éditorial

Pour notre santé et pour les travailleurs de notre pays, il faut suspendre la libre circulation !

La pandémie de COVID-19 et, plus encore, les mesures ordonnées depuis le 13 mars ont provoqué une paralysie sans précédent de tout le pays et plongé celui-ci dans une crise économique et sociale elle aussi sans précédent. Un tiers des salariés de ce pays (1,85 million) est au chômage partiel et plus de 150’000 au chômage complet.

Jean-Luc Addor
Jean-Luc Addor
conseiller national Savièse (VS)

Une fois la propagation du virus stoppée, il faudra donc bien enrayer la crise économique et défendre les emplois des travailleurs de ce pays.

Les frontières protègent efficacement, l’Union européenne pas

Par quel moyen ? Celui-là même que le Conseil fédéral a identifié comme décisif pour préserver notre santé : le contrôle, au besoin par la fermeture de nos frontières. Car quand ça va mal, les frontières protègent.

Tous les pays signataires de l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) l’ont reconnu : sans aucun souci d’un quelconque intérêt commun, ils ont agi en ordre dispersé, dans l’unique souci de leurs intérêts nationaux. De son côté, l’Union européenne s’est montrée incapable de la moindre influence décisive dans la gestion de cette crise.

Le parlement vote la réouverture des frontières

Et voici qu’en acceptant une motion 20.3130 « Ouverture par étapes des frontières et rétablissement de la libre circulation des personnes », une majorité du Conseil national (sans l’UDC !) en appelle au rétablissement rapide de la libre circulation et à une gestion coordonnée de la pandémie dans l’espace Schengen ! Voici, de plus, que le Conseil fédéral lui emboite le pas en annonçant pour le 11 mai divers assouplissements des restrictions d’entrée en Suisse, cela sans aucun contrôle sanitaire d’entrée !

Et pourtant ! Cette libre circulation que le lobby mondialiste souhaite rétablir au plus vite : après avoir été une libre circulation du virus, il ne faut pas qu’elle devienne celle des chômeurs ! Nous n’avons pas le droit d’exposer les travailleurs de ce pays, déjà durement éprouvés par la crise, au risque de perdre leur emploi du fait d’une concurrence internationale exacerbée.

Les frontières nous protègent de façon décisive contre la propagation du virus. Elles protègeront tout aussi bien nos emplois !

Il faut agir maintenant pour protéger les travailleurs

La logique de l’action de ce lobby, malheureusement suivi par le Conseil fédéral, va ainsi à l’exact opposé des intérêts des travailleurs victimes de la crise : au lieu de les protéger en maintenant des contrôles adaptés à nos frontières, au besoin en suspendant pour une durée limitée l’application de l’ALCP, on veut les exposer au plus vite aux risques de la libre circulation des personnes, avatar européen de la mondialisation et d’une division internationale du travail dont cette crise aura marqué la faillite.

Pour l’UDC, seul parti à défendre vraiment les intérêts des travailleurs de ce pays, il est de notre devoir, comme le permet explicitement l’ALCP (art. 14 al. 2) en présence des « difficultés sérieuses » (c’est un euphémisme) que vivent les travailleurs, de les protéger en demandant immédiatement une réunion urgente du Comité mixte en vue de décider d’une suspension de l’application de l’ALCP pour la durée pendant laquelle la fermeture de nos frontières sera nécessaire pour enrayer la propagation du COVID-19 et préserver les travailleurs de notre pays des conséquences économiques de la crise. C’est ce que demande le groupe UDC dans une motion 20.3199.

Jean-Luc Addor
Jean-Luc Addor
conseiller national Savièse (VS)
 
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