiques ne se tarit pas enfin – construire des lotissements de conteneurs et des villages de tentes.

Ce ne sont pas seulement les centre d’asile qui se remplissent, mais bien le pays tout entier. Rien que cette année, notre petit pays va s’agrandir de 240’000 personnes. La moitié d’entre elles vivra aux dépens de la population suisse qui travaille et paie des impôts. L’expérience le montre : pour les personnes en quête de protection, le taux d’aide sociale est de 90%. Pour les réfugiés, même après cinq ans en Suisse, il est de 85%. Une fois de plus, la classe moyenne qui se lève tôt passera à la caisse.

Il est grand temps d’agir. A l’UDC, nous exigeons :

  • que le statut S soit dissocié. La procédure d’asile régulière doit à nouveau s’appliquer aux nouveaux arrivants. Ainsi, le principe de Dublin, qui est bafoué depuis des mois, serait enfin remis à l’ordre du jour ;
  • que les demandeurs d’asile déboutés quittent immédiatement le pays. Les demandes de cas de rigueur ne doivent plus être acceptées ;
  • que les programmes de réinstallation soient immédiatement interrompus ;
  • que l’on cesse d’accorder le statut de réfugié aux migrants économiques et aux touristes de l’asile. Le taux de reconnaissance ainsi que le taux de protection doivent être réduits au minimum.

Seul un revirement immédiat de la politique d’asile permettra d’éviter un effondrement de l’asile en Suisse et le pillage de nos institutions sociales !

Martina Bircher
Martina Bircher
conseillère nationale Aarburg (AG)
 
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