Le 25 septembre : Non pas contre mais avec les femmes, pour nos rentes

L’AVS est basée sur la solidarité intergénérationnelle, les travailleurs assurant les rentes des personnes ayant atteint l’âge de la retraite. Le vieillissement de la population met en péril ce modèle. Pour sauver les rentes actuelles et futures, il est nécessaire de réformer l’ensemble du système. Voilà pourquoi nous disons 2x OUI à la réforme de l’AVS le 25 septembre !

Céline Amaudruz
Céline Amaudruz
conseillère nationale Genève (GE)

Une première mesure vise à retarder d’un an l’âge de départ à la retraite des femmes qui passerait de 64 à 65 ans, comme pour les hommes. Il est évident qu’une telle disposition n’est pas de nature à susciter un grand enthousiasme au sein de la gent féminine, mais nous devons nous montrer cohérentes. Nous réclamons l’égalité hommes – femmes, il nous faut aussi accepter les contraintes, pas seulement ce qui nous arrange. Au vu de la prolongation de la durée de travail, certains prétendent que cette réforme se fait sur le dos des femmes. C’est rigoureusement faux. Les femmes sont sollicitées, c’est vrai, mais elles bénéficieront d’une AVS dont le financement est garanti jusqu’à 2030 au moins. En refusant de travailler un an de plus, les femmes risquent de fragiliser leur propre avenir dans la mesure où une réduction des rentes semble inévitable si nous ne faisons rien. Le fait de vouloir maintenir l’âge de référence à 64 ans participe d’une vision passéiste de la femme et de son rôle dans la société. Nous ne sommes plus ces petites choses fragiles dont il convient de prendre soin avec paternalisme. Nous voulons être reconnues pour ce que nous sommes, des êtres humains aptes à prendre notre destin en main et à assurer notre futur sans faire appel à ce patriarcat que beaucoup à gauche n’ont de cesse de dénoncer.

Un effort par tous et pour tous
Les opposants à cette réforme refusent de prendre en compte un fait pourtant évident, l’espérance de vie augmente au fil des ans. Il y a lieu de s’en réjouir mais cela représente une charge supplémentaire pour l’AVS dans la mesure où les bénéficiaires perçoivent leur rente durant une plus longue période. Le modèle actuel atteint clairement ses limites, le financement n’est plus garanti, l’édifice est en péril. Nous devons toutes et tous travailler à assurer le futur de cette institution sociale exemplaire. Ainsi, en parallèle à l’effort réclamé aux femmes, une augmentation de 0,4% de la TVA au bénéfice de l’AVS est prévue. L’ensemble de la population participera au sauvetage du premier pilier qui ne manquera pas de sombrer si nous nous contentons du statu quo.

Le but de la réforme vise en priorité à garantir le pouvoir d’achat non seulement des rentiers, en assurant le financement, mais aussi des actifs, en évitant la solution de facilité qui consisterait à augmenter le taux de cotisation. Une réduction du pouvoir d’achat des uns ou des autres est absolument impensable à l’heure où l’inflation vide nos porte-monnaie. Nous sommes toutes et tous concernés dans la mesure où nous sommes les rentiers d’aujourd’hui ou de demain. L’effort qui nous est demandé, nous l’acceptons par solidarité, ce principe sur lequel l’AVS est bâtie.

Céline Amaudruz
Céline Amaudruz
conseillère nationale Genève (GE)
 
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