Des policiers pour traquer les criminels, pas les honnêtes citoyens !

L’allégation que la directive européenne sur les armes autorise des dérogations est une imposture. La vérité est qu’un oui à cette proposition hypocrite conduira bientôt l’État à confisquer les armes de milliers de citoyens honnêtes et à les considérer comme des criminels potentiels.

Jean-Luc Addor
Jean-Luc Addor
conseiller national Savièse (VS)

On veut nous imposer ce que les Suisses avaient refusé dans les urnes en 2011 ; non pas des contrôles plus efficaces, mais un pas – de plus – vers un vieil objectif de milieux au demeurant historiquement hostiles à la police : bannir complètement les armes à feu de tous les ménages privés de ce pays. Près de 80% des armes avec lesquelles d’honnêtes citoyens tirent en toute sécurité dans nos stands de tir, aux abbayes et autres tirs historiques seront a priori interdites. Près d’un million de Suisses seront traités comme autant de criminels en puissance. Parmi eux, nombre de policiers et d’anciens policiers, beaucoup propriétaires d’armes privées. L’élargissement spectaculaire du champ d’application de l’autorisation exceptionnelle et le durcissement de ses conditions multiplieront les situations où les policiers, au lieu d’assurer notre sécurité sur le terrain, devront aller contrôler des centaines de milliers de citoyens sans histoires ou faire de la paperasse.

Et pour quoi ? Pour rien ! Ou simplement parce que ces armes ont des magasins rien moins que standards, normaux donc. Le prétexte ? La lutte contre le terrorisme. Pourtant, tous ceux qui, comme les policiers, sont bien informés savent que tous, les attentats commis depuis 2015 l’ont été au moyen d’armes illégales par des gens qui de toute manière se moquent des lois. Qui sera donc frappé par ce durcissement inutile de notre droit sur les armes ? Aucun terroriste. Juste nous, citoyens honnêtes respectueux de la loi. Le comble de l’injustice !

L’UE n’a aucun intérêt à exclure la Suisse
Le lobby de l’UE, economiesuisse en tête, agite le spectre d’une sortie de Schengen/Dublin. Mais qui croit sérieusement, alors que ces accords règlent une multitude de questions essentielles (coopération policière, asile, protection des données, etc.), que juste parce que les Suisses voudraient défendre leurs libertés individuelles, l’UE trouverait intérêt à se passer de la collaboration d’un pays situé au centre de son dispositif, un pays qui, avec le droit en vigueur, est l’un des plus sûrs d’Europe ?

La mission et l’honneur d’un policier, c’est de traquer les criminels, pas les honnêtes citoyens. Pour qu’il en reste ainsi, disons NON le 19 mai à la reprise de la directive de l’UE sur les armes !

Pour plus d’informations : eu-diktat-nein.ch/fr/

Jean-Luc Addor
Jean-Luc Addor
conseiller national Savièse (VS)
 
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