Moins de réglementation grâce à l’autodétermination

La multiplication des accords internationaux entraîne un nombre croissant de contrôles et de règlementations pour notre pays, et plus particulièrement pour nous autres, les artisans. Nous subissons de plus en plus de règles étrangères. L’initiative pour l’autodétermination vient donc à point pour renforcer notre démocratie directe et sauvegarder notre droit de vote afin que nous restions maîtres de notre destin.

Thomas Burgherr
Thomas Burgherr
conseiller national Wiliberg (AG)

La Suisse a été construite du bas vers le haut. Nos lois, impôts et interdictions sont réglés au niveau le plus bas possible par le peuple. Voilà pourquoi nous n’avons pas seulement le droit d’élire nos représentants, mais aussi de trancher des questions concrètes lors de votations populaires. C’est ainsi que la Suisse s’est développée au fil de son histoire. La démocratie directe et le fédéralisme sont les piliers de notre pays et de son succès. L’autonomie cantonale et communale est fortement ancrée dans notre système. Voilà pourquoi la Suisse ne connaît pas de concentrations du pouvoir comme à Paris, Londres, Berlin ou Bruxelles.

Je viens d’un canton qui possède un grand nombre de centres locaux à l’intérieur de ses frontières. Le peuple argovien ne regarde pas forcément du côté d’Aarau, mais plutôt vers Baden, Zofingue, Wohlen, Brugg ou Rheinfelden. Nous sommes le pays des petites villes. Pourquoi des grandes villes comme Zurich, Genève ou Bâle ne sont-elles pas devenues la capitale de la Suisse? Parce que nous exigeons une répartition aussi large que possible du pouvoir. Le fédéralisme est un élément essentiel de notre démocratie. Le pouvoir de décision ne doit pas être centralisé, mais il doit être installé aussi près que possible du peuple. Voilà qui explique l’importance de l’initiative pour l’autodétermination qui vise, précisément, à sauvegarder ce modèle à succès.

Nous ne voulons pas d’un centralisme international
Les traités internationaux créés par des diplomates, des fonctionnaires ou des juges et que la Suisse doit appliquer – y compris leur développement – sans que le peuple n’ait un mot à dire sont en totale opposition avec notre conception démocratique et fédéraliste. Je ne crois pas que ces Messieurs-Dames de Bruxelles ou d’ailleurs sachent ce dont nous avons besoin, nous autres gens de Wiliberg, les habitants de nos cantons si divers, voire ce qu’il faut à la Suisse en général. C’est exactement à ce niveau qu’intervient l’initiative pour l’autodétermination. Faute de cette intervention, le citoyen sera de plus en plus placé sous tutelle. Nous perdrons notre indépendance et, avec elle, notre sens de la communauté et de la responsabilité du bien commun. L’initiative pour l’autodétermination renforce donc aussi la responsabilité individuelle et personnelle, tout comme la liberté d’entreprise.

Pour conserver le droit de vote – oui à l’initiative pour l’autodétermination
Nous devons nous rappeler ce qui a fait notre force, revenir à nos petites dimensions et à une politique que nous comprenons tous. Il n’est pas dans notre intérêt que des experts décident à notre place de ce qui est bon pour nous et de ce qui ne l’est pas – et encore moins quand il s’agit d’experts étrangers. Un oui à l’initiative pour l’autodétermination est aussi un oui à une démocratie vivante, à des structures fédérales et à l’autodétermination sur le plan local. Voilà le seul régime dans lequel nous pouvons édicter des règles et des lois proches des citoyens et de la réalité quotidienne, adaptées à notre culture et notre histoire. En approuvant l’initiative pour l’autodétermination, nous renforçons notre démocratie directe et nous restons maîtres de notre destin.

Thomas Burgherr
Thomas Burgherr
conseiller national Wiliberg (AG)
 
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